Chine
du 30 juin au 26 juillet 2014





29 juin - Toulouse Amsterdam Beijing

Départ matinal, debout vers 4h et départ vers l'aéroport vers 4h25. Une longue queue à l'enregistrement mais ça va très vite et vers 5h nous sommes déjà dans le hall d'attente, les contrôles de sécurité passés sans problème. Le seul souci est que, si nos bagages sont bien enregistrés jusqu'à Beijing, nous n'avons pas encore nos cartes d'embarquement pour le trajet Amsterdam - Beijing. On n'a pas réussi à le faire en ligne, on est déjà passé à l'aéroport hier et on nous avait dit que ce matin ça marcherait, mais ce matin toujours pas. Nous avons dû temps entre les deux vols donc nous verrons bien.
Le premier vol se passe bien et nous partons en quête de nos cartes d'embarquement. Naturellement on nous dirige vers les machines automatiques sans écouter mes explications et naturellement ça ne marche pas plus qu'à Toulouse. Nous avons donc le droit d'aller ré expliquer notre cas au guichet, où un monsieur très sympathique nous explique que c'est compliqué car le vol est opéré par China Southern Airlines. On se doutait que c'était la raison.
Il nous dit d'aller nous asseoir car ça va être long, et effectivement ça lui prend trois bons quarts d'heure avant d'arriver à débloquer la situation, nous le voyons passer ces coups de fil, chercher sur son ordinateur, il a besoin de nos passeports, et enfin nous avons nos cartes ! Il est temps d'aller prendre un vrai petit déjeuner.
Nous déambulons dans l'aéroport, on avait envisagé de faire un tour à Amsterdam mais on a déjà perdu du temps et on est un peu en mode zombie avec ce réveil matinal. Nous jouons ou lisons ou somnolent jusqu'à l'heure du départ. Au contrôle, les agents de sécurité trouvent dans la poche de mon sac à dos deux couteaux multifonction qui sont restés là depuis notre escapade à Rochefort, je les avais cherchés sans succès pour les mettre dans nos bagages de soute. Ils resteront donc à Amsterdam.
Le vol se passe bien, il y a un grand choix de films à la grande joie de Pierrick, et même si la majorité est en anglais. Nous avons du mal à dormir et nous arrivons carrément zombies à 5h à Beijing. Le contrôle des passeports et la récupération des bagages se fait assez rapidement, nous retrouvons le chauffeur envoyé par l'hôtel et vers 6h30 nous y sommes déjà.
30 juin - Beijing

On nous donne déjà nos chambres, du coup notre plan initial qui était de partir directement visiter a du plomb dans l'aile. On laisse les enfants se reposer le temps d'aller retirer de l'argent et d'acheter des petits pains, et quand on revient, ils dorment, on décide d'en faire autant.
On se force à se lever vers 11h30 et on part en direction de la station de métro. En chemin nous nous arrêtons pour manger. Il y a la carte sur la table, toute en chinois bien sûr. Si j'arrive à reconnaître les pâtes, le riz, la viande, c'est plus compliqué de savoir comment c'est cuisiné et avec quel accompagnement. Le jeune garçon qui prend la commande est un peu pressé et notre commande lui paraît bizarre, il nous pose plein de questions que bien sûr nous ne comprenons pas. Il nous pose d'autorité des oeufs durs sur la table, nous lui expliquons que nous n'en voulons pas alors il les reprend, un vieil homme qui débarrasse et nettoie les tables nous les remettra un peu plus tard, ça semble être l'habitude pour tous les clients. J'arrive à commander de l'eau minérale, mais Olivier ira chercher son coca à l'entrée. La patronne revient et nous explique des tas de choses en nous montrant des plats en photo. On fait signe que ça va. On aura finalement les plats de la photo. Un plat de nouilles et deux soupes parfumées avec des nouilles plus épaisses, ainsi que le bol de riz pour Pierrick. C'est très bon et copieux pour une somme dérisoire: 34¥ soit environ 4€.
Nous poursuivons notre chemin au travers des hutongs, petites ruelles bordées de maisons traditionnelles et d'échopes. Elles sont pleines de vie, il y a beaucoup de gens, à pied, à vélo, motocyclette, tricycle à moteur, vélo ou petit véhicule électrique. Enfin nous arrivons à l'endroit supposé du métro, et il faut bien se rendre à l'évidence: j'ai dû me tromper quelque part.
Je tourne mon plan dans tous les sens mais je ne comprends vraiment pas où on est. Pas de problème, on arrête un taxi et on lui demande de nous emmener à la place Tian'anmen. C'est resté comme dans notre souvenir, à ceci près que pour accéder à la place, nous passons par un contrôle de sécurité, bagage et personne, comme à l'aéroport. Il y a aussi plus de verdure. Les soldats sont toujours sous leur parasol, un peu moins figés qu'il y a 17 ans.
Le portrait de Mao trône toujours sur la tour d'entrée. Nous la franchissons sous les regards de dizaines de soldats ou policiers. Certains sont en civil, rigides avec leur parapluie-ombrelle à la main. Encore un contrôle de sécurité pour rentrer mais pas de guichet. Ils ont peut-être changé de place. Un peu plus loin, on peut acheter des billets pour visiter la tour d'entrée. Allons-y ! Un nouveau contrôle de sécurité et nous y voilà. Rien d'exceptionnel à voir, et surtout tous les panneaux sont en chinois... Une belle vue sur la place Tian'anmen.
Nous poursuivons notre chemin et passons la deuxième porte. Toujours pas de guichet. La visite de la cité interdite serait elle devenue gratuite ? Nous comprenons en approchant de la troisième porte, la vraie porte d'entrée de la cité. L'accès est bloqué, la cité est en rénovation.
Un peu déçus, nous sortons par la porte de l'est pour aller voir un temple dont nous avons aperçu le toit tout à l'heure. Cet ensemble de temples est très paisible et de nombreux couples y font leurs photos de mariage. La couleur traditionnelle des robes de mariée est le rouge.
Les couleurs sous les toits sont très vives, les sculptures comme neuves, nous prenons le temps de regarder les détails.
A la sortie du temple, nous longeons les canaux, un homme nous aborde et nous propose une voiture pour visiter ce qu'on veut. Le deal est une voiture + un chauffeur + un guide pour 11h max, et nous allons où nous voulons. On demande pourquoi un guide, il répond que le guide nous donnera des explications sur ce que nous visiterons. On dit qu'on veut aller voir la grande muraille à Mutianyu et le palais d'été, mais rien d'autre, et pas d'autre arrêt. Il répond que nous payons pour la voiture pour la journée et que nous décidons ce que nous voulons voir. L'homme est poli, agréable, le prix est très attractif: 400¥ (48€) et nous ne voyons pas de piège. Nous acceptons.

Nous poursuivons notre chemin, passant devant le marché de nuit de Donghuamen dans lequel nous pourrons nous restaurer plus tard.
Nous arrivons dans une partie ultramoderne de Beijing. Un grand magasin dans lequel on rentre en traversant l'apple store nous tend les bras, et la fraîcheur qu'il y fait nous redonné un peu de vigueur. On y retrouve les mêmes grandes chaînes de magasins qu'en France, avec des prix comparables quoiqu'un peu moins chers, et des enseignes chinoises où les prix sont très variables.
Après cet intermède rafraîchissant, nous retrouvons la chaleur étouffante de la rue et achetons à manger au marché de nuit. La première vendeuse nous arnaque sur le prix des pâtes mais après ça va, on a les prix affichés.

Ça fait quand même très attraction pour touristes, ces petites cahutes toutes identiques, les vendeurs habillés tous de la même façon, et les brochettes de scorpions, araignées, mille-pattes ou vers à soie... Nous ne sommes pas téméraires et nous nous contentons de classiques brochettes, raviolis, crêpes fourrées.
Retour chez nous en taxi et je comprends mon erreur de ce matin, ayant mal localisé notre hôtel sur le plan, je suis partie à l'opposé en sortant de l'hôtel. Une grosse nuit de sommeil nous attend !
1er juillet - Beijing

Nous prenons le petit déjeuner à l'hôtel, petit déjeuner européen qui ravit Pierrick.

Nous retrouvons ensuite notre guide, une jeune chinoise. Elle nous emmène à notre véhicule pour la journée, nous partons. Elle commence par préciser qu'on va prendre la voie rapide et qu'il faudra payer 45¥ de péage, puis que le chauffeur et elle s'attendent à recevoir un pourboire car c'est leur salaire. Bon, on s'attendait bien à laisser un pourboire, mais pas à ce que le pourboire soit leur salaire. Admettons.

Ensuite, elle commence à énumérer les endroits "représentatifs de la culture chinoise" où nous allons nous arrêter: fabrique de jade, usine de thé, atelier de production de soie. Là nous l'arrêtons et lui expliquons que nous ne voulons pas nous arrêter à ces endroits. "Mais c'est prévu dans le tour" dit-elle. "Non ce qui est prévu c'est que nous allions où nous voulons aller, pas là où nous ne voulons pas aller." Incompréhension de sa part, appel de son patron, elle dit que nous n'avons pas d'accord pour ne pas aller à ces endroits. Elle me montre que sur mon billet que, j'avoue, j'ai signé sans le lire, il y a écrit que le "tour" inclut ces visites. C'est vrai, je lui fais remarquer qu'il y a aussi écrit que ça inclut les billets d'entrée et le lunch, ce qui n'est pourtant pas notre cas. Elle rappelle son patron, puis nous dit que si nous prenons le tour sans les arrêts, ça sera 600¥ au lieu de 400¥. Nous refusons, tentons d'appeler le patron qui curieusement ne répond plus, puis demandons finalement qu'ils nous laissent descendre. Ils nous laissent à un arrêt de métro près du stade olympique, sans difficulté.

Nous ne savons que penser de tout ça, partagés entre le fait d'avoir eu raison de ne pas céder, et de ne pas savoir quoi faire maintenant. Nous n'avons pas voulu céder, pas juste à cause de l'argent mais aussi parce que nous n'avions plus confiance et craignions d'autres pertes de temps qui nous auraient amené à passer moins de temps sur la muraille. Que faire maintenant ? Nous hésitons à héler un taxi pour nous rendre à la grande muraille ou prendre le métro pour aller au palais d'été. Un taxi arrive, on lui fait signe et il s'arrête. Nous négocions le prix pour Mutianyu et tombons d'accord sur 700¥. Il y a 2 heures de route aller, autant retour, et il nous attendra là bas le temps nécessaire.

Nous mettrons en fait 2h30 pour y arriver, ayant eu pas mal de bouchons pour sortir de Beijing. Nous ne reconnaissons pas l'endroit. Il y a un immense complexe tout neuf, avec un parking souterrain payant. Le bâtiment à l'entrée est gigantesque, nous y achetons nos billets. Nous traversons ensuite une vaste allée entourée de bâtiments vides, certainement destinés à accueillir magasins et restaurants. Au bout, des bus nous emmènent 3 km plus haut, à la véritable entrée du site, que nous reconnaissons. Une petite allée bordée de cahutes monte dans la montagne. Il fait toujours très chaud, nous qui espérions trouver de la fraîcheur...
Nous faisons les paresseux et empruntons le téléphérique pour la montée. Le temps est toujours brumeux, plus qu'à Beijing. Nous marchons sur la muraille, impressionnés par ce long ruban de pierre qui épouse la forme des montagnes. Ça fait très mystérieux, les montagnes dans la brume...
Il fait à peine moins chaud en haut, les tours très fraîches sont de bons emplacements pour faire une halte. Nous entamons enfin la descente, le long d'une ligne de télésièges et d'un toboggan façon bobsleigh. Une fois en bas, il fait faim. Nous mangeons de bons raviolis à un prix de site touristique, avant de quitter définitivement le site. Nous retrouvons notre chauffeur comme prévu.
Il nous ramène à notre demande à la gare principale de Beijing, où je veux retirer mes billets de train pour demain. En effet, j'ai bien un numéro de réservation mais je dois retirer les vrais billets. Je me rends d'abord à un guichet extérieur, on fait la queue, je montre ma réservation imprimée en anglais et chinois, il demande nos passeports, regarde tout ça un moment, puis me rend le tout en me disant d'aller au "ticket office" un peu plus loin. Allons-y.

Queue et contrôle de sécurité, nous pénétrons ensuite dans un grand hall, avec plein de guichets. Tout est écrit en chinois bien sûr, sauf une phrase qui envoie vers le guichet 16 pour les étrangers. Nous y allons, mais il n'y a personne. Nous faisons la queue au guichet 4, mais quand c'est à nous, le guichetier nous renvoie vers le guichet 1. Bon, c'est parti pour une autre queue. Une jeune fille à l'air pressé tente de resquiller mais se fait renvoyer derrière nous par d'autres femmes. A notre tour il semble y avoir quelque chose qui cloche, mais la jeune guichetière se fait aider d'une autre. Elle nous rend nos papiers et tickets. Je m'apprête à lui dire que j'ai d'autres tickets à sortir mais la jeune fille derrière a déjà tendu tous ses papiers. J'attends, je finis par récupérer tous nos tickets et nous décidons de rentrer chez nous en métro.

Le métro est bien plein, surtout après notre changement de ligne. Une dame à côté de moi se bouche le nez et me tourne le dos. Sa manière directe de me montrer que je pue me fait rigoler, mais c'est un peu la honte quand même.

Nous remontons la grande rue sur laquelle débouche notre hutongs, faisons deux haltes dans des pâtisseries pour goûter. C'est la rue des instruments de musique, il y a des magasins partout, de chaque côté.

Un peu de repos dans notre guesthouse puis nous irons manger brochettes et plat de nouilles dans un restaurant voisin.
2 juillet - Beijing

Ce matin, certains avaient du sommeil à rattraper. Nous avons bien dormi, une longue nuit, pas hachée comme la précédente. Nous n'émergeons donc que vers 10h. Nous partons à la recherche d'un endroit où prendre le petit déjeuner. L'orage d'hier a rafraîchi l'atmosphère et il fait une température très agréable. Nous entrons dans un restaurant style fastfood à la chinoise. Je crois que c'est en train de fermer mais les jeunes filles nous font signe d'entrer. Nous mangerons donc 3 muffins et 3 tartelettes, accompagnés d'un thé. Les jeunes serveuses sont tout sourire et sont contentes quand elles réussissent à placer un mot d'anglais ou nous de chinois.

Nous décidons d'aller voir la tour du tambour et celle de la cloche, à pied via les hutongs. Nous marchons dans un dédale de hutongs "classiques", d'abord plutôt commerçantes, avec des petites échoppes qui se succèdent: restaurants, épiceries, téléphonie, babioles en tout genre, fruits et légumes, petits pains ou raviolis à emporter, puis plutôt résidentielles.
Lorsque nous arrivons au bord du lac Houhai, ça devient plus touristique: bars et pousse-pousses, nous pensions qu'ils avaient disparu. Non, et les conducteurs, tout comme les chauffeurs de taxi, ont une sorte de licence qui officialise leur activité. Il doit être difficile de se faire arnaquer par un pousse-pousse maintenant, comme ça nous était arrivé en 1997 lorsque à destination, le conducteur avait réclamé le prix de la course... en dollars !
Une fois le petit pont franchi, nous arrivons dans des hutongs flambant neuves bordées de magasins modernes, on se croirait à Carcassonne.

Nous arrivons à la tour du tambour. Les horaires affichés indiquent qu'elle est ouverte à la visite mais les guichets sont clos ainsi que la porte. Même chose à la tour de la cloche.
Nous poursuivons notre chemin dans la grande rue qui part de la tour du tambour. Les allées ombragées sont fournies en magasins modernes. Nous y trouvons même un tout petit restaurant qui fait des hamburgers maison. Nous cédons aux prières de Pierrick qui n'est pas trop fan de nourriture asiatique. Ces hamburgers sont réellement très bons.
Nous découvrons plus loin la rue branchée du coin. Des hutongs restaurées proposent toute sorte de vêtements, trucs à boire ou à manger, babioles, le rêve pour des ados !

Comme il va falloir songer à rentrer, je promets à Marine de revenir lorsque nous serons de retour à Beijing.
En sortant de cette rue, je me rends compte qu'il y a même un arrêt de métro à son nom, on n'aura aucun mal à la retrouver.

Un peu plus loin, un ensemble de maisons neuves reconstruites à l'ancienne borde un canal. L'endroit est paisible et incite à la promenade, mais on commence à être un peu en retard pour rentrer à l'hôtel. On appelle un taxi.
Le taxi a mis pas mal de temps à arriver, il y a des bouchons. Nous récupérons nos sacs et repartons. Nous hésitons entre taxi, plus cool avec les sacs mais timing serré avec les bouchons, et métro, le contraire. Finalement ce sera le taxi. Je surveille la route, prête à lui demander de s'arrêter à une station de métro si on perd trop de temps dans les bouchons. Finalement, en 40 minutes, on arrive à la gare. Ça va, il nous reste une heure avant le départ du train, et on a les tickets. Il ne reste plus qu'à tourner à gauche et on y est.

Mais que fait le chauffeur? Il prend un rallongi! Il contourne la gare par l'autre côté. Je ne dis rien, après tout il connaît mieux que moi, il y avait peut-être un sens unique quelque part. Tout de même je surveille encore plus ma carte, alors que nous arrivons enfin après 10 minutes supplémentaires au croisement où nous allons pouvoir rejoindre la gare, il part à l'opposé. Là je demande à Olivier, à côté du chauffeur, de lui dire de faire demi-tour. Il n'a pas l'air de nous croire mais s'arrête quand même pour demander à un passant qui lui indique le sens opposé. Demi-tour et 5 minutes plus tard, nous rejoignons la grande allée qui mène à la gare. Le chauffeur part sur la droite alors qu'il faut aller à gauche. Olivier lui fait signe que c'est à gauche, on voit même la gare, mais il ne regarde même pas et s'arrête à droite pour demander à des policiers qui lui indiquent bien sûr la même destination que nous. Nouveau demi-tour et nous voilà enfin à la gare!

Enfin presque, il faut encore prendre la passerelle pour traverser et rentrer dans la gare... Sauf que... je ne vois pas la porte d'entrée! Il y a des queues monstrueuses aux guichets pour les tickets. On finit par se rendre compte que la porte de la gare est derrière les guichets, et qu'il faut passer par le guichet pour accéder à l'entrée de la gare. Je ne comprends pas car j'avais lu que ça allait plus vite quand on avait déjà ses tickets. Quand je repense au temps qu'on a mis hier pour avoir nos tickets pour une queue moindre, je me dis que jamais on n'aura notre train!

Je repère un passage à côté d'un guichet où des gens passent directement, je me dis que ça doit être le passage pour ceux qui ont leurs tickets, allons-y. Les deux gars devant nous passent, mais la fille du guichet nous arrête, je lui montre nos tickets, elle me les prend et y met un coup de tampon rouge. Je comprends à cet instant que je suis en train de gruger tout le monde. Honteux mais soulagés, nous nous precipitons vers l'entrée de la gare. Queue, contrôle de sécurité, le panneau d'affichage n'indique pas de train mais une salle d'attente. Nous nous faisons confirmer que nous avons bien compris, et nous y allons. Nous ne savons pas si nous devons attendre ou aller directement au train. Nous avançons le plus loin possible, traversons une immense salle puis deux. Au bout de la deuxième, un tourniquet et une femme gardent l'accès au quai. Des gens passent, nous les suivons. Toujours pas de quai indiqué mais les noms des trains sont affichés à chaque escalier qui donne accès à un quai. Voilà le nôtre. Nous trouvons notre wagon, puis notre compartiment. Une dame nous y conduit et échange nos tickets contre des cartes plastifiées. Je ne sais toujours pas à quoi ça sert, peut-être à identifier qui elles doivent réveiller et quand. Finalement nous sommes dans le train 17 minutes avant le départ.

Aurions-nous été à l'heure si nous n'avions pas grugé dans la queue tout-à-l'heure? Est-ce que ces guichets n'étaient que du contrôle de pièce d'identité et je les ai confondus avec les guichets pour les tickets ? Est-ce qu'ils faisaient les deux ? Nous ne savons pas mais nous nous promettons d'arriver plus en avance la prochaine fois !

Le train part à l'heure. Notre compartiment est confortable. Des gens passent vendre des fruits, ainsi que des plats à base de riz, à un prix tout à fait raisonnable. Nous avions aussi acheté ce matin des nouilles lyophilisées et des boissons. Il y a en effet une bouilloire pleine d'eau chaude dans chaque compartiment, et j'ai compris qu'on pouvait aussi en redemander.

Repos et dodo pas trop tard, nous arrivons demain à 5h18.
3 juillet - Pingyao

Malgré les couchettes plutôt confortables, la climatisation et un édredon moelleux, nous avons dormi de façon hachée, et nous ne sommes pas bien frais lorsqu'une employée vient nous réveiller et nous échanger à nouveau nos cartes contre nos billets.

J'ai réservé le prochain hôtel via booking.com et j'ai échangé plus tard en anglais avec Lee pour le choix de nos chambres. L'hôtel proposait aussi de venir nous chercher à la gare, donc quelqu'un doit nous attendre. Nous devons montrer nos billets pour sortir de la gare, heureusement elle est toute petite. Il y a là des taxis et probablement aussi des rabatteurs pour des hôtel. Nous apercevons aussi un homme avec une pancarte "Pascale", nous le suivons. Il nous emmène dans son mini-van d'abord le long des murailles impressionnantes de la vieille ville, puis dedans. Nous finissons à pied jusqu'à l'hôtel: une adorable maison traditionnelle autour d'une cour, les chambres sont également meublées avec du mobilier traditionnel, c'est très joli.

La fraîcheur du matin m'a réveillée et je suis prête à aller faire un tour en ville. Pas les autres qui voudraient bien se reposer d'abord. Va pour le repos. Les matelas sont traditionnels aussi, c'est-à-dire très fins, le couchage est donc un peu dur...
Nous nous levons doucement vers 9h. Le temps de se réveiller complètement, de se doucher, il est déjà 10h. Nous partons à la recherche d'un petit déjeuner. Nous passons d'abord dans des rues résidentielles, avec des enfants qui jouent, et qui nous dévisagent en rigolant quand on passe, de jolies portes d'entrée. Plus nous nous rapprochons du centre, plus les maisons sont rénovées et plus il y a de magasins, ça nous fait penser à Carcassonne.

Pierrick n'étant pas friand de raviolis ou nouilles au petit déjeuner, nous entrons dans un bar restaurant qui affiche "Western food" et "Breakfast". On commande des pancakes sans problème, la jeune serveuse prépare nos boissons tout en téléphonant... au cuisinier qui arrive un peu plus tard. Ensuite elle part chercher des bananes. Nos pancakes se font une à une, très lentement, on ne sait pas pourquoi.
En tous cas, c'est très bon et nous pouvons enfin attaquer la visite de la cité. Nous achetons les billets, qui nous permettent de visiter de vieilles demeures et les murailles pendant 3 jours. Il fait maintenant très chaud et la fraîcheur des maisons traditionnelles est la bienvenue. Nous visitons une ancienne banque, deux demeures de sorte de soldats qui s'entraînaient et escortaient des transports, la demeure d'un lettré ou poète, et ses écrits, une belle calligraphie chinoise, etc...

En fait on profite surtout de l'architecture des maisons. Une très faible partie est traduite en anglais, parfois pas très bien, juste pour préciser en deux-trois phrases à quoi servait chaque pièce visitée. Dans une maison, il y a même une traduction en français genre traduction automatique, on n'y comprend rien !
La chaleur est de plus en plus étouffante et s'ajoute à notre fatigue. Nous nous réfugions à notre hôtel pour nous reposer et refaire une sieste. Nous nous baladerons sur les murailles demain.

Nous ressortons plus tard et sortons de la vieille ville. Dehors nous retrouvons l'agitation et le bruit, moins présents dedans car le centre est interdit à la circulation, seuls vélos et engins électriques circulent. Là un petit marché, là une mini fête foraine, et des échoppes pour manger, ça tombe bien on commence à avoir faim. On fait un tour pour voir ce qu'il y a puis on achète une sorte de pizza pour Pierrick, et nous revenons à un stand où il y a des brochettes et des nouilles. Les jeunes sont sympas même si on ne se comprend pas très bien. On arrive à montrer qu'on ne veut pas de piment, et qu'on veut des nouilles en plus. Ici c'est plus sympa qu'au marché de nuit de Beijing car il y a des tables et on peut s'asseoir. On discute un peu, ils veulent savoir si on est de Paris, je dessine très approximativement une carte de France pour montrer Paris et Toulouse. Nous échangeons nos âges, la vendeuse prend mon livre de vocabulaire franco-chinois et me fait répéter des mots, elle est très exigeante sur mon accent !

Nous rentrons tranquillement à l'hôtel où je poursuis des échanges avec Lee pour organiser notre trajet Pingyao Jingbian Zhongwei dans 3 jours. Elle nous annonce un prix que nous trouvons un peu excessif, nous propose de demander les prix ailleurs, et nous convenons de nous voir demain soir à l'hôtel.
4 juillet - Pingyao

Ce matin, malgré toute ma bonne volonté, nous sommes lents à émerger et ne sortons de notre hôtel que vers 9h. Encore plus difficile qu'hier de trouver un petit déjeuner, nous nous rabattons finalement sur des gâteaux et des raviolis mais la note est salée, je crois qu'on a eu l'addition touriste. Par rapport aux prix locaux, bien sûr, parce qu'au global pour nous ça fait un petit déjeuner à 6€ pour 4. A titre de comparaison, notre repas d'hier soir tournait autour de 4,80€ pour 4.
Une fois le petit déjeuner avalé, nous poursuivons vers la porte de l'est où nous comptons monter sur la muraille qui fait le tour de la cité. En chemin nous visitons un temple. Nous sommes seuls, à peine entrés dans le bâtiment principal, un gars nous met des bâtons d'encens dans les mains, puis un autre fait tout un simulacre de rite, avant de demander un don pour le temple. Comme par hasard, les personnes qui se sont fait avoir avant nous, ont fait des dons de 500 ou 1000¥ (60 à 120€). Nous soupçonnons nos deux farceurs d'avoir ajouté des zéros.
Nous arrivons à la porte de l'est. Malheureusement les escaliers pour y monter sont fermés par des grilles. Nous longeons donc les murailles pour rejoindre la porte sud, d'abord par l'extérieur...
... puis par l'intérieur, le long de maisons traditionnelles et pas rénovées, elles ont aussi leur charme, bien sûr ça n'est pas le même confort non plus.
Nous voici enfin à la porte du sud. Nous entendons l'orage gronder, il me semble que j'avais lu qu'on n'avait accès aux murailles qu'une fois, mais bien sûr rien n'est écrit nulle part en anglais à ce sujet. Olivier propose d'y aller quand même. La vue sur les toits de Pingyao est sympa, côté extérieur un immense boulevard mène à la porte sud. Des chantiers de part et d'autre, probablement pour aménager l'accès.

Nous pensons d'abord avoir pris pour de l'orage le bruit des camions du chantier, mais non,l'orage est de plus en plus proche, nous décidons de redescendre.
Nous visitons successivement deux temples. Il pluviote, pas assez pour nous mouiller ou nous rendre pénible la visite. C'est joli et relativement calme, contrairement aux maisons visitées la veille, parfois avec des groupes de touristes chinois écoutant religieusement leur guide avec son mégaphone. Parfois on peut monter à un étage et on a en général une vue sympa sur les toits ou sur les tours de la ville.
En sortant des temples il pleut franchement. Bon de toutes façons, c'est l'heure de manger. On déjeune tranquillement, il pleut moins, on retourne vers les murailles mais impossible d'y remonter, car on ne peut y aller qu'une fois. Je fais un peu l'idiote en cherchant où c'est écrit sur nos billets, mime qu'on est descendu très vite à cause de l'orage, mais rien n'y fait. Déçus, nous nous éloignons, l'orage gronde à nouveau. Pierrick et moi allons nous détendre à un "fish spa" puis nous nous baladons au hasard dans les rues de Pingyao, alternant les boutiques (eh oui, on a déjà commencé à alourdir nos sacs de souvenirs, tout en restant raisonnables, pas de catana ou d'épée pour Pierrick !), un endroit où on se renseigne pour Jingbian et où on a la même offre de prix que par notre hôtel, et café à l'européenne avec des fauteuils ultra confortables.

Nous sortons de la vieille ville pour retirer de l'argent et manger auprès des mêmes petits vendeurs que la veille.

Le soir, nous retrouvons Lee qui nous fait l'intermédiaire entre Yam le monsieur qui est venu nous chercher à la gare et qui s'occupe de l'hôtel. Il peut nous emmener, nous expliquons ce que nous voulons faire, Lee demande si elle peut se joindre à nous avec son fils de 15 ans. Elle est en vacances et est curieuse de voir ce coin dont nous lui avons parlé. Spontanément je réponds oui, s'il y a assez de place dans le véhicule, pourquoi pas ? Je me dis que ça peut être sympa de voyager avec une chinoise qui parle anglais, ce sera plus facile qu'avec Yam pour communiquer, même s'il y met beaucoup du sien et a une application sur son mobile qui traduit oralement ce qu'il dit en chinois en anglais. Après on se dit qu'elle prend peut-être une commission et qu'on aurait pu lui demander de payer une partie du voyage. Elle a présenté les choses comme si nous faisions la négociation avec Yam directement. C'est cher. Si on avait plus de temps, on aurait pu essayer train ou bus, et si on parlait chinois, de le négocier avec un taxi en direct. Mais bon, en attendant, ces deux personnes nous inspirent confiance, on verra bien. Nous concluons le marché !
5 juillet - Mianshan

Réveil matinal, Marine crevée car elle a passé la nuit à se battre avec trois moustiques, Pierrick et moi pas au mieux de notre forme d'un point de vue intestinal... Yam nous emmène au bus pour Jiexu d'où nous prendrons un taxi pour les Mianshan. Ça n'est pas le bus officiel, qui part régulièrement, mais un bus à rabatteur qui part quand il est plein, où le plus plein possible . Je râle un peu quand je vois passer le bus vert officiel, mais notre attente n'aura pas été bien longue, 15 minutes seulement, et je me marre quand, quelques kilomètres après le départ, on récupère les passagers du bus officiel, en panne...

Environ 45 minutes plus tard nous descendons devant la gare à Jiexu. On n'a pas vraiment profité du paysage, une brume épaisse nous ayant poursuivi jusque là. A Jiexu, nous trouvons un taxi qui nous emmène à Mianshan. Il nous dépose devant un escalier monumental qui permet d'accéder à un bâtiment gigantesque. Un moment, on se demande s'il ne s'est pas trompé. D'autres touristes asiatiques sont là aussi, nous les suivons en haut de l'escalier. Le bâtiment est immense, ils ont prévu d'accueillir des tonnes de touristes ! Nous achetons nos billets d'entrée, puis montons dans un bus. En effet, le parc est parcouru par des bus qui s'arrêtent aux endroits intéressants.
Nous allons d'abord directement à l'hôtel, le Yunfengshuyuan Hotel, sa situation,à côté du temple du même nom, est assez exceptionnelle. Malgré la brume qui ne nous permet pas de voir le fond de la vallée, cet hôtel construit à flanc de falaise, dont les chambres sont desservies par un ascenseur panoramique est vraiment impressionnant !
Une fois débarrassés de nos sacs, nous allons visiter le temple voisin. On s'évite les marchés de la montée en rejoignant le temple depuis la terrasse au neuvième étage de l'hôtel. Le temple est construit à flanc de falaise et même sous la falaise.
Petits temples consacrés à des divinités ou des personnages importants du taoïsme (photos interdites à l'intérieur), petits escaliers qui relient les uns aux autres, et même les cadenas des amoureux accrochés aux chaînes. Cadenas en forme de double coeur que l'on peut acheter aux stands de souvenirs un peu partout, et même y faire graver son prénom et celui de l'amoureux. Plus loin, le chemin continue et monte à flanc de falaise... C'est là que nous rebroussons chemin, vertige oblige. Nous redescendons et déjeunons au petit restaurant de plein air devant l'hôtel.
Nous prenons le bus du parc pour faire la balade de la Qixian valley, malgré un départ très sympa, avec cette brume qui donne une atmosphère mystérieuse, nous sommes vite arrêtés par un passage d'escalade au-dessus et à côté d'une cascade, peu sécurisé, et qui paraît dangereux à Olivier.
Nous reprenons donc le bus pour le dernier arrêt du parc. Nous prenons un chemin qui part à droite, dans une forêt épaisse qui nous protège de la fine pluie qui s'est mise à tomber. Au bout d'un moment, nous sommes seuls sur le chemin. Plus haut encore, et malgré des panneaux qui indiquent des choses à voir plus loin, le chemin n'a plus l'air entretenu. Nous décidons de redescendre pour prendre le chemin principal le long des cascades.
Il y a beaucoup plus de monde sur ce chemin. Certaines cascades n'ont pas l'air naturelles et toutes sont agrémentées d'animaux, de personnages, et même plus haut, de dinosaures ! A chaque spot, des stands de souvenirs, boissons, de la musique, et un stand photo pour repartir avec un souvenir de vous devant la cascade.

C'est drôle, même si pour ma part, je préfère la nature à l'état sauvage.
Nous faisons une longue balade le long de la rivière, croisons un seul couple de touristes étrangers, des espagnols, et bien sûr beaucoup de touristes asiatiques, et quasiment plus personne après les dinosaures !

On est fatigué et on rentre à l'hôtel. Comme nos finances sont en baisse et qu'on n'est pas sûr de pouvoir changer nos euros demain, on s'achète des nouilles lyophilisées qu'on mange dans nos chambres. Le soir, la brume se lève et on voit mieux le relief mais on est trop crevé pour ressortir.

Le soir, les touristes chinois font un karaoké sur la place devant l'hôtel. On s'endort avec les boucles Quies.
6 juillet - Mianshan, Pingyao

Ce matin, je me réveille plus tard que d'habitude, après une bonne nuit réparatrice. Je me rends compte qu'il fait beau dehors, branle-bas de combat, on se prépare en un temps record, puis on va voir le buffet du petit déjeuner, un peu inquiets de ce qu'on va y trouver. Il est tout-à-fait correct et le personnel est aux petits soins pour nous. Tout est très bon, même si nous trouvons curieux qu'il n'y ait pas de thé, mais seulement du café et une espèce de lait de riz.

Lorsque nous sortons, la brume commence déjà à monter. Nous visiterons aujourd'hui les temples situés entre l'entrée du parc et notre hôtel.

Le premier commence par un immense escalier de 289 marches que nous montons au son d'une flûte, nous croiserons le musicien en redescendant. Encore une cloche et un tambour, il faudra que je me renseigne pour savoir à quoi ça correspond.
Le deuxième a sûrement encore plus de marches, mais on peut s'arrêter à chaque étage pour admirer un petit temple. Je me fais à nouveau prendre en photo avec des chinois, une vraie star. Le brouillard est complètement revenu maintenant, dommage...
C'est vraiment impressionnant cette construction à flanc de falaise.

Nous visiterons deux autres temples, un petit près de l'entrée et un autre avec des passages aériens, comme dans celui proche de notre hôtel, mais on ne peut pas y accéder car il y a des travaux de réparation.

Nous regagnons notre hôtel, récupérons nos sacs, et prenons le bus du retour.
A la sortie du parc, des chauffeurs de taxi nous attendent pour nous ramener à Jiexu. Notre chauffeur à la même application que Yam, qui traduit oralement le chinois en anglais. Il nous propose de nous ramener jusqu'à Pingyao, nous acceptons.

A Pingyao, nous nous occupons de récupérer un peu d'argent en allant échanger nos euros contre des yuans. La banque est au sud de la ville, à l'extérieur, et nous au nord. Ça nous prend 2 heures pour faire l'aller/retour et le change. Nous sommes contents de retrouver la fraîcheur de nos chambres. Douche, repos, préparation des sacs pour le lendemain, envoi de nouvelles à la famille, repas et dodo !
7 juillet - Longzhoudanxia

Départ matinal à 7h 30 après avoir déjeuné des petits pains achetés hier. Nous partons avec Yam et passons prendre Lee et son fils en dehors de la vieille ville. Nous rejoignons rapidement une autoroute, nous en aurons tout le long. Brume et champs de maïs d'abord, puis nous prenons de l'altitude, apercevons quelques conifères et enfin du ciel bleu. Plus loin, une grande ville surgit, avec des immenses buildings, et la brume est là à nouveau.

A mi-parcours, soudain, un pneu éclate. Yam et Olivier changent le pneu, nous roulons lentement jusqu'à la prochaine ville car il n'a pas trop confiance dans son pneu de secours. Une fois là, Yam fait changer les deux pneus arrière, puis nous mangeons avant de reprendre la route.
Nous arrivons au village de Longzhou. Yam et Lee trouvent un hôtel pour ce soir. Je ne suis pas sûre qu'ils aient le droit d'héberger des étrangers, en tous cas on ne nous demandera pas nos passeports. Nous repartons pour le site de Longzhoudanxia, indiqué à 1,5 km de là. Un petit parcours aménagé permet de voir quelques rochers rouges mais c'est un peu décevant. Nous sortons du parcours aménagé pour emprunter un autre chemin, qui conduit en bord de canyon. En bas il y a de la verdure et des chèvres ou des moutons. Il doit y avoir d'autres endroits à visiter, les photos que j'ai vues sur internet ne proviennent pas de là. Effectivement Yam dit qu'il y a d'autres sites plus loin.
Un peu plus loin, nous surplombons un petit canyon dans lequel nous pouvons descendre. C'est un mélange de roche lisse et de sable, la descente se fait en mode toboggan.
La nature s'est bien amusée
Le canyon se rétrécit et un trou nous empêche d'aller plus loin. Nous contournons l'obstacle en passant au-dessus, ce qui nous donne une belle vue sur une vallée verte, et un lac au loin.
Descente rapide au bord du lac en laissant Lee et les enfants derrière. Ça serait idyllique sans les bouteilles et détritus qui traînent partout. Je repère un autre chemin plus facile pour accéder au lac, on pourra l'essayer demain.
Retour au parking, quelques photos encore sur le chemin du retour, nous nous installons à l'hôtel, assez sommaire. Une seule chambre sur quatre a une salle de bains et des WC, nous décidons donc d'occuper les trois autres afin de pouvoir tous l'utiliser. Une épaisse couche de poussière recouvre les meubles, le sol n'est pas très propre, mais les lits sont plutôt confortables. Impossible de se laver car l'eau est bien trop chaude, et il n'y a pas de serviette. Heureusement Olivier a emmené des lingettes. Après un peu de repos, nous allons manger. Yam et Lee s'occupent de commander, ils savent qu'on ne mange pas épicé, donc on les laisse faire. Soupe et nouilles, très bien. Avant le repas, nous regardons nos photos et en échangeons par bluetooth, c'est beau le progrès ! Quelques personnes passent pour voir les étrangers...
8 juillet - Longzhoudanxia - Zhongwei

Petit déjeuner chez notre hôtesse de la veille: pains variés, pommes de terre, soupe, thé. Nous faisons une photo souvenir avec elle avant de repartir.
Nous reprenons la route de la veille en continuant un peu plus loin. Nous arrivons sur le site d'une ancienne cité. Nous voyons une porte, les remparts ressemblent à des talus recouverts d'herbe. Ces talus sont toutefois trop réguliers. Ils forment trois côtés de carré, le dernier côté ayant disparu dans le canyon. Quelques habitations troglodytiques anciennes et des yourtes plus "modernes", des gens semblent vivre là.
Revoici le lac vu hier, et un autre au pied d'une falaise percée de grottes. C'est dommage, nous n'avons pas de soleil aujourd'hui, il fait plus frais et c'est plus agréable pour marcher.
En face de nous, le parcours suivi hier au-dessus du canyon et de la vallée verte. Vu d'ici, c'est impressionnant !
Nous descendons au bord du lac par un chemin facile. Ici aussi la nature s'est amusée. Nous nous demandons si le lac est naturel ou pas, nous aurons la réponse en repartant de Longzhou par les hauteurs: il y a un barrage.
En route pour Zhongwei, peu après notre départ, nous voyons un vestige de la grande muraille. Ici elle a dû être faite en terre, comme les murailles de l'ancienne ville que nous avons vue peu avant. Nous en verrons d'autres plus loin au cours de notre trajet.

Nous passerons le reste de la journée dans la voiture, Yam s'est trompé à un croisement d'autoroute. Ça n'a pas l'air facile de trouver son chemin, il n'a plus l'air de faire confiance à son GPS qui d'après moi indiquait la bonne route, demande son chemin à d'autres personnes, finit par chercher une autre application GPS sur son mobile, nous arrivons à Zhongwei près de la gare vers 19h.

Je demande à Lee ce qu'ils vont faire, elle dit qu'ils vont repartir pour Pingyao ce soir. Je sais que ce ne sont pas mes affaires mais Yam vient de conduire 9 heures d'affilée, incluant une pause déjeuner, en grande partie sous la pluie, et je m'inquiète pour eux. Je le leur dis, et apparemment ça aide Lee à convaincre Yam de rester pour la nuit.

Nous partons à la recherche d'un hôtel. Nous finissons par en trouver un, Lee négocie le prix des chambres, je leur propose de leur payer la nuit d'hôtel. Installation à l'hôtel, chic il y a le wifi. Olivier et moi partons en reconnaissance pour voir à quoi ressemble la gare. Elle n'a pas l'air très grande et il y a juste un contrôle de sécurité à l'entrée. Bon, ça devrait aller demain. Retour à l'hôtel, douche et nous retrouvons nos amis chinois pour un dernier repas ensemble. A la recherche d'un restaurant, nous trouvons un magasin de chaussures où nous rachetons des chaussures de rando à Pierrick qui n'est pas bien dans les siennes. Le choix n'est pas difficile, il n'y a qu'une paire en 44 !
Repas dans un petit restau où Yam et Lee demandent une "pièce à banquet" pour nous, comme dans tous les restaurants où nous avons mangé avec eux, sauf à Longzhou où il n'y avait qu'une pièce. C'est une pièce avec une table ronde et un grand plateau tournant au centre. On choisit plusieurs plats et on se sert de ce qu'on veut, en faisant tourner le plateau pour que chacun y accède. On les a laissés commander, et on n'a pas été déçu ! Yam tient à nous offrir ce dernier repas ensemble.

Photo souvenir, puis nous rentrons à l'hôtel avant de nous quitter définitivement.

J'ai beaucoup apprécié ces deux jours avec eux, très reposant pour moi car pas de stress, pas de route à chercher, pas me demander si j'allais réussir à me faire comprendre et nous mener à bon port. Olivier a trouvé qu'on avait fait beaucoup de voiture, ce qui est vrai, surtout le 2ème jour, je pense qu'on a fait facilement 200 km de trop.
9 juillet - Zhongwei - Jiayuguan

Initialement nous devions passer la journée à Zhongwei et repartir par train de nuit à Jiayuguan. Malheureusement nous n'avons pas obtenu de billet dans le train de nuit convoité, mais dans un train de jour particulièrement lent. Nous arrivons à la gare bien en avance, c'est une petite gare, nous aurions pu nous contenter d'y être 30 minutes avant. Ce train s'arrête assez longtemps à chaque gare. Nous avons 4 banquettes en "couché dur", cela ne signifie pas que ça n'est pas confortable, la banquette elle-même étant tout aussi confortable, mais au lieu d'être en compartiment de 4 couchettes, donc juste nous, nous sommes dans un wagon-couchettes, chaque compartiment contient 6 couchettes, et n'est pas fermé et donne sur un couloir commun. Je comprends pourquoi les couchettes du bas sont plus chères, ce sont les seules qui permettent de s'asseoir, les autres n'ont pas assez de hauteur. Dans le couloir, des strapontins permettent aussi de s'asseoir.
Nos banquettes ne sont pas toutes proches, l'une est un peu avant les autres, Olivier la prend, il pourra se rapprocher de nous plus tard, au fur et à mesure que les autres passagers descendent. Nous avons avec nous un couple de personnes âgées, qui font le même trajet que nous, une jeune femme qui vient de Beijing et qui descendra peu avant nous après une trentaine d'heures de train, et un homme qui n'est pas trop content car on s'installe sur une banquette où il avait installé son fils. Le couple avait visiblement pris une banquette du bas pour deux, mais il y a une place libre dans le compartiment voisin et la dame ira s'installer là.

Nous traversons des paysages montagneux, puis désertiques. Au début, nous passons près d'un endroit avec des montagnes, une rivière et des dunes. J'entends les voyageurs parler de Shapotou, c'est un endroit où je voulais aller lors de la journée à Zhongwei. Je ne l'imaginais pas comme ça, si proche des montagnes, c'est très beau malgré le temps grisâtre. Nous verrons aussi ça et là des vestiges de la grande muraille.

Nous arrivons à Jiayuguan vers 20h comme prévu. Je tente d'acheter des billets de train pour Zhangye le lendemain, j'ai préparé ma phrase mais apparemment il n'y a plus de billets, je cherche à demander un autre train ou savoir à partir de quand il y a des places libres, mais à peine j'ouvre la bouche, la jeune femme me répond "mei you" (il n'y en a pas), je laisse tomber, on prendra le bus.

Après cela, il faut encore trouver un hôtel. Nous prenons le bus 1 qui, comme indiqué dans le Lonely Planet, est sensé nous amener à la gare routière, autour de laquelle il y a des hôtels. Le problème est qu'une fois là, ça ne ressemble absolument pas à mon plan. On est fatigué, je propose de marcher jusqu'au premier hôtel rencontré, malheureusement ça va nous prendre beaucoup de temps avec nos gros sacs sur le dos, car il n'y a pas du tout d'hôtel dans ce quartier. Le premier que nous voyons n'a plus de chambre libre ou n'accepte pas les étrangers. Dans le second, après avoir vu la chambre et s'être mis d'accord sur le prix, la réceptionniste prend nos passeports, appelle quelqu'un et... nous dit d'aller voir plus loin dans un autre hôtel! Celui qu'elle nous indique est un 5* à 900? la double (il en faut 2)... On devrait quand même pouvoir trouver moins cher... Le suivant est enfin le bon. Un peu défraîchi et sans wifi, ce qui ne nous permettra pas de consulter les résultats de Marine au brevet, mais tant pis...