Voyage Toulouse-Amsterdam-Hong-Kong-Kunming - 1er et 2 mai

Toulouse - Amsterdam (7h00-9h00). Balade à Amsterdam. Départ pour Hong Kong à 14h50.

Arrivée à Hong Kong vers le lendemain 8h30 (heure locale), après environ 11h30 de voyage. Attente de l'avion pour Kunming (retardé), où nous arriverons finalement vers 17h30. Le voyage total a duré plus de 27 heures ! De Hong Kong, nous n'avons vu que l'aéroport et son unique piste, où les avions atterrissaient après un virage à angle droit, en frôlant le toit des immeubles !

Kunming - 3 mai

Balade dans Kunming : le vieux centre et la ville « moderne » avec tous ses immeubles en construction et aucun terminé, les échafaudages en bambous, les voitures et les vélos qui roulent comme des dingues, à grands coups de klaxons,... Les « magasins » sont minuscules pour la plupart, des espèces de garages collés les uns aux autres, sans devanture, et ils vendent tout et n'importe quoi ! Il y a aussi beaucoup d'étalages en pleine rue, on dirait un marché permanent. Les petits métiers des rues sont très variés : des cireurs de chaussures aux vendeurs ambulants, en passant par les barbiers, nettoyeurs d'oreilles,...

Les téléphones publics nous amusent : ici, pas de cabine téléphonique, mais un panneau avec un téléphone, au-dessus d'un magasin, signifie que l'on peut utiliser le téléphone sur le comptoir, chose que les chinois font sans discrétion, en parlant bruyamment. Beaucoup ont un téléphone portable et s'en servent sans arrêt.

Les Chinois crachent continuellement ! Leur crachat est précédé d'un immonde bruit de gorge... Beurk ! Dans l'aéroport, ils allaient quand même cracher dans les poubelles. Pour eux ça n'a rien de choquant, mais nous ne sommes pas habitués...

Visite des monts de l'ouest : des petits temples disséminés dans la montagne et à flanc de falaise, au dessus d'un lac. C'est agréable.

Forêt de Pierres de Shilin - 4 mai

Départ pour la Forêt de Pierres de Shilin en bus privé. Contrairement aux bus publics qui ont des horaires fixes, les bus privés partent... quand ils sont pleins ! L'attente dépend du « rabatteur » qui appelle les éventuels clients. La notre est très efficace : elle sort les gens des taxis pour les mettre dans son bus !

Nous nous arrêtons à des grottes sans intérêt mais qui avaient l'air de ravir les Chinois. Contrairement à chez nous où souvent les grottes sont protégées, il ne faut pas marcher hors des chemins tracés, des lumières sont allumées seulement le temps de la visite, là c'est les Champs Elysées : on peut marcher où on veut, il y a des stands de souvenirs et des photographes partout, les stalactites et stalagmites sont sales, grises et cassées, car les Chinois en emportent des morceaux, tout est éclairé...

Nous devenons l'attraction touristique numéro deux, après la Forêt de Pierres : beaucoup de Chinois nous prennent en photo, plus ou moins discrètement. Nous nous amusons des habitudes photographiques des chinois : alors que nous prenons soit des paysages en essayant de n'avoir personne dessus, soit des personnages en zoomant alors dessus, ils se font prendre en photo devant tous les sites « célèbres », un peu comme pour prouver qu'ils y étaient !

Les paysages traversés pour atteindre la forêt sont très beaux : ce sont des paysages de montagne, avec de la terre rouge, et des rizières bien vertes dans les vallées, des petits villages en briques rouges et toits noirs aux formes arrondies, des paysans qui labourent avec les bœufs, d'autres travaux des champs, manuels bien sûr ...

Rizières autour de Kunming - 5 mai

Dans le but de revoir le même genre de scène que la veille, on loue un taxi du CITS (office du tourisme chinois), dont le chauffeur, très sympa, malgré les problèmes de communication, nous fait visiter la campagne autour de Kunming, ses rizières, ses villages. C'est moins beau que les paysages de la veille, car c'est près de la ville, mais on y voit les mêmes tableaux.

Le chauffeur a l'air content que des touristes s'intéressent à ça, et nous explique par gestes comment le riz est cultivé : il est d'abord semé en vrac dans une rizière, ça donne des jolies pousses vertes. Quand elles atteignent environ 20 à 25 cm, elles sont ramassées, brin par brin, avec les racines, rassemblées en petites bottes, puis replantées en belles rangées aérées. Ensuite elles atteindront 80 cm à 1 m.

Il nous emmène voir des champs, un petit village, des rizières et nous offre à boire et à manger dans un petit salon de thé extraordinaire : c'est une cour dans une vieille maison avec un arbre au milieu, il y a des petits vieux attablés partout, en costume mao bleu. Certains bavardent doucement (pour une fois !), d'autres fument la pipe ou jouent aux échecs chinois... C'est un endroit complètement hors du temps et on a l'impression que ça a toujours été comme ça... Notre seul regret est de ne pas avoir osé faire de photos.

Ensuite, on se balade encore un peu dans Kunming. Le marché est très coloré avec des fruits et des légumes, des épices, des poules, diverses sortes de poissons, voire de serpents, la viande étalée... A proscrire tout de même quand on vient de manger, car ce n'est pas très propres et les odeurs sont très fortes !

Les petits gamins portent une espèce de pyjama troué. Pratique : pas de couches à changer, bébé est toujours propre !

Guilin - 6 mai

Envol pour Guilin tôt le matin. La ville en elle-même n'est pas très intéressante, mais le site est assez extraordinaire, surtout la campagne aux alentours. Visite de la grotte de la flûte de roseau : c'est joli et mieux conservé que les grottes de Kunming, mais il y a toujours autant de stands de souvenirs et de photographes, et l'éclairage est bleu, rose, vert !

Dans le centre, on se fait accoster sans arrêt par des jeunes, qui, sous prétexte de bavarder un peu, veulent nous emmener voir tel spectacle, telle galerie de peinture, bref, nous faire dépenser de l'argent (ils touchent une commission au passage)! Ca en devient fatigant ...

Yangshuo - 7 et 8 mai

Départ pour Yangshuo. On est accueilli par des hordes de gens qui veulent chacun nous emmener à l'hôtel le moins cher de la ville, et ils sont tenaces ! On se rend finalement à l'hôtel prévu. Quand on ressort, il y a encore une chinoise. Elle s'appelle Feng. Elle nous propose de nous guider à travers les paysages karstiques et la campagne. Elle nous montre un cahier où des touristes ont des propos élogieux à son sujet. Nous acceptons et ne le regretterons pas.

Cette balade en vélo est la plus belle de toutes celles que nous avons faites en Chine ! Nous avons pris des petits chemins de terre au milieu des champs multicolores, des rizières et des montagnes karstiques, nous sommes montés au sommet de l'une d'elles, Moon Hill, d'en haut on a une vue superbe ! Dommage que le ciel soit resté gris...

Après la balade, le repos : Feng nous a emmenés dans son village. Sans la pauvreté qui y régne, ce serait un vrai paradis ! Il est situé entre une montagne karstique et une rivière au milieu de paysages enchanteurs...

Pendant qu'elle nous préparait à manger, nous en avons fait le tour avec des gamins auxquels elle avait dû recommander de nous guider. C'était vraiment drôle et intéressant ! Intéressant de voir un village d'un peu plus près, et amusant avec les gamins : ils hurlaient tous en cœur « zhao xiang » (photographier) dès qu'on avait l'air de vouloir faire une photo, ils prenaient des poses, ils étaient vifs, joyeux...

Pendant qu'on mangeait, on a bavardé avec Feng. La vie n'est pas rose pour les paysans chinois. En plus du travail dans les champs, très physique, il y a l'Etat, à qui ils doivent reverser une partie de ce qu'ils gagnent, y compris les années de mauvaises récoltes. S'ils refusent, ou s'ils ne peuvent pas, les soldats viennent et prennent tout ce qu'ils ont chez eux. Feng a six frères et soeurs et leurs parents n'ont pas toujours assez pour les nourrir !

Maintenant les naissances sont contrôlées : si tu as une fille en premier, tu as le droit à un et un seul autre essai pour faire un garçon, si tu as un garçon, c'est fini ! Les gens qui dépassent le quota doivent payer pour chaque enfant en plus à l'Etat. Feng disait aussi que parfois les soldats venaient chercher les femmes pour les faire opérer de force afin qu'elles n'aient plus d'enfants !

Avec tout ça, on pourrait se dire que puisque le pays est communiste, les enfants ont ensuite le libre accès à l'école : pas du tout ! Il faut payer pour que les enfants aillent à l'école, et payer encore plus cher pour qu'ils fassent des études supérieures.

Feng voudrait étudier la géographie et l'anglais (qu'elle parle mieux que nous !). C'est pour ça qu'elle attend les touristes à l'arrivée des bus à Yangshuo ... Elle n'a pas mangé avec nous lors du repas (délicieux !), elle nous a dit qu'elle avait déjà mangé, mais nous n'en sommes pas sûrs... Elle nous a plu parce qu'elle avait l'air plus sincère que la plupart des « étudiants » de Guilin, elle nous a dit qu'elle n'aimait pas ces méthodes, elle préfère proposer aux gens une balade, libre à eux ensuite de lui donner ce qu'ils veulent...

Le lendemain, il pleut et Olivier n'est pas très en forme. Nous nous baladons dans Yangshuo, faisons quelques achats, et cherchons un guide pour nous emmener en direction de Longsheng.

Yangshuo-Longsheng - 9 mai

Départ pour Longsheng avec Bob. Cette région était décrite comme très jolie, on en avait un peu assez des bus, et surtout, on ne pouvait pas s'arrêter où on voulait pour prendre des photos en bus ! Donc on loue un guide, une voiture et un chauffeur pour 3 jours. Nous avons décidé ça assez vite, nous avons regretté après de ne pas l'avoir proposé à Feng. Elle aurait sans doute pu nous trouver un taxi pour 3 jours.

Enfin, on part avec Bob, et tout au long du voyage on se demandera s'il ne va pas essayer de nous arnaquer au dernier moment. Il avait l'air tellement magouilleur... Finalement non.

Ce qui est chouette, c'est que pendant 3 jours, il s'occupe de tout et pour nous, le prix qu'il demande n'est pas excessif. On mitraille car les paysages sont très agréables, mais il fait toujours gris...

On s'arrête à des sources d'eau chaude sans intérêt. Bob voulait absolument qu'on s'y baigne ! Ensuite on mange dans un petit restaurant de rue. Jusque là, on n'avait pas osé pour des raisons d'hygiène, mais là, on n'a pas le choix. Olivier, toujours malade, ne mange pas grand chose, mais moi je me régale !

A part ça, l'hôtel est minable, bruyant et sent le moisi.

Villages Dong - 10 mai

Arrêt à Longsheng pour le petit déjeuner : des crêpes à la banane, spécialité d'une femme prof d'anglais. Départ pour Sanjiang et les villages Dong. La route est cahoteuse mais les paysages sont vraiment chouettes : on longe une rivière, bordée de petits villages en bois, dans une région montagneuse.

C'est marrant, dans chaque village, il y a au moins une antenne satellite ! Les chinois sont très mordus de télévision. Nous avons trouvé les films nuls : il y a deux catégories : les films où ils n'arrêtent pas de se battre (pire que Rambo !), et les films à l'eau de rose (avec des femmes qui pleurent sans arrêt)...

Nous nous promenons dans le village Dong. On a l'impression d'être sur une autre planète !

Rizières et villages Miao - 11 mai

Re-arrêt à Longsheng pour le petit déjeuner et re-crêpes à la banane, mais elles sont excellentes.

Ensuite, on part pour les rizières de l' « Epine Dorsale du Dragon ». C'est superbe, à couper le souffle vu d'en haut, d'autant plus que le soleil fait enfin son apparition. A perte de vue, des rizières en terrasses, beaucoup de vert et de marron, et le petit village Miao tout en bois niché à flanc de montagne...

Malheureusement, tout a une fin, et il faut rentrer à Guilin pour prendre le prochain avion...

Shanghai - 12 et 13 mai

Nous arrivons à l'aéroport très en avance, nous devions avoir un pressentiment : notre vol pour Shangai a été annulé. Heureusement, on arrive à prendre celui d'avant. Si on était arrivé une heure plus tard, il aurait fallu attendre jusqu'au soir !

On se balade dans les rues de Shanghai. C'est une ville moderne sans grand intérêt, surtout après les paysages des cinq derniers jours...

On passe tout une matinée à récupérer nos prochains billets d'avion. Ensuite, on essaye de se faire réserver par le CITS des billets de ferry pour Putuoshan, une « île de rêve » d'après le Lonely Planet. Le type au guichet, qui a vraiment l'air aimable, nous dit d'aller les chercher nous-mêmes !

Ce que l'on fait, non sans mal, en dessinant, en mimant, et en montrant du doigt dans notre « guide de conversation français-chinois » !

Putuoshan - 14 et 15 mai

Départ mouvementé : lorsqu'on arrive avec nos billets, une dame nous emmène nous les faire rembourser, puis en acheter d'autres (au même endroit que la veille), et enfin nous conduit à la salle d'attente. Elle a l'air très serviable, mais on ne saura jamais pourquoi elle nous a fait changer nos billets.

Arrivée à Putuoshan dans la brume mais ça se lève vite. On est un peu déçus par l'île de rêve, on s'attendait à mieux côté paysage. Ca ne vaut pas les îles bretonnes ! Enfin, l'avantage, c'est qu'on est presque dans la nature, au calme et de toutes façons, mieux qu'à Shanghai.

Balade dans Putuoshan avant de repartir le lendemain soir en ferry de nuit pour Shanghai.

Suzhou - 16 mai

On repart aussi sec, en train cette fois, pour Suzhou, ville réputée pour ses jardins. La ville est agréable à visiter mais les jardins se ressemblent tous, et nous ne sommes pas emballés. En revanche, on mange bien, dans des petits restaurants des rues : des nouilles, des raviolis chinois, des pâtés cuits à la vapeur... Miam, miam !

Shanghai - 17 mai

Balade dans Suzhou avant de repartir dans l'après-midi pour Shanghai. Cette étape aura surtout été une étape « ville », et si c'était à refaire, on éviterait de s'arrêter à Shanghai et on irait plutôt voir les déserts du nord du pays, ce que l'on n'a pas pu faire, faute de temps.

Ce qui nous a le plus amusés à Shanghai, c'est le métro, ou plus exactement, la façon dont les chinois entrent dans le métro au terminus. On avait déjà remarqué qu'ils ne savaient pas faire la queue, qu'ils étaient toujours en train de se bousculer pour entrer le plus vite possible dans l'avion ou le bateau, même quand ils avaient des places numérotées, mais alors, le terminus du métro, ça vaut le coup ! On s'était prudemment reculé pour les laisser se bousculer entre eux. Le métro arrive, les portes s'ouvrent, et là tout se passe comme dans un dessin animé : en un éclair, la foule passe de l'extérieur à l'intérieur... en deux secondes, ils sont tous assis ou debout, immobiles, redevenus calmes, attendant le départ... Ils n'ont sans doute pas compris pourquoi on rigolait...

Tunxi - 18 mai

Vol pour Tunxi, pas loin des monts Huangshan. La vieille ville est agréable à visiter, et nous prenons des photos sur un marché très coloré et très odorant. Les odeurs sont d'ailleurs parfois pénibles à supporter !

Monts Huangshan - 19 et 20 mai

On va jusqu'au pied des monts Huangshan. Huangshan signifie « montagne jaune » en chinois, mais pourtant tout est bien vert, ça dépend peut-être des saisons. Nous commençons la montée, au milieu des porteurs et de quelques chinois qui n'ont pas pris le téléphérique. C'est d'autant plus fatigant qu'il y a des marches tout le long !

Les porteurs sont impressionnants : ils portent deux charges accrochées de part et d'autre d'un bâton, sur leurs épaules. Tout l'approvisionnement des hôtels et boutiques en haut se fait à dos d'homme. Ils doivent savoir que les Occidentaux sont plus sensibles que les Chinois, parce que, quand on arrive en haut, on achète à boire et à manger, et on se repose un peu. Un porteur arrive, comme par hasard il s'arrête à côté de nous, en sueur. On lui offre des gâteaux. Et en voilà trois autres qui rappliquent et qui lorgnent sur nos gâteaux... On finit par leur laisser la boîte et partir. Sans arrêt par la suite, les porteurs s'arrêtent toujours juste à côté de nous, en soufflant bruyamment, quand ils ne nous demandent pas carrément à manger ! On ne peut tout de même pas nourrir tous les porteurs du Huangshan !

Les points de vue au-dessus du vide ne sont pas vraiment sûrs, nous sommes étonnés de voir qu'il n'y a pas d'accident, alors que les Chinois sont toujours en train de se bousculer !

Le relief est beau : des pics très découpés et des jolis arbres, mais cela doit être vraiment féerique avec la mer de nuages, malheureusement, il fait trop beau, pas un nuage à l'horizon.

Nous redescendons le lendemain après-midi au pied des montagnes.

Huangshan-Tunxi-Beijing - 21 mai

Journée sans intérêt : on revient à Tunxi, on attend l'avion pour Pékin, qui sera en retard, et qui nous fera passer deux mauvaises heures de vol. En effet, alors que jusque là nous avions des boeings ou des airbus, là c'est un vieil avion soviétique, un Yakolev, et nous n'avons pas vraiment confiance...

Beijing - 22, 23 et 24 mai

Balade dans Pékin : la place Tian An Men, la cité interdite, le palais d'été.

Excursion à la Muraille de Chine à Mutianyu. De retour à Pékin, on visite un immense marché de vêtements, où Olivier trouve plein de chemises à col officier, pas chères !

Balade dans des vieux quartiers, puis au temple du ciel. On commence à être fatigués de payer les prix Touristes, 6 à 10 fois plus é Enfin, le 25 mai on reprend l'avion pour rentrer: Beijing-Amsterdam-Toulouselevés que les prix Chinois !