Maroc
du 20 octobre au 3 novembre 2013

20 octobre - Toulouse - Marrakech - Ouarzazate

Lever 5h pour arriver de bonne heure à l'aéroport. Nous ne sommes pas les seuls dans la queue multi-destinations de "Hop". Comme d'habitude, les tapis à bagages se sont coincés et la queue s'est allongée. Du coup on n'est pas si en avance que ça...

On voit l'heure limite de dépot des bagages s'approcher, je demande à un gars au comptoir, il me dit qu'on a encore le temps. Juste quand ça va être à nous le personnel d'Air France commence à s'activer pour faire passer les gens pour Marrakech en priorité.

Au bout de 45 minutes de queue, c'est à nous. L'hôtesse regarde le passeport d'Olivier, puis nos cartes d'identité, et me demande des vouchers d'hôtel. Surprenant, mais j'ai imprimé soit les confirmations soit les échanges par mail. Je les lui tends. Je la vois les parcourir l'air embêtée. Je demande : "Qu'est-ce qui se passe ?" Elle m'explique qu'il n'y a nulle part mentionné nos 4 noms, en effet les réservations sont à mon nom, pour 4 personnes. Elle dit qu'on ne pourra pas entrer au Maroc avec des cartes d'identité si on n'a pas de voucher d'hôtel, elle part se le faire confirmer auprès d'une autre.

Attente... On ne comprend pas, on pensait que les cartes d'identité suffisaient pour le Maroc... Elles reviennent à deux, l'autre confirme les déclarations de la première. Bien entendu, on a attendu tellement longtemps qu'on n'a plus le temps de repasser chercher nos passeports à la maison. Il semble n'y avoir aucune solution possible... Je finis par demander : "Bon alors c'est mort pour partir ?" "Ah mais non, vous pouvez partir... mais vous risquez fort d'être refoulés par la douane à Marrakech, à vous de voir."

C'est tout vu, on part ! Olivier est confiant, moi je réfléchis déjà à contacter les hôtels de l'aéroport pouv tout ça: donc en théorie, Olivier peut rentrer car il a son passeport, sa carte d'identité était périmée, je peux rentrer car j'ai carte d'identité + réservations d'hôtels à mon nom. Seuls les enfants pourraient avoir des problèmes, m'enfin on a des billets d'avion aller/retour à leur nom, et toutes mes réservations sont pour 4 personnes ou 2 adultes et 2 enfants...

On part avec nos reçus bagages, l'embarquement a déjà commencé. Heureusement, le passage du contrôle est rapide, un autre contrôle passeports/cartes d'identité et nous arrivons à la salle d'embarquement qui est déjà vide, nous rentrons directement dans l'avion.

Le voyage se passe bien, avec un peu de stress tout de même car on se demande si on va pas faire le retour dans la soirée... Arrivée à l'aéroport: nous descendons sur le tarmac, au milieu des camions et engins porte-escaliers, dans un joyeux bazar. Ca se poursuit au contrôle des passeports. Nous faisons la queue pendant plus d'une heure, le suspense est intenable... Le douanier nous fait rajouter sur notre fiche le nom précis de l'hotel où nous dormirons ce soir et... c'est tout ! Tout ce stress pour rien heureusement !

Nous retrouvons nos bagages éparpillés autour des tapis à bagages, sortons et trouvons tout de suite le comptoir de Hertz. Encore quelques minutes pour les formalités, récupérer notre voiture... Il est déjà presque onze heures lorsque nous partons de l'aéroport.

La route n'est pas extraordinaire jusqu'à notre arrêt repas vers midi. Nous déjeunons dans un jardin, à l'ombre, d'un bon tajine. Ce n'est qu'après cette étape que la route commence à serpenter dans les montagnes, rouges, ocres, marron... Quelques taches de vert au fond des vallées. C'est magnifique. Nous n'avançons pas vite, parfois coincés derrière des camionnettes à 25km/h, et avec peu de visibilité pour doubler. Entre notre départ tardif, notre long et agréable arrêt déjeuner, et notre vitesse moyenne, nous voyons bien que faire le détour par Telouet et Aït Ben Haddou va être difficile... Nous choisissons d'aller directement à notre auberge pour nous reposer un peu.

Nous poursuivons donc vers Ouarzazate, toujours au milieu de payages fantastiques. Au niveau des studios de cinéma, nous tournons à droite, en direction de l'oasis de Fint. La route, goudronnée au départ, laisse la place à une piste. Au bout d'une longue ligne droite sur une sorte de plateau, le paysage change et laisse place en contrebas, à une oasis. La vue est superbe et les couleurs de fin d'après-midi sont chatoyantes, je me promets de revenir par là demain soir.

La piste s'enfonce dans la palmeraie, se faisant de plus en plus étroite et bosselée. Nous traversons un premier oued, sur un pont, et nous nous arrêtons devant le même oued, sans pont. Allons-nnous passer ? Je pars à pied voir, je vais jusqu'à notre auberge, ils me disent que ça passe, les enfant descendent pour alléger la voiture, et c'est parti !

On est quand même la seule voiture normale garée devant l'auberge, les autres sont plus surélevées, 4x4 ou 4L... L'auberge est superbe, légèrement en hauteur au dessus de la palmeraie et de l'oued, une belle terrasse, autour d'une piscine, une jolie cour intérieure, une magnifique salle à manger traditionnelle autour d'une cheminée centrale. Notre chambre est simple et confortable. Nous posons avec joie nos bagages et allons profiter du thé de bienvenue sur la terrasse.

Jeu, repas et dodo après cette longue journée.



21 octobre - Oasis de Fint

Ce matin, il fait déjà très beau lorsque nous prenons le petit déjeuner sur la terrasse. Nous apercevons derrière le rideau de palmiers le nouveau village de l'autre côté de l'oued, tandis que nous sommes dans l'ancien village. Le petit déjeuner est excellent: thé, café, chocolat, jus d'orange frais, dattes, yaourts, pain berbère avec beurre, confiture, miel, fromage et des sortes de beignets, miam, un régal !



Un homme nous attend pour nous emmener voir le four à pain et faire un petit tour dans la palmeraie, comme entendu la veille ave Olivier. Initialement, il nous dit 30 minutes - 1 heure. Nous partons les mains dans les poches, pensant revenir rapidement à l'auberge avant de repartir faire une balade seuls.

Il comprend que nous dormons là deux nuits d'affilée, et donc que nous avons le temps. Il propose une balade plus longue, je réponds fermement "non, une petite balade, pas plus d'une heure, nous n'avons pas d'eau." Il acquiesce et continue. Nous traversons le vieux village, nous nous arrêtons cinq minutes au four à pain où sa femme en compagnie d'une autre fait cuire son pain de la journée.



Nous grimpons sur une colline, d'où nous apercevons mieux encore le nouveau village. Ca et là des fumées nous indiquent la position des fours à pain.

Nous voyons également la route qui serpente, par laquelle nous sommes arrivés hier, au pied des falaises.



Puis nous continuons "encore un peu" vers l'oued, puis "encore un peu" vers les zones cultivées au milieu de la palmeraie, puis "encore un peu" vers un décor reconstitué de tombeau pour les besoins d'un tournage de film... Bref nous comprenons que Mohammad veut faire durer la balade, donc on lui dit qu'on veut rentrer pour midi, pour nous reposer.



Nous continuons vers un village, en alternance sur la piste et le long de l'oued. C'est agréable et malgré la chaleur qui se fait de plus en plus forte, il fait frais au bord de l'oued.

Nous croisons des femmes qui lavent leur linge dan l'oued, ramassent des plantes pour les bêtes ou des aliments pour le repas, tout en gardant quelques jeunes enfants. Les hommes sont plutôt assis à l'ombre à discuter, nous n'en verrons qu'un travailer, creusant des rigoles sur sa parcelle pour permettre le passage de l'eau depuis le système d'irrigation.



Retour de l'autre côté de l'oued par une piste plus éloignée de la fraîcheur de la palmeraie. Il fait chaud maintenant, Pierrick commence à râler et qu'il a soif, Mohammad lui propose le 4x4 berbère : l'âne. Pierrick serait bien tenté d'accepter mais nous refusons pour lui. Mohammad insiste à plusieurs reprises pour l'âne, pour faire une balade plus longue, pour prendre le thé chez l'habitant, pour nous acompagner demain à Ouarzazate, ça devient pénible... Nous refusons du coup toutes ses propositions sous prétexte que Pierrick veut se reposer et aller à la piscine...



Retraversée de l'oued, en observant les grenouilles et nous voilà de retour à notre auberge vers midi. La promenade était très chouette d'un point de vue paysage, moins sur la fin à cause de l'insistance de Mohammad.

Il fait très chaud, nous profitons de la piscine, déjeunons, faisons la sieste ou lisons et jouons jusque vers 16h.



Nous montons le long d'une piste en haut de la montagne derrière nous, nous avons une belle vue sur la palmeraie qui se poursuit le long de l'oued, d'après Mohammad elle fait 60 km de long.

De l'autre côté de la montagne c'est un paysage lunaire que nous découvrons.



Nous marchons en descendant un oued asséché, par endroits ça fait comme un petit canyon, avec des bassins où subsiste de l'eau.



Nous retrouvons un chemin qui nous amène sur la route en zig zag par laquelle nous sommes arrivés hier.

Nous décidons de prendre le chemin du retour, en montant sur la montagne à droite, pour avoir une vue du côté de notre auberge.



Retour par le "nouveau village" en face de notre auberge alors que le soleil disparaît derrière la montagne. Douche, repos, repas à nouveau délicieux et dodo !



22 octobre - Ouarzazate - Skoura

Ce matin, il fait à nouveau très beau lorsque nous prenons le petit déjeuner sur la terrasse. Nous quittons ce coin de paradis pour nous rendre à Ouarzazate. Objectif de la journée: visiter les studios de cinéma et la kasbah de Taourirt.

Justement, les studios, nous sommes passés devant il y a 2 jours en arrivant à Ouarzazate. Nous y retournons. Voilà les studios CLA, nous y découvrons quelques pièces de décors de film, 2 immenses studios vides sans aucun décor... Bof... Pour le prix, on a le droit d'aller en voiture plus loin voir une reconstitution de la Mecque à l'abandon...

Pas terrible, dommage pour les enfants. On va dans le centre de Ouarzazate faire quelques courses et acheter une carte SIM pour notre téléphone. On mange. On relit le guide, il parle de studios ATLAS, on n'a pas dû aller aux bons. On décide de revenir voir si on trouve les bons studios. Gagné !

La visite est guidée, et le guide nous donne quelques anecdotes sur les films. Nous rentrons d'abord dans le temple tibétain de Kundun, tous les décors sont en plâtre, bois, carton parfois.



Nous traversons ensuite des reconstitutions de villes arabes, un temple grec, un temple éyptien... Tout à l'air vrai mais ça sonne creux, amusant ! Il y a aussi des engins de siège utilisés pour Astérix et au loin la reconstitution d'une ville pour "Kingdom of Heaven". On s'en souvient, il s'agit de Kerak, qui n'a rien à voir avec la ville jordanienne qui est plutôt un fort en haut d'une montagne...



Nous allons visiter ensuite la Kasbah de Taourirt. Notre guide nous conte l'histoire de la Kasbah, ainsi que des coutumes et traditions marocaines. C'est très intéressant.



Nous poursuivons ensuite notre route jusqu'à Skoura où nous nous installons dans une kasbah récente mais construite et décorée de façon traditionnelle. A côté de "notre" kasbah, puisque nous en sommes les seuls habitants pour le moment, le restaurant où le cuisinier nous sert un bon repas et s'installe avec nous pour boire le thé et faire de la musique avec nous: guitare, cithare, tam-tams, darboukas, et autres instruments. Pierrick s'amuse bien, frappant avec des bouts de tuyaux d'arrosage les différentes surfaces, façon batterie.

23 octobre - Skoura

Nous commençons ce matin, après un petit déjeuner très copieux, par nous rendre à la kasbah Amrindil. Il y a deux entrées et les gens se battent pour nous faire nos garer devant leur entrée et aller visiter leur kasbah. En fait on voulait juste se garer et partir marcher, sur les conseils d'Abdul le cuisinier. Justement il est là, devant la kasbah de gauche. Il nous dit que c'est la vraie, dans l'autre les bâtiments sont en ruine. Il y a en effet 3 bâtiments différents: complètement à gauche, le plus neuf est une maison d'hôtes, au centre la kasbah Amrindil, et à droite, la kasbah Amridil encore, une partie pplus abîmée.



Nous démarrons la balade en longeant la maison d'hôtes, à travers maisons de village et kasbahs plus ou moins en ruine...

Nous suivons les explications d'Abdul: lorsque nous rencontrons le château d'eau, nous tournons à gauche.



Nous traversons la palmeraie, puis l'oued asséché, puis à nouveau la palmeraie avant de monter sur une colline. Nous nous arrêtons prendre un thé chez Talout, au sommet de la colline. De là-haut, la vue est belle, quoique brumeuse aujourd'hui: palmeraie et Atlas au loin d'un côté, désert et anti-Atlas de l'autre.



Après la fraîcheur de la terrasse de chez Talout, nous poursuivons dans une zone plus aride, rejoignons un oued asséché, passons sous la route principale, devant des kasbahs à l'abandon, puis trouvons un oued avec de l'eau, et pas loin un coin à l'ombre pour pique-niquer.



Ensuite nos traversons puis longeons l'oued, tantôt en bas, tantôt en haut via les montagnes, en direction de la kasbah El Glaoui tout au fond.

La fraîcheur du bas des gorges contraste avec la chaleur des montagnes rocailleuses. Notre progression est lente, montée, descente, montée, etc...



Nous atteignons le pied de la kasbah après une traversée de l'oued et un chemin à travers les cultures de la palmeraie. Ensuite nous regagnons la route principale via une piste interminable puis l'oued asséché que nous suivons jusqu'à retrouver notre voiture.



24 octobre - Skoura - vallée des roses - gorges du Dadès

Après un dernier copieux petit déjeuner et nos adieux au très sympathique propriétaire, nous quittons notre kasbah en direction de Boulmane du Dadès. Nous traversons des paysages dignes du Far West, avec les montagnes de l'Atlas, hautes de 4000m, en toile de fond.



Nous prenons à Kelaa M'Gouna la route de la vallée des roses. Derrière ces paysages arides se cachent des vallées bien vertes, quelques kasbahs et de beaux villages traditionnels.



Et également de magnifiques paysages, des montagnes plissées, orange et rouge.



Nous allons jusqu'à la fin de la route puis faisons demi-tour pour revenir vers un endroit où nous pensons pouvoir nous balader. On commence par traverser la rivière, les chaussures autour du cou ou bien aux pieds, selon les uns et les autres. On finit par trouver un chemin sur la rive gauche.



Nous traversons plusieurs villages, des champs, rencontrons des enfants qui nous crient "Bonjour ! Tu as un stylo ?", des femmes qui lavent leur linge dans la rivière. C'est beau, calme, et on profite bien de notre balade.



Au retour, on trouvera même un guet pour traverser.

Une famille s'est installée sur le bord de la rivière pour manger.



Nous poursuivons ensuite notre route jusqu'à Boulmane du Dadès. Nous nous engageons ensuite sur la route de la gorge du Dadès, notre hébergement étant à 27 km de là.

Le soleil est bas à l'horizon et les couleurs sont plus chaudes. Nous suivons la vallée, d'abord large, puis qui se rétrécit petit à petit. De nombreux hôtels et chambres d'hôtes le long de la route, ça a l'air touristique !



Un petit arrêt photos aux "doigts de singe" où nous reviendrons sûrement marcher !

Nous nous installons dans notre hôtel, à un endroit où les gorges sont étroites, mais ce n'est pas là le plus étroit comme nous le verrons demain.



25 octobre - Gorges du Dadès - les doigts de singe

Ce matin, nous nous renseignons auprès de nos hôtes sur les possibilités de rando. Nous programmons une rando avec guide pour le lendemain et décidons d'aller faire un tour aux doigts de singe pour aujourd'hui.

Nous nous mettons en quête d'un pique-nique. Une petite échoppe près de l'hôtel a un panneau "Sandwiche", on y va. Le gars prend nos commandes, puis traverse la rue et revient avec un autre qui nous explique que le premier va aller chercher le cuisinier qui ne s'est pas levé ce matin. Le premier prend son vélo et part en direction du village un peu avant l'hôtel. Au bout d'un long moment, le cuisinier arrive, envoie l'autre faire des courses, et nous avons finalement d'excellents sandwiches... Ca aura juste pris 1 heure...

Nous revenons au site des doigts de singe et trouvons facilement le départ de la balade. Nous traversons d'abord une rivière, puis un village, puis longeons les doigts de singe avant de trouver l'entrée d'un petit canyon.



Nous nous y engageons, le chemin alterne entre des passages larges et des passages étroits, c'est rigolo, les enfants aiment bien.

Il y a des moments où il faut faire un peu d'escalade, d'autres où c'est impossible de passer, il faut alors chercher le chemin qui passe en hauteur et contourne l'obstacle. Il y a même un passage où nous passons à quatre pattes !



Au bout d'un moment, nous tombons sur un cul de sac: il y a bien un passage qui correspond à une chute d'eau verticale à sec, haute d'au moins 3-4 mètres, et sans la moindre aspérité ou le moindre rocher pour l'escalader. Un passage extrêmement étroit se dessine à côté, nous tentons d'y passer mais pas possible avec les sacs à dos, et même sans on a un peu peur de se retrouver coincé !

On fait demi-tour en cherchant un chemin qui contourne. On le trouve, d'ailleurs il y a même des kerns pour marquer le passage, c'est un passage en balcon incliné au-dessus du canyon, facilement à 7-8 mètres au-dessus du canyon qui est très vertical à cet endroit. Olivier part en reconnaissance, on pense qu'on n'est pas très loin du bout et on pensait faire une boucle en revenant ensuite par le village traversé auparavant. Trop dangereux pour nous, donc on rebrousse chemin.

On s'arrête un peu plus loin dans un endroit plus large pour pique-niquer. Nous apprécions nos sandwiches !



Un couple de touriste croisé au fond du canyon nous dit qu'il y a un deuxième canyon un peu plus loin. On y va ? Famille pas très motivée, nous effectuons le retour par la vallée et les champs. Il n'y a pas de chemin pour cette balade, nous suivons simplement les sentiers qui servent aux habitants du coin, avec un minimum de sens de l'orientation pour retrouver notre point de départ. Thé à la menthe en fin de parcours.



Nous décidons ensuite d'aller explorer les gorges au-delà de notre hôtel. Nous commençons par contourner les gorges en un endroit étroit en passant en hauteur via une petite route à lacets sympa...

Un peu plus loin nous sommes cette fois à hauteur de la rivière encadrés par deux murs rocheux, dont l'un déborde un peu sur la route, ce qui rend difficile les croisements de bus ou camions. Après ce passage, nous débouchons sur une vallée plus large, avec des petits villages plantés comme des oasis dans ce décor minéral, et des montagnes striées.

Encore plus loin nous monterons en altitude, via une route étroite assez impressionnante. Là aussi les montagnes sont striées et on y trouve même des fossiles !

Dernière petite balade au bord de la rivière et nous regagnons notre hôtel.



26 octobre - Gorges du Dadès - canyon et plateaux

Ce matin nous partons avec notre guide Mohammed dans le canyon étroit qui démarre en face de notre hôtel. Ca monte en douceur, le canyon est plutôt plus large que celui des doigts de singe, mais il comporte aussi ses passages plus étroits et ses moments d'escalade.

Aujourd'hui le temps est couvert, on a emmené les capes de pluie.



Au bout d'environ 2 heures le canyon s'élargit et laisse place à un plateau de montagnes désertiques toutes identiques. Le vent souffle, en particulier sur la ligne de rochers en haut de la montagne, il roule dessus en faisant beaucoup de bruit, on dirait le tonnerre.

Nous rencontrons une famille de berbères nomades et nous nous arrêtons prendre le thé chez eux. Ils vivent en nomades dans l'Atlas l'été, avec leur troupeau de chèvres, et reviennent ici chercher un abri en dur quand il fait trop froid. Le plus proche point d'eau est à 20-30 minutes à pied, la route à 2 heures (enfin ils mettent certainement moins de temps que nous !), faut pas trop avoir oublié quelque chose...



La pluie se met à tomber lorsque nous repartons, parfois fort, mais ça ne dure pas longtemps. Sous nos capes de pluie nous sommes à l'abri.

Nous marchons parmi les montagnes toutes pareilles, longeons des rivières asséchées qui se ressemblent, apercevons d'autres camps de familles nomades, en maisons de pierre semi-troglodytes ou en tentes. Nous apercevons au loin le "mur" des gorges du Dadès, nous y sommes passés au pied hier en voiture. Je me demande comment on va descendre, vu d'en bas, le côté où nous sommes avait l'air d'un mur également.

Mohammed nous explique qu'il va régulièrement chercher des touristes qui sont montés par le canyon comme nous et qui ont essayé de descendre seuls par un autre chemin... et qui se sont perdus... ou sont bloqués. Certains longent une rivière, et se retrouvent bloqués entre deux endroits où il y a des chutes d'eau. La première peut se descendre en toboggan mais est impossible à remonter. La seconde est impossible à descendre...

Nous descendons jusqu'aux gorges et pique-niquons en bas, à l'abri du vent.



Nous regagnons notre hôtel par la route. En été, on peut rejoindre l'hôtel en passant dans l'eau.

L'hôtel en haut des lacets, au-dessus des gorges, est impressionnant. Je ne crois pas que j'aimerais y dormir...

Petite pause en rentrant. Olivier et moi repartons avec l'idée de faire une balade vers le début de la vallée. Mais à vrai dire, j'ai mal à la tête avec ce vent, et je ne me sens pas très bien. On se contente d'un thé à la menthe et de quelques photos et nous rentrons.

Le soir je n'ai pas faim et j'ai mal au ventre. Je me dis que la tomate lavée dans l'eau de la rivière par Mohammed, c'était peut-être pas une bonne idée, même si la rivière est sans doute moins polluée que le Nil...



27 octobre - Tourista !

Nuit épique. Les 3 qui ont mangé de la tomate lavée à l'eau de la rivière sont malades, avec chacun des symptômes différents. Nous devions visiter les gorges de Todra avant de regagner Ouarzazate. Nous décidons de rester à l'hôtel la matinée pour voir si ça s'améliore... Bof... Nous envisageons de ne regagner Ouarzazate que demain. Pas de problème pour rester une nuit de plus ici, on nous sert même un repas adapté à notre demande: du riz. Pour ceux qui ont faim, bien sûr...

28 octobre - Transfert vers Nkob

Marine va mieux, Olivier aussi, mais moi bof... Nous partons quand même pour Ouarzazate vu que nous devons rendre la voiture de location. En partant nous voyons les montagnes enneigées de l'Atlas, alors qu'elles ne l'étaient pas à notre arrivée. Il a fait plus froid ces deux derniers jours, et il a neigé dans l'Atlas ! Pas le courage de descendre de la voiture pour prendre des photos... Et puis nous sommes sensés arriver tôt à Ouarzazate pour rendre la voiture de loc. Nous avons prévenu l'agence de notre retard, et ils ne nous ont pas fait payer de frais supplémentaires.

Riz brochettes à Ouarzazate, avant de trouver un taxi pour Nkob. De beaux paysages et quelques regrets de ne pas nous arrêter en chemin mais de toutes façons on n'est pas assez en forme.

Nous arrivons à l'auberge Bassou, également point de départ de notre trek. Je ne le sens pas du tout pour demain, heureusement c'est très confortable ici et je vais pouvoir me reposer. Nous décidons de faire une boucle de 3 jours au lieu de la traversée sur 4 jours. Je suis un peu déçue mais nous n'avons pas trop le choix...

29 octobre - repos et balade à Nkob

Ce matin ça va un peu mieux. Depuis hier soir, j'ai pris un médicament plus fort, ça a l'air de faire de l'effet. Par contre je suis claquée. On envisage de faire une balade cet après-midi, mais après le repas, je suis crevée, je vais dormir 1 heure et je me force à accompagner les autres pour la balade. J'ai mal au dos et je suis en mode escargot à l'aller. Du coup, à Nkob, je me pose pour boire un coca avec Pierrick, tandis qu'Olivier et Marine vont avec notre guide Hammou voir de jolies kasbahs dans le village.

Je suis beaucoup plus en forme au retour et ça m'a fait du bien de sortir un peu. C'est de bon augure pour demain !

Notre hôte Brahim en concertation avec Hammou et les muletiers, a adapté note parcours de trek. Nous dormirons chez l'habitant, plus facile d'accès par piste au cas où il faudrait venir nous chercher.



30 octobre - Trek : de Nkob à Tigiza

Nous attaquons le trek d'un bon pas en poursuivant sur la piste qui mène à l'auberge. Les montagnes se rapprochent peu à peu, et nous nous enfonçons dans un large canyon tandis que nos mules et les muletiers prennent un autre chemin.

Sur des rochers nous observons des gravures de plusieurs milliers d'années.



Une kasbah en ruine par ci, trois maisons par là, quelques palmiers et roseaux témoignent qu'il y a de l'eau... en-dessous...

Il commence à faire chaud et miracle, nous retrouvons les muletiers, installés à l'ombre dans un virage et qui ont déjà attaqué la préparation du repas. La pause sera longue car nous avons demandé des repas cuits et c'est plus long à préparer qu'un sandwich ou une salade... Nous sommes accueillis par du thé à la menthe et des amandes et biscuits, et ma foi, c'est bien agréable de se reposer !



Lorsque nous repartons, nous poursuivons encore un peu dans ce canyon, qui s'élargit jusqu'à devenir une large vallée. Des villages et des cultures longent notre chemin. Et aussi des enfants qui nous saluent à coup de "Donne moi un stylo !"



Toujours pas vu d'eau en surface, mais il y a des puits et des pompes qui permettent de récupérer de l'eau. Cella-là est bricolée avec un moteur de peugeot. Astucieux !

Nous arrivons à Tigiza, nous logerons ce soir chez le frère d'Hammou. La maison est construite de façon traditionnelle et Hammou projette d'étendre la construction et d'y faire un gîte pour accueillir les randonneurs. Les poteaux électriques sont installés depuis 4 semaines à Tigiza mais la maison n'est pas encore reliée au réseau électrique. Hammou aimerait installer des panneaux solaires pour être plus indépendant.

Un bon repas et au dodo !



31 octobre - Trek : de Tigiza à Ighazzoun'n'imlas via Tadawt n'teblah

Ce matin, nous quittons peu à peu la vallée avec ses cultures pour monter doucement dans un paysage lunaire. Marine est fatiguée ce matin et nous avançons moins vite.

Après le col, nous rencontrons une tante d'Hammou, petite femme de 78 ans, un petit paquetage sur le dos, elle rend visite à de la famille.



Un peu plus loin, nous arrivons à Ighazzoun où nous retrouvons nos mules, et les muletiers qui se sont déchargés de quelques affaires puisque nous dormons là ce soir.

Nous repartons, devant les muletiers, et pourtant nous les retrouverons pour le repas, ayant installé nos tapis, préparé le thé à la menthe et ayant démarré le repas.

Ils sont très respectueux de leurs mules et en prennent soin. Les arrêts sont choisis près de sources ou de pompes afin qu'ils puissent leur donner à boire.



Mais avant de les retrouver, nous aurons traversé un canyon sympa avec des rochers avec de belles formes.

Nous avions envisagé une grosse journée jusqu'à Bab'n'Ali mais nous sommes en retard sur l'itinéraire prévu.



Nous nous contenterons de la boucle dans Tadawt n'teblah. Nous montons vers le piton rocher aperçu depuis le camp du repas, et longeons une vallée encadrée de rochers-aiguilles. C'est très beau. Arrivés au col, nous avons un beau panorama. Pour Bab'n'Ali c'est à droite, mais nous partirons à gauche vers un autre col.



Nous continuons dans un paysage de Far West. On s'attend presque à voir les cow boys à cheval, mais rien... Quelques mules seulement.



Nous attaquons une longue descente vers Ighazzoun. Ah ben on a bien marché à l'aller... Nous arrivons au village alors que le soleil se cache derrière la montagne...

Toujours un excellent repas, on apprend à Hammou à jouer à Dobble.

C'est le 31 octobre et les enfants regrettent de ne pas fêter Halloween (même si nous projettons de le fêter en rentrant !). Je sors les deux paquets de bonbons emmenés pour l'occasion et nous les partageons avec Hammou, les muletiers et les enfants de la famille qui nous héberge.



1er novembre - Trek : retour à Nkob, transfert à Ouarzazate

Il fait très beau ce matin et nous prenons le petit déjeuner devant la maison de nos hôtes, en profitant du soleil qui nous réchauffe. C'est notre dernier matin dehors, il faut en profiter.

Le pot de nutella, emporté spécialement de Toulouse pour le trek, a toujours autant de succès.





Nous nous arrêtons pour notre dernier repas de midi à l'ombre des palmiers. Comme d'habitude le thé et les gâteaux nous attendent. Nous versons le thé le plus haut possible, à la manière des marocains, nous nous reposons en contemplant les nuages qui se forment puis se désagrègent au dessus de nos têtes

Nous repartons, peu après nous rencontrons un groupe composé de plusieurs familles, hommes, femmes, enfants, qui mangent un couscous dans le lit de la rivière. Hammou nous explique que la tradition veut qu'on offre à manger aux voyageurs, et il s'arrête donc manger un morceau et discuter. Il nous invite à faire de même mais nous n'osons pas, d'abord pour des raisons hygiéniques (le couscous se mange sans couverts) et puis franchement on n'a plus faim après l'excellent repas de notre cuisinier-muletier !

Nous trouvons le retour long une fois sortis du canyon.

Repos au frais à l'auberge, adieux à Hammou et à nos hôtes, nous rentrons à Ouarzazate. Notre chauffeur ne connait pas l'hôtel, il demande à plusieurs personnes, se perd plusieurs fois, un passant lui propose de lui montrer le chemin et monte en voiture avec nous. Ouf, nous voilà arrivés !

Nous partons manger dans un petit restau dans le coin, passons au bureau des bus pour apprendre que le bus de 8h pour Marrakech est complet. Bah tant pis, on prendra un taxi...



2 novembre - Retour à Marrakech

Ce matin, après un bon petit déjeuner traditionnel, nous prenons un taxi pour Ouarzazate. Notre chauffeur conduit pkutôt bien, il nous arrête en chemin pour manger, à notre demande, bien sûr c'est prix touriste, mais comme la plupart des restaurants au bord de la route, j'imagine. Il nous affirme que c'est là qu'il y a le meilleur tajine sur cette route, et ma foi, c'est délicieux ! On nous fait goûter aussi de l'huile d'argan et du hamelou, mélange d'huile d'argan, de miel et d'amandes, excellent ! Bien sûr il s'en vend dans la coopérative à côté du restaurant, mais nous n'avons plus beaucoup de liquide, donc tant pis, il paraît que c'est une spécialité d'Agadir, nous en prendrons à notre prochain voyage au Maroc !

Nous arrivons à Marrakech, j'ai réservé dans un charmant petit riad à deux pas de la place Djeema El-Fna, mais... visiblement, on ne peut pas y arriver en taxi. Notre chauffeur cherche le point le plus proche, nous fait descendre, cherche un gars avec une carriole avec qui il négocie le prix de notre transport de bagages. Nous lui faisons nos adieux et suivons notre convoyeur de bagages qui fonce à travers la place, puis dans les souks, à l'aise au milieu de la foule, nous un peu moins.

Il fait très chaud à Marrakech, près de 40°, nous arrivons en nage au riad et prenons le temps de nous reposer dans la petite cour fraîche, avec un thé. Formalités, papiers à remplir, nous convenons de notre heure de départ demain matin, malheureusement trop tôt (avant 8h) pour bénéficier du petit déjeuner vanté dans le riad. Notre hôte veut nous convaincre de partir plus tard, mais au vu du joyeux bazar à l'aller, nous préférons avoir un peu d'avance.

Nous ressortons flâner sur la place, boire un jus d'orange frais, nous balader dans les souks. Nous sommes surpris de nous y promener tranquillement, pas de harcèlement des vendeurs, oh ils nous interpellent bien sûr... "Un chèche pour la gazelle !", nous l'avons entendu plusieurs fois à l'intention de Marine. On ne doit pas avoir des têtes d'acheteurs, faut dire qu'on est habillé en randonneur, beaucoup moins élégant que la majorité des touristes qu'on croise. Je négocie quand même un bracelet et des boucles d'oreille, la discussion est paisible. Nous sommes bien loin des stéréotypes que nous avions entendus à propos de Marrakech, en France ou même en pays berbère où les habitants l'appellent "Arnakech". Tant mieux, et du coup on aurait pu y rester plus longtemps... Une autre fois...

Le soir nous mangeons dans un restaurant qui borde la place Djeema El-Fna, prix touriste également et qualité moyenne. Olivier n'a pas voulu tenter de manger dans restaus "de rue" qui se sont dressés sur la place. C'est pas le moment de tomber malade !

Nous profitons de l'animation festive de la place entre les restaurateurs qui appellent les gens pour manger, les musiciens et percussionnistes, les charmeurs de serpent, les vendeurs de gadget, etc... Nous approchons des fêtes du nouvel an qui doivent se dérouler dans quelques jours...

3 novembre - C'est fini...

Lever sans petit déj mais avec le reste des patisseries marocaines achetées hier, taxi, queue à l'aéroport, plus d'une heure pour enregistrer nos bagages, avec des mouvements de comptoir: un comptoir ferme, on dit aux gens d'aller à côté, mais quand ils arrivent on leur dit que ce n'est pas le bon endroit... Ouf le notre ne bouge pas mais beaucoup d'énervement dans l'air, surtout quand le type me demande de payer 30 euros par bagage car il n'a aucune trace de mon paiement... alors que j'ai déjà payé bien sûr... Bon, on paye, on s'arrangera plus tard avec Air France. Nouvelle queue pour le contrôle des passeports, puis pour le contrôle tout court. On a juste le temps de prendre un petit déjeuner et on embarque.

Vol sans histoire jusqu'à Toulouse où nous attend mamie qui fait le taxi pour nous ramener chez nous, merci !

C'était un chouette voyage et j'ai déjà envie d'y retourner !