Equateur
du 3 juillet au 27 août 2009

3 juillet

On y est ! Voyage sans encombre mais long... Levés comme un jour d'école à 7h, Toulouse - Madrid puis Madrid - Quito. Atterrissage impressionnant à Quito: on frôle les montagnes d'abord puis les maisons, on a vraiment l'impression d'atterrir entre 2 rangées de maisons...

On sort de l'avion, on passe par un contrôle et on attend dans la zone de transit de pouvoir remonter dans le même avion à la même place. Départ pour Guayaquil avec 30 minutes de retard on ne sait pas pourquoi... Arrivée tardive + long récupérage des bagages + passage devant une caméra infrarouge (pour voir si on a de la fièvre !) + contrôle des passeports + contrôle des bagages pour la douane et... pas de taxi !

J'appelle l'hôtel et on nous en envoie un autre dans 5 minutes qui sont plutôt 20 minutes... Enfin on y est, il est 4h heure française, 21h heure locale, au dodo !

4 juillet

Nuit difficile... Pierrick se réveille à 2h du matin (9h en France) et il a faim... Donc toutes les 5 minutes, il demande "c'est quand qu'on mange ?"

Mon téléphone portable ne capte rien. J'ai envoyé un mail hier soir pour dire qu'on était bien arrivés, il va falloir qu'on voie comment faire, je vais m'en occuper ce matin.

On prend le petit déj sur une terrasse dans l'hôtel, le temps est gris avec une température agréable. On appelle Olivier via Skype et ça marche pas mal, les enfants sont contents de voir leur papa.


J'appréhendais un peu Guayaquil, "la grande ville un peu dangereuse", mais on n'a eu aucun problème, et à aucun moment on ne s'est senti en danger. C'est une grande ville assez moderne et touristique. Bien sûr,on a évité de se balader n'importe où. On a voulu commencer par le parque Bolivar, ou le parc aux iguanes, mais on n'a jamais pu y arriver en taxi car les rues étaient bloquées. Au bout d'un moment, le chauffeur nous a montré où aller et nous a déposés. En effet, il y avait un défilé militaire dans une des rues.


On arrive enfin au parc Bolivar, c'est un tout petit parc rempli d'iguanes pas sauvages du tout ! On peut même les caresser !

On passe à l'office du tourisme, on se renseigne sur les transports pour partir de Guayaquil, à notre retour. La gare routière est maintenant juste à côté de l'aéroport, ça vaut peut-être le coup de partir directement vers Machala ? Le jeune homme nous donne plein d'informations, enfin on lui pose la question cruciale : est-ce qu'"Harry Potter" va sortir en Equateur ? Il ne se démonte pas et appelle sa copine, qui est fan, elle pense que c'est pour octobre... Grosse déception...


On mange du poulet frit avec du riz et des bananes pour moins de 5 dollars. Le chef nous offre des limonades, j'y trempe les lèvres, elles ont l'air excellentes mais heu... elles sont faites avec de l'eau du robinet qu'on nous a recommandé à l'hôtel de ne pas boire... Pas facile de les laisser...

Ensuite on se balade un peu le long du Malecon, une immense promenade des anglais le long du rio Guayas. Il y a une animation avec des danses à un endroit. Ensuite on prend un taxi direction "el parque historico", que les enfants ont très envie d'aller voir. Le chauffeur de taxi n'a pas l'air de connaître, il sort ses lunettes pour regarder ma carte, demande son chemin 2 ou 3 fois, et nous y voilà.

C'est une sorte de zoo dans une mangrove, les fleurs et la végétation me font penser à la Martinique. Il y a des perroquets, des singes, des caïmans, des crocodiles, des paresseux, des tapirs... L'autre partie du parc est une reconstitution d'une ville puis d'une habitation de "plantation"; il y a des bananiers, des cacaotiers et on déguste un super bon chocolat offert par un gars très sympa qui nous explique plein de trucs sur les ustensiles et outils de l'époque.

Pour finir, on revient sous une chaleur moite dans le centre-ville, à défaut d'Harry Potter, il paraît qu'il y a l'âge de glace ! On cherche un peu le cinéma (il est pas dans les 2 premiers cinés où on passe !) et on prend des places poour 17h. En attendant, on s'occupe de trouver un téléphone. C'est plus par mesure de précaution, car il y a partout des endroits où on peut téléphoner. C'est très difficile d'expliquer avec 2 mots d'espagnol que je veux un téléphone basique pour téléphoner pas cher en Equateur et en France. Il y en a même une qui veut me vendre un téléphone à 360$ que je pourrai configurer en français (ce qui n'est pas ce que je demandais en fait). Après plusieurs magasins, je finis par trouver uun téléphone à 45 dollars qui fonctionne avec des cartes prépayées. Un appel devrait coûter 0,08 dollar/minute en Equateur et 0,39 dollar/minute pour la France. On va bien voir...


Très drôle, l'âge de glace en espagnol. Au moins on comprend sans problème. Ensuite on reprend un taxi pour rentrer. Alors là il connait pas l'hôtel, a du mal à se repérer avec le plan fourni par l'hôtel, demande son chemin plusieurs fois, mais... on finit par arriver ! Repas et dodo pour les schtroumpfs qui s'endorment ausi sec !

Demain on prend l'avion vers 9h pour les Galapagos ! A priori j'ai réservé dans un hôtel "Les Cactus" sur l'île de San Critobal qui n'a pas internet, mais il y a au moins un cyber café sur l'île...

5 juillet

Dure journée aujourd'hui !

On commence par un réveil vers 5h30. C'est mieux que 2h, on commence à s'habituer au décalage horaire ! La nuit a été un peu mouvementée avec Pierrick qui a absolument voulu dormir en haut des lits superposés. En même temps, le lit d'en bas était pas en très bon état, je ne me souviens pas s'il était comme ça avant notre première nuit mais au matin, il était tout fendu ! On n'a pourtant pas fait la java dessus. Le lit est très large, il se cale bien au fond. Par précaution, je mets le matelas du lit du bas entre son lit et le nôtre, en hamac à hauteur des lits du bas. Ca rate pas, au milieu de la nuit, j'entends "whouf!". Pierrick est tombé du lit dan le hamac. Je lui demande si ça va, il dit oui, mais il dort toujours et se recouche là. Au matin, il se demande comment il est arrivé là. ;-)

A 7h15 on va prendre le petit déjeuner et on commande un taxi pour 7h30. On déjeune en 4ème vitesse et quannd je descends voir à 7h35, ils appellent le taxi devant moi... Grrrr... Le gars a l'air plus cool que nous mais ça me stresse un peu. Le taxi arrive à 7h55. Notre vol est à 9h05 mais je n'ai aucune idée de l'heure limite d'enregistrement. Finalement c'est 8h45 donc effectivement, on avait du temps, l'aéroport est à moins de 10 minutes de l'hôtel.

Commence alors le parcours du combattant... ou du dépensant... ou du contrôle sanitaire... Avant d'enregistrer, il faut passer à Ingala, office du tourisme des Galapagos. Pour 10$ par personne on a droit à un formulaire et une carte d'identité pour 4 mois max aux Galapagos. Puis nos bagages de soute sont contrôlés. Ensuite on peut les enregistrer. Puis on passe un contôle des bagages à main et on arrive en salle d'attente. Le vol se passe classiquement.

On atterit sur Baltra, c'est une petite île au nord de l'île de Santa Cruz. En fait, en dehors de l'aéroport, il n'y a pas grand-chose à part des arbustes, des cailloux et des cactus. De là, on va rejoindre Puerto Ayora en traversant Santa-Cruz du nord au sud, puis on prendra un bateau pour l'île de San Cristobal.

En descendant de l'avion,on commence par marcher sur un tapis imbibé de produit pour ne pas ramener de bactéries dans les Galapagos et une dame nous asperge les mains d'un produit désinfectant. Ensuite on fait la queue pour le contrôle des passeports et rendre notre formulaire, dont une partie doit être conservée pour le retour. Enfin, on paye les taxes (100$ par adulte, 50$ par enfant) puis on passe à nouveau au contrôle des bagages à main. Je prends les tickets de bus et quelques infos touristiques en attendant qu'on nous ouvre la barrière pour accèder à nos bagages qui sont posés par terre dans le hall voisin. La barrière s'ouvre, c'est la ruée vers les bagages, puis la queue à nouveau pour sortir, où il faut présenter les reçus des bagages, le gars les récupère, ainsi que les étiquettes sur les bagages eux-mêmes et contrôle qu'on part bien avec nos bagages et pas ceux des autres. En théorie du moins parce que, à la vitesse à laquelle ça va, je suis pas sûre qu'il ait le temps de voir grand-chose.


On prend un bus gratuit de la compagnie aérienne (Tame) jusqu'à un ferry, l'eau est turquoise, il fait chaud, c'est le moment de sortir nos super chapeaux d'explorateurs !

Les bagages se mettent sur le toit du ferry, où un mince rebord est censé les empêcher de tomber à l'eau, et encore le rebord ne fait pas le tour complet du toit ! De l'autre coté, il y a des bus et des taxis. Et hop, les bagages sont entassés sur le toit du bus et nous dedans et c'est parti pour Puerto Ayora ! La végétation se fait plus luxuriante et en même temps on rentre dans les nuages, il y a même un moment où il pleut ! Ca ressemble à la Martinique ou la Guadeloupe. On pose des personnes en chemin, et à chaque fois, même scénario: le chauffeur descend du bus, monte sur le toit, cherche les bagages des gens, parfois même l'un d'eux monte sur le toit pour indiquer les bagages à descendre, le chauffeur les descend et on repart. Une touriste pas rassurée vérifie à chaque arrêt que les gens ne partent pas avec ses bagages...


On arrive à Puerto Ayora. On cherche des billets pour San Cristobal et on en a in extrémis. Les capitaines des bateaux se refilent des passagers pour nous trouver 3 places dans un bateau. On va manger et les enfants jouent en attendant le départ du bateau. Chaque bateau a un nombre précis de passagers à respecter. En théorie du moins, parce que dans le notre, la femme et le fils d'un des gars du bateau se planquent à l'intérieur le temps qu'on sorte du port. On part... Ca tape fort sur la mer et ça secoue beaucoup. Les 20 premières minutes, Pierrick est mort de rire et Marine, imperturbable, lit. Après c'est nettement moins drôle... Marine n'apprécie pas du tout, on est bien contents d'arriver au bout de plus de 2 heures.

Des otaries font la sieste sur des marches dans le port. Ca a l'air dur la vie d'otarie...

Après cette traversée mouvementée, on a très envie de se recaler l'estomac, on va goûter ! Ensuite on prend un taxi pour aller à l'hôtel Los Cactus, que j'ai réservé par mail depuis la France. En arrivant, personne. Notre chauffeur de taxi nous propose d'aller voir chez lui, il loue une chambre et sa fille parle anglais. Ils sont très gentils, et le tarif est intéressant (20$ la nuit) mais il n'y a que 2 lits simples et ce n'est pas suffisant pour nous, Pierrick gigote trop la nuit. Je prends ses coordonnées car il propose ausi des excursions, et on revient à l'hôtel Los Cactus, où il n'y a toujours personne.

En attendant, j'essaye de contacter d'autres hôtels mais lorsque je demande une chambre pour trois, ils répondent des trucs très vite et raccrochent. Je suppose que ça veut dire qu'ils n'ont rien... Enfin, les gérants de l'hôtel arrivent et on peut s'intaller. La chambre qu'ils nous avaient réservée ne nous convient pas: ils m'avaient parlé d'un lit assez grand pou y mettre les enfants, j'avais donc interprété comme un lit double + un lit simple, mais en fait, il n'y a que 2 lits simples. Je demande à changer et on nous donne une vraie chambre triple qui nous convient très bien, pour le même prix.

Avec tout ça, il est déjà 18h. On se repose un peu, on va manger, puis on se couche !


6 juillet

Enfin notre première "vraie" journée aux Galapagos !

Pour nous remettre de la journée d'hier, nous avons décidé qu'aujourd'hui serait une journée plage ! Nous partons donc en direction du centre d'interprétation, sur la colline des frégates (Cerro de las Tijeretas), il y a plusieurs plages aux alentours.

En chemin, nous croisons Carlos, notre chauffeur de taxi d'hier, qui nous propose de nous emmener faire un tour dans le sud-est de l'île. C'est tentant, mais les enfants ne veulent pas changer de programme aujourd'hui. on prend rendez-vous pour demain.


Sur la promenade qui longe la mer, on aperçoit déjà des otaries toujours très occupées, des crabes rouges et un pélican (on le prend même pour un faux au début, tellement il est proche de nous et parfaitement immobile !)


On arrive à la petite plage de Playa Man en 5 minutes. Là des otaries roupillent en haut de la plage, leur activité principale: dormir (certaines à l'ombre, d'autres au soleil), descendre de façon assez pataude vers la mer, nager dans le mer, jouer (et probablement se nourrir mais on les a pas vues faire) puis remonter tout aussi maladroitement en haut de la plage pour refaire une sieste. Et ça en boucle toute la journée, vraiment trop dure la vie d'otarie !



Bien sûr, cette première plage est trop tentante pour mes schtroumps. En plus, il n'y a personne à part les otaries et quelques surfeurs ! On y fait donc notre premier arrêt baignade. Par contre, il y a trop de vagues pour faire du snorkelling alors on se contente, les uns de se baigner, l'autre de mitrailler les otaries !

Ensuite, on va visiter le centre d'interprétation, qui est gratuit et explique la formation puis l'histoire des Galapagos, et enfin les problèmes que pose le tourisme actuellement.


Du centre, on prend un chemin qui part à travers la colline, à un endroit appelé Las Tijeretas. On a un beau point de vue, on aperçoit effectivement des frégates, mais de loin et elles sont trop rapides, quand elles nous survolent, pour qu'on les prenne en photo.

Les plus impressionnants sont des fous des galapagos (une espèce, car il y en a plusieurs), ils piquent dans l'eau à la verticale avant de ressortir et de se renvoler.

Ici il n'y a pas de plage mais la mer est calme, et on peut accèder à la mer par des rochers de lave. L'eau est fraîche mais on y rentre facilement, et hop c'est parti pour du snorkeling et l'observation des poissons, on se régale !



On continue ensuite vers une autre plage, un peu plus fréquentée, ici on ne peut pas faire de snorkeling, il y a de grosses vagues qui font le régal des surfeurs ! On s'amuse bien dans les vagues, rejoints de temps en temps par une otarie curieuse qui surgit tout près de nous.

On s'amuse tellement qu'on ne voit pas le temps passer... On n'avait pris qu'un peu d'eau, de pain et de bananes qu'on a déjà mangés après notre séance de snorkeling, d'un coup il fait faim ! On rentre pour aller manger notre repas de midi à... 16h30 !

On décide ensuite de rentrer se reposer un peu avant de ressortir manger, on prend une douche... froide ! Brrrr ! Et après on s'endort rapidement tous les trois, Pierrick d'abord puis moi sur les photos de la journée et enfin Marine sur son livre... Je me réveille vers 22h, un peu tard pour aller manger, tant pis on prendra un bon petit déj demain !


7 juillet

Forcément, en se réveillant, on a faim ! On sort de bonne heure prendre un petit déjeuner sur le Malecon, avec vue sur la mer. A 9h, on retrouve le gendre de Carlos à notre hôtel. Il s'appelle Reni et va nous servir de guide, il parle un peu anglais, c'est plus pratique pour se comprendre !

En fait on va aller au bout de la seule route qui traverse le sud de l'île d'ouest en est. On monte et la végétation devient luxuriante, tandis que la température se rafraîchit, ça fait du bien ! On passe devant des éoliennes, les Galapagos ont pour objectif de se débarrasser des énergies polluantes d'ici 2017. On arrive au pied d'un volcan, malheureusement dans le brouillard. Son cratère contient un lac, seule source d'eau douce des Galapagos. Les frégates viennent s'y baigner, on les aperçoit vaguement, fantômes dans le brouillard !

Ensuite on va visiter La Galapaguera, un centre où des tortues vivent en semi-liberté, et en particulier on prend soin des bébés tortues,qui ne survivraient pas naturellement sur l'île, le nombre de prédateurs ayant trop augmenté, notamment avec l'introduction sur les îles de chiens, de chats, de rats, de cochons qui mangent les bébés tortues, ou d'ânes qui détruisent leurs zones d'habitation, ou de chèvres qui sont concurrentes des tortues pour la nourriture.


Ces grosses tortues sont très impressionnantes, elles peuvent vivre jusqu'à 160 ans et peser jusqu'à 250 kg ! Les plus grosses font à peu près un Pierrick en longueur et un demi Pierrick en hauteur. Après on verra des bébés tortues de 3 mois qui sont à peu près de la taille d'une main de Pierrick. Ca grandit super lentement, à 2 ans elles ont la taille de ma main, à 4 ans la taille d'une tête de Pierrick. Je ne sais pas à quel âge exactement ils les remettent en liberté: juqu'à 4 ans au moins, elles sont dans des sortes de cages... mais sinon elles seraient probablement mortes déjà. On ne peut connaître leur sexe qu'à partir de 12 ans, avant on ne le voit pas.


Enfin on se remet en route vers Puerto Chino, une magnifique plage de sable blanc, quelques rochers noirs, une mer couleur émeuraude. Les enfants se régalent dans les vagues, et moi à photographier des oiseaux

Une frégate, mâle, avec une espèce de gros jabot rouge en forme de coeur qu'il gonfle pour attirer les femelles


Une frégate, femelle, noire et blanche


Un pélican brun, gracieux au-dessus des flots


Un fou des Galapagos, je pense que c'est le "red footed bobby", celui aux pieds rouges. En tous cas, je ne me lasse pas de le voir plonger en piqué dans l'eau... Pas encore réussi à le prendre en photo, il est trop rapide ! Mais j'ai le temps...


Un petit oiseau jaune dont je ne connais pas le nom...


Un cactus Opuntia: plus il est gros, plus les piques du cactus disparaissent sur son tronc, laissant apparaître come une écorce d'arbre. Surprenant cet arbre à cactus !

Comme toutes les bonnes choses ont une fin, on finit par rentrer, manger un bon repas, faire quelques formalités administratives: réserver le vol pour l'île Isabela, qui va nous faire économiser 2 fois 2 heures de trajet en bateau et toute une journée de "transit", réserver notre expédition snorkeling & plage de demain, et zou, on est reparti à la plage la plus proche où on se baigne et on profite du coucher de soleil... Décidément, on a une vie difficile en ce moment, presqu'autant que celle des otaries !