Equateur
du 3 juillet au 27 août 2009

8 juillet

Aujourd'hui journée snorkelling et plage. Malheureusement, le temps est resté couvert, et même si on a vu de belles choses, et que l'eau n'était pas si froide, on n'a vu ni tortues, ni raies, ni requins (heu... ceux-là, ça nous dérange pas vraiment, même s'ils sont sensés être inoffensifs)

On est passé par une agence du port (Il y en a plein !). Les prix par personne ont l'air d'être à peu près les mêmes partout (50$ par adulte), mais les prix par enfant sont variables (30$ par enfant pour nous, mais on m'avait proposé ausi 40$ ou 35$). Quand ils manquent de monde, ils doivent se partager un bateau entre agences, car on était 6 et je pense que les 3 autres venaient de l'agence où ils m'avaient proposé 40$/enfant. Nous avons fait un convoi européen: 3 français, 2 belges et 1 allemand, accompagnés par l'équipage: le capitaine du bateau et le guide-snorkelling.

On commence par apercevoir, sur l'île de Los Lobos, des "pieds bleus", une espèce de fous des Galapagos, qui a les pieds bleus. A part ça, toujours aui fous que les autres espèces, à plonger en piqué dans l'eau, je ne me lasse pas de ce spectacle. On voit aussi des iguanes marins.


Ensuite on navique jusqu'au rocher du "lion endormi" où on aperçoit à nouveau frégates, otaries, et des cormorans (photo).


On passe entre les murailles en snorkelling. Pierrick a froid et reste avec le capitaine du bateau. On manque de visibilité, et surtout on ne voit pas les tortues et raies promises, mai plein de belles choses tout de même !


Direction ensuite une plage paradisiaque où on va manger. Le repas est frugal : sandwich pain de mie beurre- fromage, chips et sprite. C'est un peu juste, surtout pour le grand gaillard allemand ! C'est parce qu'il n'avaient pas assez rempli le bateau ? Là aussi, on se baigne et on observe de beaux petits poissons multicolores dans les rochers. Les pinsons tentent de nous chiper des miettes de nos sandwiches rikiki !


On revient faire du snorkeling à l'île de Los Lobos, au milieu des otaries, si gracieuses dan l'eau.


A nouveau des poissons multicolores. Il y en a un gros qui se cache sous un rocher, il doit bosser dans une boîte de nuit, il est tout plein de zébrures-néons !


On rentre, on goûte, on va se reposer et les enfants demandent un film... J'en ai pris sur le PC, je suis sûre de les avoir testés à la maison, mais là, rien ne marche, on n'a que le son ! Nous voilà partis en quête d'un café internet, on s'intalle et je tente de télécharger les bons codecs quand soudain panne d'électricité générale: tout le quartier est plongé dans le noir. On atten 5 minutes, ça revient pas, on décide d'aller manger sauf que... le quartier plongé dan le noir est aussi le quartier des restaus ! Dans notre quartier l'électrité est toujours là, on achète des brochettes de poulet qu'on va manger à notre hôtel.

Auparavant, on a fait la connaissance de Maria, la gérante de l'hôtel, qui est très accueillante et très sympa. Elle était à Guayaquil, et vient juste de rentrer. Elle est très dynamique, s'occupe de proposer des excursions aux clients de l'hôtel et me donne une foule d'informations pour notre prochaine étape, Isabela. Elle parle anglais, ça aide ! Elle appelle pour moi un hôtel à Isabela. Si tout va bien, nous dormirons demain soir à l'hôtel Los Cormorans, qui donne directement sur une plage avecc des iguanes.


9 juillet

Aujourd'hui on change d'île ! On a décidé de prendre l'avion, d'une part parce que la traversée en bateau nous tentait moyennement, et deux dans la même journée encore moins, d'autre part parce qu'on aurait fait encore une journée de "transit" sinon. En effet, le bateau part de San Cristobal pour Santa Cruz à 7h, il arrive à peu près 2 heures plus tard, et ensuite, le bateau qui va à Isabella part de Santa Cruz à 14h pour arriver à peu près 2 heures plus tard aussi. On n'aurait pas pu faire grand-chose avec tous nos sacs à Santa Cruz entre 9h et 14h...

Voilà notre appareil et son pilote. Il peut transporter 9 passagers max, 2 par 2 sur 4 banquettes derrière le pilote, et le 9ème à côté du pilote.

On n'a pas de chance, le temps est couvert, on ne verra pas grand-chose d'autre que des nuages durant le vol de 45 minutes. Juste en arrivant à Isabella, on voit l'île Tortuga (volcan à moitié effondré dans la mer) et on survole d'immenses étendues de lave. Isabela est une des plus anciennes îles des Galapagos et ses volcans sont toujours actifs.


A notre grande surprise (et plaisir), la gérante de l'hôtel nous attend à l'aéroport avec un taxi et nous emmène directement à notre hôtel. On apprécie, le poids des sacs-à-dos sur les coups de soleil, c'est pas très agréable comme sensation ! Ca doit être Maria qui l'a demandé comme ça, merci Maria ! La chambre est petite mais trop mignonne, bien aérée, avec une grande salle de bain, et de l'eau chaude paraît-il. Et la vue est géniale ! A marée haute, on a la mer à 15 mètres !

On s'intalle et on a un peu faim. Pas de problème, on traverse la route et on peut prendre le petit déjeuner. Soudain, on voit la dame sortir précipitamment de sa maison et partir en pick-up. Elle emmène son gamin qui avait l'air d'avoir avalé quelque chose de travers, mais elle n'a pas l'air trop affolée, alors on se dit qu'elle va peut-être acheter un truc qui lui manque. Pas grave, nous on est bien, on papote, Marine raconte à Pierrick Harry Potter 6 pour qu'il ne soit pas trop perdu si on va le voir en espagnol. Au fait, on vous l'avait pas dit, mais finalement à Guayaquil on a vu des affiches d'Harry Potter avec la date "13 de julio" donc on a de bonnes chances de le voir en repassant là-bas.

Plus tard, on voit revenir la dame, son petit endormi dans ses bras, elle s'excuse d'être partie en coup de vent, elle était vraiment partie à l'hôpital car son fils s'étouffait ! Je me sens gênée d'être restée là mais elle est contente qu'on soit là, couche son fils et nous sert notre petit déjeuner comme si de rien n'était !

D'ailleurs elle perd pas le nord et nous demande si on veut revenir manger à midi. Comme je sais pas où on sera à midi, je dis non. Alors elle propose ce soir à 19h. Pourquoi pas ? Elle nous demande si on veut manger du poisson ou du poulet et on se dit à ce soir.

Je suis contente de partir parce que la voisine nous faisait la conversation, et surtout essayait de nous "vendre" une excursion. Pour la calmer, je lui ai dit qu'on avait déjà réservé l'excursion au volcan Sierra Negra avec l'hôtel mais elle m'en propose plein d'autres. Je ne sais pas comment lui dire que le reste on le fera par nous-mêmes, sauf un site de snorkeling où on ira que s'il fait beau.


On part en taxi jusqu'à un centre où ils s'occupent d'espèces de tortues qui vivent sur Isabela. Ici il y en a énormément ! Le centre existe depuis plus de 20 ans, contrairement à celui de San Cristobal qui existe depuis 4-5 ans seulement.

Ils élèvent aussi les bébés tortues en captivité pour les préserver.


Embouteillage de tortues


Papotage de tortues


Etirage de cou de tortue... faudra qu'elle fasse un pas de plus pour atteindre l'eau !


Ensuite on revient à la ville, Puerto Villamil, par un sentier qui passe au milieu des mancenilliers, gloups ! Les fruits des mancenilliers ressemblent à de petites pommes vertes, et en ont l'odeur,mais c'est du poison pour nous. Les tortues, elles, ont l'air d'apprécier ça. Je suis étonnée car ici, ils disent juste de ne pas manger les fruits alors qu'en Martinique ou Guadeloupe, on nous disait de ne pas nous asseoir sous les arbres car la sève de l'arbre brûle également. Ici, rien de tel, non seulement le chemin passe à travers et sous les mancenilliers, mais ils ont aménagé par endroit des coins repos avec bancs précisément sous les mancenilliers !


Ensuite le chemin passe au milieu de la mangrove et de lacs. On voit des pintades des Galapagos, au bec bleuté, et aussi des "black-necked stilts"


Nous voyons enfin des lézards des laves, et enfin nos iguanes marins ! Ils sont impressionnants, soudain on en voit plein sur notre chemin: vont-ils nous laisser passer ? Oui, finalement, ils ont plutôt peur de nous, ouf ! On en croise aussi beaucoup qui traversent la route pour aller de la plage aux lacs.


Pas de flamants roses au "flamingo lagoon" mais comme c'est à 5 minutes de l'hôtel, on y retournera plus tard !


On va manger, faire quelques courses (on a une cuisine à disposition) et on revient se reposer, les enfants sur la plage, moi à commencer à travailler sur les albums photo (j'ai fait celui de Guayaquil !). Les autres chambres se remplissent et les occupants de l'une ferment la porte de la salle commune et de la cuisine. Je passe par l'autre côté, ils ont l'air assez surpris de me voir arriver, mais j'arrive à leur expliquer que cette pièce est une pièce commune pour tout le monde ! Je suis trop forte en espagnol ! ;-) En fait ils avaient cru de bonne foi qu'ils l'avaient que pour eux.

Repas excellent chez la dame en face de l'hôtel, et pour moitié moins cher que le restau du midi. Mais il y a à nouveau la voisine qui vient discuter. J'apprécie de bavarder avec elle, ça me fait travailler ma compréhension de l'espagnol, mais elle a toujours l'idée fixe de nous vendre une excursion. Je lui explique qu'on va marcher et aller à la plage.

Notre hôtesse veut prendre rendez-vous pour le petit déjeuner de demain matin, alors je lui explique que j'ai fait les courses. J'avais pensé que c'était une bonne idée, la cuisine donnant sur la mer, mais maintenant il y a d'autres personnes et comme on part tôt, j'ai peur de les déranger demain matin.

Le café internet est loin et les enfants sont fatigués. Tant pis, on ira demain ! Je capte même pas le réseau avec mon téléphone portable équatorien !

10 juillet

Aujourd'hui, on part voir le volcan. Départ à 8h pour... aller dans l'hôtel qui organise l'excursion faire nos sandwiches ! Bon, en chemin, on a aperçu un flamant rose dans la Flamingo Laguna, il faudra y revenir demain matin !

Ensuite on part dans une espèce de camion-pick-up pour touristes et on monte, de plus en plus dans l'humidité et le brouillard, et la végétation luxuriante. Le volcan de la Sierra Negra est à 1490m d'altitude. De Puerto Villamil, on ne l'a pas vu une fois, il est toujours dan les nuages...

Nos chevaux nous attendent... On teste les vestes déperlantes. On est content de les avoir. Ca a l'air efficace !


Petit à petit, il fait plus chaud. On dépasse les nuages et on arrive au bord de la caldéra du Sierra Negra. On ne voit pas l'autre côté (dans les nuages) et on ne se rend pas bien compte sur les photos, mais c'est le volcan avec la 2ème plus grande caldéra au monde après le Ngorongoro où on ira sûrement un jour ! ;-) La caldéra fait un ovale de 10km sur 9km à peu près. Isabela est la plus jeune des îles Galapagos et ses 5 volcans sont encore actifs. Le volcan de la Sierra Negra est un volan bouclier (non explosif) et les éruptions sont des coulées de lave, majoritairement dans la caldéra. Sur la photo, la tache noire du fond correspond à de la lave fraîche, qui date de la dernière éruption il y a 6 mois. Les gens du coin étaient venus l'observer sur le bord de la caldera !

On abandonne ensuite nos chevaux pour descendre de l'autre côté. On voit les volcans du nord de l'île, dans la brume, et l'île Ferdinanda, proche d'Isabela, dans laquelle il y a eu une éruption il y a deux mois.


On descend jusqu'à de grands arbres (j'ai plus le nom mais on fabriquait des savons avec leurs fruits). On retrouve dans ses arbres des faucons des Galapagos, les mêmes qui nous survolaient en haut de la caldéra. Ce sont des jeunes, les adultes sont noirs.

Notre guide, Osvaldo, était surpris d'en voir autant en groupe. Il était content parce que c'est signe que la population augmente. En effet, bien que l'espèce soit protégée, beaucoup de fermiers n'hésitent pas à les tuer parce qu'ils s'attaquent à leurs bêtes, tout comme ils continuent à tuer des tortues pour en manger la viande.


La végétation diminue pour faire place à la roche. On marche maintenant sur la pierre volcanique et sur la lave. A un endroit, Osvaldo nous invite à mettre la main au-dessus de trous: c'est chaud ! Il fait d'ailleurs très chaud.


Un peu de soufre par ci, et une source d'eau au fond du volcan !

On a une vue magnifique sur les volcans du nord et Ferdinanda, mais c'est brumeux et ça donne pas grand-chose en photo...

On attaque la remontée (il est 13h et on n'a rien dans l'estomac, c'est dur...) jusqu'à nos grands arbres où on peut dévorer nos sandwiches !

Je bavarde avec une norvégienne qui est toute surprise qu'on soit déjà allé en Norvège, et dans les îles Lofoten de surcroit, où elle n'a jamais mis les pieds ! Il y a aussi un couple d'espagnols de Barcelone.

On finit la montée et on remonte à cheval. Nos guides, et certains de nos coéquipiers, prennent un malin plaisir à faire trotter les chevaux, alors que nous on essaye plutôt de les ralentir, c'est pas agréable le trot, qu'est-ce qu'on est secoué ! J'appréhende la descente, la montée était déjà bien glissante, et en plus maintenant il pleut. Heureusement, avant que je lui demande, le guide nous fait descendre et on finit à pied. Ca me paraît nettement plus prudent. Bien sûr on arrive couverts de boue, ce qui n'est pas pour déplaire à Pierrick !


En rentrant chez nous: lessive, café internet, passage à la boulangerie pour demain matin et spaghettis cuisinés dans la cuisine commune de notre habitation. C'est pas de la grande cuisine mais tout le monde adore ! En passant au café internet, j'ai télécharggé un nouveau lecteur pour mes films en .avi et on se regarde "jumanji" avant de dormir !