Indonésie
du 5 juillet au 4 août 2012

Toulouse - Indonésie, du 5 au 7 juillet 2012

Comme prévu, mamie nous amène à l'aéroport. On y est 2 bonnes heures en avance mais on a pris de la marge, au cas où il y aurait des bouchons. Nous sommes enregistrés sur les 3 vols, Toulouse-Francfort, Francfort-Singapour et Singapour-Jakarta, tout va bien, on est zen.

Même quand je passe au comptoir Lufthansa les prévenir qu'on n'utilisera pas le premier de nos 3 vols au retour, et qu'ils me répondent que si on ne se présente pas au premier, les deux suivants sont annulés... Ca, on ne s'y attendait pas... J'avais repris un Denpasar-Singapour 2 jours avant notre retour et réservé une nuit dans THE super hôtel de Singapour (celui avec les 3 tours reliées en haut par un gran jardin/piscine à débordement avec vue sur Singapour) ... Puis comme tout était en non modifiable non remboursable, je pense que c'est pour ma pomme... Grosse déception... Dire que j'avais réussi à garder le secret sur l'hôtel, Olivier et les enfants sont déçus également. Bon va falloir trouver une solution pour notre retour: nous serons à Denpasar, il faudra rejoindre Jakarta.

On reste zen encore quand l'avion part un peu en retard, et malgé notre petite heure de battement à Francfort, tout va bien. Ca se gâte quand on se rend compte que l'avion fait des cercles au- dessus des montagnes et qu'on nous annonce d'abord 15 min de retard supplémentaire, puis 30 min, puis un atterrissage à Stuttgart avec à la clé un tranport en bus jusqu'à Francfort. Bon, c'est sûr là on va rater notre avion. toujours pas de stress, on nous annonce qu'on aura un hôtel, on entrevoit une nuit agréable suivie d'une journée de balade à Francfort.

On reste un long moment dans l'avion au sol à Stuttgart. Les passagers qui allaient à Stuttgart ont le droit de descendre, mais leurs bagages en soute continueront le trajet jusqu'à Francfort et ils sont priés de les récupérer par leurrs propres moyens !

On nous dit que l'aéroport de Francfort est fermé, puis qu'on attend le bus, mais finalement l'avion refait le plein - je savais pas que c'était autorisé sans faire descendre les passagers - et repart pour Francfort qui a réouvert entretemps.

Là on se rend compte... qu'on n'est pas les seuls dans ce cas... On nous invite à faire la queue, et à prendre à boire. Il n'y a plus rien à boire, on commence à faire la queue. Il est 23h. J'ai un mauvais pressentiment et je dis à Olivier qu'on ferait mieux d'aller dormir à l'hôtel et revenir le lendemain matin. Mais il tient à rester pour sécuriser les billets. A 2h du matin, on est toujours dans la queue... Mais les comptoirs se vident petit à petit et bientôt une dame nous dit que c'est fini, que les hôtesses d'accueil ne peuvent pas bosser plus de 10 heures par jour, qu'ils n'ont plus d'hôtel à nous proposer car soit disant tous les hôtels de Francfort sont complets. C'est limite l'émeute, on essaye d'avoir une confirmation qu'on a bien été reprogrammé sur le vol du lendemain, comme on nous l'avait annoncé dans l'avion, mais impossible !

On se dirige vers la zone de l'aéroport où des lits ont été installés. Oui c'est vrai mais une cinquantaine de lits pour des centaines de passagers... Heureusement là on trouve à boire. On se couche les uns sur des fauteuils semi-allongés, moi par terre, c'est froid, j'arrive pas à dormir, de toutes façons dans 2 heures faut revenir au comptoir de Lufthansa...

A 5 heures j'y suis... mais c'est fermé... Encore une information fausse... J'attends une heure et ça ouvre. L'avantage, je passe en premier... Deux employées pour des dizaines de personnes excédées et qui ont mal dormi... L'une gère un groupe de 35 personnes à transférer sur Shanghai, l'autre essaye tant bien que mal de nous réserver 4 places dans le vol du soir pour Singapour. Elle n'y arrive pas et fait des dizaines de recherches via d'autres villes... Sans succès... Au bout de 30 minutes les autres personnes commencent à s'énerver... Elle tient bon et leur dit que chaque peronne a droit au temps qu'il faudra pour résoudre son problème. Au bout d'une heure, sa chef passe et lui montre comment faire pour réserver nos 4 places, elle sort les cartes d'embarquement, yes ! Bon impossible de sortir celles pour le Singapour-Jakarta, elle me confirme qu'on a bien été réservé sur le vol, mais j'avoue que vu la quantité de bêtises qu'on nous a sorties dans les dernières 24 heures, je me demande si on va pas rester en rade à Singapour... Nos bagages sont automatiquement transférés sur les vols d'aujourd'hui... à suivre...

Elle nous a gracieusement offert des bons de 7 euros par personne pour le petit déjeuner, et 10 euros par personne pour un snack. C'est sympa mais 17 euros par personne pour manger à l'aéroport petit déjeuner, déjeuner et dîner, ça va pas être suffisant...

En tous cas, on est rassuré pour atteindre Singapour, et on part se faire un très copieux petit déjeuner, c'est qu'on n'avait pas mangé grand-chose hier soir non plus.

Je tombe de sommeil mais de toutes façons, je sais que je ne dormirai pas à l'aéroport. Nous décidons d'aller faire un tour à Francfort. On a repéré quelques endroits à visiter mais en fait on est un peu zombies... On commence par un autre café, on se rachète un t-shirt chacun pour pouvoir se changer, on traine dans une zone commerciale... On déjeune et on irait bien faire la sieste... On entre dans le premier hôtel venu et on demande une chambre... pour 4 heures !

Après une bonne sieste et une bonne douche, ça va nettement mieux, on repart tranquillement à l'aéroport, à 18h30 on est à la porte d'embarquement pour Singapour, le départ ne se fera qu'à 21h35. Lorsque les hôtesses arrivent, je vais voir si elle peut nous trouver des places 2+2 parce qu'on est éparpillé aux 4 coins de l'avion. Elle trouve 2 places côte à côte et deux autres pas loin, et finalement, nous nous retrouverons bien 2+2 dans l'avion, avec même le luxe d'avoir de la place devant les jambes pour Pierrick et moi ! Du coup cette nuit sera nettement plus agréable que la précédente et j'arriverai même à dormir 2 ou 3 heures...

A Singapour, c'est la course jusqu'au comptoir Lufthansa, l'hôtesse arive à nous sortir 3 cartes d'embarquement... mais pas 4 ! Il semble qu'Olivier va devoir rester à Singapour... Mais ouf, tout s'arrange, on revient se poser à la porte d'embarquement pour Jakarta.

Dans l'avion et à l'attente des bagages, nous croiserons même Sylvie et sa famille, alias Grisemote sur Voyage Forum, qui devait effectivement arriver un jour après nous en Indonésie. On s'était déjà loupé de peu l'an dernier en Malaisie, trop drôle de se rencontrer au bout du monde !

La journée perdue va nous empêcher d'aller au Krakatau, l'itinéraire était déjà serré au niveau timing, on va aller directement sur Bandung. Ce n'est pas Havis qui nous accueille mais Harry, Havis a eu un problème de voiture et nous attend à Bandung. Harry nous conduit à Bandung, la circulation est monstrueuse, il faut d'abord traverser Jakarta, ce qu'on fait via une autoroute 4 voies en mode bouchons... On mettra près de 4 heures pour atteindre Bandung et Harry est crevé et il doit s'arrêter plusieurs fois pour se reposer.

Havis a eu la présence d'esprit de nous réserver un hôtel (moi j'avais réservé à Carita, en face du Krakatau), on discute un peu avec lui pour le lendemain et nous nous accordons pour un rdv à midi, on a besoin de récupérer.

Bandung, 8 juillet 2012

Marine et moi sommes réveillées vers 9h. Les garçons dorment, on prend une douche, le petit déjeuner et on se repose un peu, avant d'aller les réveiller vers 11h30, c'est encore pas assez de sommeil pour eux et la douche froide les met de mauvaise humeur.

On commence par sortir de Bandung, les embouteillages sont omni-présents, ça grouille de partout, il y a beaucoup de petites motos, c'est le véhicule familial: on voit en effet beaucoup de familles : le père avec le casque, un enfant devant lui, sans casque, la mère derrière, avec ou sans casque, tenant devant elle un enfant plus jeune ou un bébé, sans casque... J'en frémis pour eux, Olivier, qui me tannait pour louer et conduire un véhicule nous-mêmes, ne regrette rien: entre le danger de la circulation et le manque de panneaux routiers...

On commence par prendre un bon déjeuner dans un joli restaurant que connaît Havis, je goûte au Bandrek, une boisson chaude au gingembre. C'est drôlement bien d'avoir Havis avec nous, il peut nos expliquer les plats. On commence par des nouilles avec une soupe / boulettes de viande.

Ensuite on continue vers le cratère de Tangkuban Prahu, toujours dans les bouchons. Il est vrai que c'est dimanche, et que c'est un volcan facile d'accès puisqu'on arrive en voiture au bord du cratère.

On souhaite prendre le chemin vers Kawah Domas mais le chemin ferme à 16h et il est juste 16h. On tente de négocier mais ils nous expliquent que le brouillard monte et que c'est dangereux dans le brouillard. Oui, et puis quel intérêt si on ne voit rien ? Havis est déjà reparti nous attendre en bas. Nous essayons de l'appeler sans succès, pobablement, où il est, il n'y a pas le réseau. Nous descendons par la route, heureusement, plus de bouchons, la route est dégagée et nous ne baignons donc pas dans les effluves de gaz d'échappement.



On met quand même beaucoup de temps à rejoindre Bandung toujours à cause des bouchons dans la ville. On s'occupe de réserver quelques hôtels pour les nuits suivantes et on va manger dan la rue de délicieuses brochettes de poulet, mouton et boeuf dans une sauce soja et cacahuètes.

Cratère blanc, cratère jaune, sud de Bandung, 9 juillet 2012

La nuit a été agitée, une folle s'est engueulée avec son ex au téléphone en hurlant entre nos deux chambres vers 1h du matin. Comme elle parle tès bien anglais, on entend tout ce qu'elle dit, injures comprises. Naturellement, Olivier attend que ça me réveille et que j'intervienne. J'allume la lumière, pensant que ça va la faire réagir, mais non. Je sors. Dès qu'elle m'aperçoit, elle court s'enfermer dans sa chambre, je dois vraiment faire peur quand je suis mal réveillée ! Mais on l'entend presqu'aussi bien dans sa chambre... Y a plus qu'à patienter... Heureusement qu'on n'est pas allé l'engueuler, on apprendra que c'est la patronne de l'hôtel.

On commence à se rendormir, mais vers 3h, un couple s'installe dans le jardin-terrasse en face de nos chambres. Ils discutent et rigolent, pas si fort que la folle, mais assez pour me tirer de mon sommeil. A nouveau je sors leur demander de parler moins fort, ce qu'ils feront gentiment. Il est au moins 4h quand on se rendort... Du coup, je me rendors profondément, l'appel à la prière de 5h ne me réveille même pas, et je me réveille plus tard que d'habitude vers 8h40. Comme c'est moi le réveil pour le reste de la famille et qu'Havis nous attend pour 9h, c'est un réveil un peu speed !

Nous quittons Bandung et ses embouteillages pour aller voir le cratère blanc. La route est dense, voitures, minibus, camions, motos... Tout-à-coup une moto tombe, les 4 occupants avec, un homme, un garçon de 6-7 ans, une femme et son bébé. Le bébé n'a rien, la femme l'a protégé en tombant. Très solidaires, les Indonésiens les aident, l'un s'occupe du petit garçon, l'autre ramasse la moto, un autre encore prend le bébé dans ses bras, un fait la circulation, d'autres aident la jeune femme à se relever et l'emmènent s'asseoir. Havis s'est arrêté aussi et nous lui proposons d'emmener les blesés voir un docteur mais en fait la femme refuse. Havis nous explique qu'elle n'a probablement pas assez d'argent et aura certainement recours à la médecine traditionnelle. Elle boitillait pourtant pas mal et elle est tombée sur le dos, ça doit pas faire du bien... Le système médical ici c'est seulement pour ceux qui ont de quoi payer...


Nous arrivons au Kawah Putih. C'est un lac bleu dans un écrin blanc au fond d'un cratère. C'est très beau et très impressionnant, le contraste des rives de souffre jaune et le bleu laiteux du lac est magnifique. Au centre, l'eau est plus chaude et bouillonne. Des arbres calcinés témoignent d'une ancienne éruption.



Nous poursuivons notre route vers le lac d'amour, appelé comme ça d'après une légende qui raconte qu'une princesse était amoureuse d'un pauvre, bien sûr son père le roi ne voulait pas d'un tel gendre, et ils se rencontraient en secret sur l'île au milieu du lac, près d'une grosse pierre qui a pris la forme d'un coeur en souvenir de cet amour. Du coup, maintenant, les amoureux vont sur l'île pour toucher la pierre, censée leur apporter un amour éternel. Nous ne saurons jamais si c'est une légende ou si ça a été inventé par les loueurs de bateaux locaux.



Pour aller au cratère jaune, nous revenons presque jusqu'à Bandung pour repartir dans une vallée parallèle. Les paysages sont très beaux, surtout lorsqu'on roule au milieu d'immenses plantations de thé.



Le cratère jaune, surnommé ainsi par Havis, est un cratère avec des sources d'eau chaude, des marmites de boue bouillonnantes, des fumerolles... et aussi un petit village, qui en exploite le filon touristique. Nous inscrivons notre nom sur un cahier que nous tend une jolie vieille dame.

Les animistes croient au côté sacré du volcan et viennent y faire des pélerinages et y demander une faveur: un mari pour les jeunes filles, la prospérité pour les commerçants, etc...



Nous profitons donc du sauna de la nature, où nous croisons un groupe de pélerins, qui tiennent absolument à se faire prendre en photo avec nous. Ca mitraille, nous avons l'impression d'être des stars !

Ensuite, nous nous enduisons de boue, qui a des vertus de soin des maladies de peau, nous attendons que ça sèche, puis nous allons nous rincer aux sources d'eau chaude.



Nous roulons ensuite jusqu'à Malabar Tea Estate, une plantation de thé où nous arrivons à la nuit. L'électricité saute alors que nous arrivons dans notre chambre, nous commençons le dîner-buffet aux chandelles aant que l'élecricité ne revienne. Nous passerons une bonne nuit, troublée ni par des folles qui téléphonent en pleine nuit, ni même par le muezzin car nous sommes entourés de champs de thé.

Plantation de thé, école, village de Cisurupan, 10 juillet 2012

Ce matin, c'est Havis qui ne s'est pas réveillé, nous partons vers 9h30 sur une petite route chaotique. Premier arrêt à l'usine de thé de Malabar. On nous affuble de tenues de visiteurs et nous voilà partis. On nous montre les différentes étapes du procédé de fabrication du thé, et finalement on est assez surpris du temps que ça prend. A part la première étape de séchage qui dure 18 heures, les autres étapes se comptent en dizaines de minutes, on pensait que c'était plus long... Un gars goûte le thé toutes les heures pour en vérifier la qualité.



Nous nous arrêtons plus loin auprès de cueilleurs de thé. Pierrick et moi expérimentons la cueillette: on a ramassé trois feuilles de thé qu'ils en ont déjà une poignée en main. Ils ramassent chacun 50 kg par jour; là c'est la pause déjeuner, ils se retrouvent pour manger ensemble. Grâce à Havis, qui a le contact facile, nous pouons échanger un peu avec eux. Ils sont répartis en équipes et il y a un chef pour chaque équipe. Ils redescendent leur ballots de feuilles de thé et un camion vient les chercher et les emmener à l'usine.



Nous étions un peu gênés de prendre les gens en photo, mais Havis nous explique que les Indonésiens se prêtent volontiersà ça, et même nous demanderons parfois de les prendre en photo.

Nous traversons des kilomètres et des kilomètres de plantations de thé, et voyons s'activer cueilleurs et camions.



Havis tient à nous faire rencontrer des enfants dans une école primaire. Il s'arrête devant une école, mais en fait ce sont des collégiens. On se présente et on échange quelques mots avec eux, on répond à leurs questions: d'où on vient, pourquoi on est venu en Indonésie, comment on s'appelle, si on a une page Facebook, qu'est-ce qu'on aime manger en Indonésie, etc... Tous les professeurs ont là également, certains commencent à sortir les portables pour prendre des photos, quelques enfants aussi et le professeur va chercher un stock de portables, probablement les portables confisqués en cours, et c'est une grande séance photo dans la classe, chacun, y compris les professeurs, voulant être pris en photo avec nous ! C'est très drôle et très bon enfant.



Après la classe, les professeurs nous invitent dans leur "bureau", c'est l'équivalent de la salle des profs chez nous, ils nous offrent du thé, nous faisons une donation à leur association, qui se bat pour ouvrir un collège (pour le moment, les collégiens squattent l'école primaire), nous bavardons en anglais ou par l'intermédiaire d'Havis.

Je sors un instant prendre en photo les fillettes avec qui on a le plus bavardé, elles sont ravies et posent pour la photo, et les hommes qui mangent à côté du petit restaurant ambulant me demandent également de les prendre en photo.



Nous repartons, on s'arrête dans un petit village acheter des beignets de toutes sortes. La petite vendeuse de beignets, timide, ne veut pas être prise en photo, mais un garçon veut poser avec Pierrick, et des femmes m'appellent pour que je pose avec elles... Trop marrant d'être une star !



Nous traversons ensuite de magnifiques paysages de cultures en terrasse. C'est magnifique, si je pouvais, je m'arrêterais tous les 100 mètres pour faire une photo !



Des galettes de manioc sèchent au bord de la route.



Au départ, nous devions visiter le volcan Papandayan dans l'après-midi et poursuivre notre route jusqu'à Garut. Il est déjà tard lorsque nous arrivons à Cisurupan, le village au pied du volcan, et le volcan est plongé dans la brume. Nous décidons de dormir sur place et de nous lever tôt demain matin pour aller explorer le volcan. Dany, un ami d'Havis, propose de nous servir de guide. En attendant, il nous fait visiter le village, puis la fête foraine où on trouve, à la grande joie de Pierrick, des donuts au chocolat !



On va manger avec Dany et Havis ensuite, et on négocie le prix du guide du lendemain. Nous rentrons, nos hôtes nous offrent des beignets de banane et du thé. On continue à discuter tous ensemble. Mais pas trop tard car nous allons nous lever à 5 heures demain matin.

Je pense que nous avons pris la chambre de leurs enfants, car le plus grand dort sur le canapé.

Volcan de Papandayan, singes, 11 juillet 2012

Ce matin, nous avons mis le réveil à 4h45. C'était bien inutile vu que le muezzin s'est chargé de nous réveiller, d'abord de 3h à 3h30 puis vers 4h. Nous attaquons une montée dans la brume sur une route défoncée jusqu'au parking. Nous commençons à marcher pour atteindre le cratère, il fait juste assez jour pour ne pas avoir besoin de lampe. Derrière nous, un autre volcan flotte au-dessus de la mer de nuages.



Le soleil se lève et nous arrivons en vue du cratère. Autrefois le cratère était fermé, mais une grosse éruption en 2002 en a soufflé une partie, ce qui facilite notre excursion.





Nous poursuivons notre chemin entre fumerolles et soufre pour atteindre un point en hauteur où nous avons une vue sur tout le cratère. On a l'impression d'être sur une autre planète...





Un des endroits les plus impressionnants est cette gigantesque "muraille" de soufre. On peut y voir des zones où la couleur tire vers l'orange, d'autres vers le vert. C'est lié à la température, si c'est trop chaud ça donne de l'orange, pas assez du vert.

On porte des masques, ce n'est pas dangereux, mais les solfatares dégagent une forte odeur de soufre et ça pique la gorge.



Dans la zone grise, que l'on distingue derrière la zone de soufre, il fait plus de 200° !

Nouss allons maintenant marcher vers le panache blanc au loin, nous traversons une "rivière de lait".





Le panache blanc n'est qu'une solfatare de plus au dessus d'un magnifique lac turquoise laiteux. C'est superbe, il n'y a plus de bruit de gaz qui s'échappe comme dans la zone précédente.



D'un côté le lac, de l'autre une vue sur la zone des fumerolles et solfatares où nous étions tout-à-l'heure.



Nous entamons la descente, nous passons dans une zone où subsistent encore les troncs calcinés des arbres avant l'éruption de 2002. Ici ils sont encore debout, plus bas ils sont couchés, tous dans le même sens, attestant du soufle de l'explosion.La végétation reprend le dessus, il y a des arbustes et des plantes ici et là.



Un petit paradis, surnommé le bayou, au milieu de l'enfer...



De retour au parking, nous prenons un bandrek, délicieuse boisson au gingembre, et quelques beignets. Nous prenons congé de Dany.

Nous poursuivons notre route dans de somptueux paysages, où nous ne pouvons malheureusement pas trop nous arrêter car nous avons beaucoup de route à faire.



Nous ferons quand même un arrêt dans un petit parc où on peut observer des macaques. Havis nous fait acheter des ccahuètes et les singes viennent nous les prendre dans la main.



Nous arrivons très très tard à Baturaden avec le sentiment d'avoir passé beaucoup trop de temps dans la voiture. Nous allons revoir la suite de l'itinéraire avec Havis pour faire des étapes plus courtes.