Majorque
du 30 avril au 7 mai 2011

Départ très tôt pour prendre l'avion à 7h. C'est difficile, avec la fatigue accumulée ces dernières semaines, tout le monde râle ! On roupille à moitié pendant le vol, qui dure à peinr une heure. Ma voisine a juste le temps de commander son petit déjeuner qu'on commence déjà notre descente. Elle l'avale en 4ème vitesse et se hâte de remonter sa tablette.

Nous arrivons vers 8h20, notre avion a un peu de retard. Hier, nous avons consulté la météo, qui annonçait pluie aujourd'hui, grand soleil demain, pluie lundi et à nouveau soleil mardi pour le reste de la semaine. Température autour de 21°.

Cela se vérifie, il fait gris, voire sombre, le plafond nuageux est bas. Nous sommes fatigués. Nous devions initialement négocier avec un taxi pour qu'il emmène nos bagages à Deia pendant que nous allions randonner dans le sud-ouest de Majorque, vers Andratx. Nous changeons de plan et choisissons la solution de facilité: nous louons une voiture ! L'avantage de ne pas avoir réservé, c'est que nous pouvons choisir le comptoir avec la queue la moins longue !

Nous voilà partis en direction du nord-est. Nous visitons la grotte d'Arta. Impressionnante mais également très abîmée. Trop de lumière, les concressions sont recouvertes d'une pellicule noire, voire verdâtre.

Nous nous posons sur la plage à côté, dans un petit restau en extérieur. Je me régale avec une sangria et une paëlla.

Nous repartons, toujours crevés, nous poser sur une autre plage pour y faire la sieste, du moins les adultes, pendant que les enfants jouent, heureux d'avoir échapé à la rando initialement prévue.

Il ne fait pas très beau, et c'est venté, mais sans pluie. Une fois reposés, nous partons faire une petite balade le long de la côte jusqu'à une tour. Voyage retour, dépot de la voiture à l'aéroport, taxi jusqu'à Deia, où le ciel se dégage et nous admirons le paysage avec la lumière rasante de fin de journée, en particulier à Valdemosa, avant Deia.

Nous arrivons à 19h50, juste avant le repas de 20h. On cherche nos places dans une grande chambre d'au moins 12 personnes. Un groupe est déjà installé, il ne nous reste que des places en hauteur, sans rambarde, ce qui nous embête pour les enfants. On demande si on peut échanger, mais personne ne veut être en haut.

Nous passons à table, tracassés. Le repas ne nous paraît pas très adapté à des marcheurs: salade verte, pomme, et entre les deux une espèce de poulet-frites baignant dans le gras.

Nous trouvons la solution à notre problème ! On a la chance d'avoir 2 lits hauts côte à côte, sans rambarde, mais avec un "dossier" aux pieds et à la tête: on installe donc les enfants dans l'autre sens, dans le sens de la largeur. Et au lit pour être en forme demain matin !

Activité dès 7h dans le dortoir, pour un petit déjeuner à 8h. Il fait grand soleil !

Nous partons à travers le village de Deia en suivant les panneaux du GR. Nous descendons le long des terrasses et des oliviers. Nous décidons de laisser le GR pour le moment, afin de poursuivre jusqu'à la Cala de Deia.

Aucun regret, c'est vraiment une petite crique paradisiaque. Les enfants s'arrêteraient bien déjà.

L'eau est bleue turquoise, c'est magnifique. Les maisons en pierre surplombent la crique, un petit rocher rond dépasse au milieu de l'eau. Ca vaut vraiment le détour !

Nous allons continuer le long de la côte et espérons remonter via Llucalcari pour rejoindre le GR.

Le chemin n'est pas balisé. Des embranchements partent un peu partout et assez rapidement on se retrouve sur une petite route qui monte, au milieu des maisons. Qu'importe, de toutes façons, il fallait rejoindre la route, ça sera juste un peu plus tôt que prévu.

En arrivant sur la route, on s'aperçoit qu'on a marché sur un chemin privé. Le portail en haut de notre petite route est ouvert, mais avec un panneau "Propriété privée. Interdit de rentrer". Gloups !

On rejoint le village de Llucalcari par la route. De là, on doit trouver un chemin qui monte pour rejoindre notre GR. Peine perdue ! A part des chemins privés, rien d'autre ! On continue donc sur la route. Pas très fun, mais pas trop de passageet on a quand même de beaux points de vue et de beaux paysages. majorque

Plus loin, "notre" GR recroise la route. On le reprend donc et on pique-nique peu après, dès qu'on a quitté l'asphalte.

En peu de temps ensuite, on arrive à Port de Soller.

Un rafraîchissement, une sieste sur la plage pendant que les enfants jouent et se baignent, ça devient une habitude...

On retrouve notre hôtel, où nos bagages sont bien arrivés ce matin de Deia comme prévu. Une petite douche et on ressort manger la glace promise et se balader le long de la baie.

On reprère l'arrêt de tram pour demain, le restau pour tout-à-l'heure, on va jusqu'au port où on est très impressionné face à un immense catamaran, d'au moins 10 mètres sur 12, avec un mat immense !

Très agréable restau, la sangria et le poisson sont excellents !

Et dodo ! Demain nous attend une longue journée de rando ! Météo pas terrible à priori, à voir...

Le matelas a été moins bon qu'au refuge mais on ne se réveille que vers 7h30. Activation pour aller prendre le petit déjeuner, payer, gérer le transport de notre gros sac jusqu'à Lluc, notre destination de 2 jours après, faire quelques courses pour le pique-nique et attraper le tram à 9h30.

Le tram nous amène à Soller. Nous descendons devant l'église et prenons la route jusqu'à Biniaraix. C'est plat d'abord, à travers les rues de Soller, puis en pente montante douce jusqu'à Biniaraix. A mi-chemin, on rachète une bouteille d'eau dans un bar et on craque aussi pour des donuts, dessert favori de Pierrick.

A Biniaraix, on retrouve le GR221 et on attaque une longue montée (+ de 800m de dénivelée sur environ 5 km). Il fait gris et couvert, avec un peu de bruine parfois. On s'élève entre des parois rocheuses et on a de belles vues sur la vallée de Soller.

Ce qui fait avancer les enfants, outre la promesse du donut, nettement plus attractif que les pommes et les oranges, ce sont des... vers de terre ! Jaunes, oranges, rouges, verts, ce sont en fait des bonbons...

Nous continuons à nous élever en longeant puis en pssant en haut de parois rocheuses, sans que ce soit vertigineux pour autant.

Puis ça continue en pente plus douce sur un plateau vert puis dans la forêt. Nous sommes maintenant dans le brouillard. Lorsque nous atteignons enfin le col, nulle vue pour nous offrir du réconfort... Seulement le brouillard, le vent, la pluie... et heureusement les vers de terre !

Nous descendons vers le lac sans aucune visibilité, on aperçoit ou on entend un mouton de temps en temps. Impossible de se repérer et de savoir où on est, si ce n'est la montre GPS d'Olivier qui nous donne l'altitude et le chemin parcouru.

Voilà le lac, d'un bleu-vert laiteux, bien en-dessous de son niveau habituel. Nous le longeons. C'est plat, mais c'est long, j'ai promis des vers de terre au bout.

On ne s'arrête pas, il pleut, et je range définitivement l'appareil photo. Les vers de terre sont avalés, ou mis en scène par Pierrick, dans les oreilles, dans le nez, berk !

On continue, cette fois sur près de 3 km le long d'une conduite d'eau moche avec un superbe paysage à notre gauche: c'est tout blanc !

On quitte la conduite, dernière petite montée dans la forêt, puis on commence une descente douce vers le refuge. C'est long, on a mal aux pieds. On finit par sortir du brouillard et on a un peu de vue sur une nouvelle vallée. Ca n'en finit pas... Depuis le lac, nous avons croisé deux personnes. Heureusement, le GR est très bien balisé !

Les vers de terre continuent à motiver les schtroumpfs. Nous guettons les panneaux avec les indicateurs de durée jusqu'au refuge... 1h05... 40 min... 30 min... 15 min... Enfin, nous apercevons une surface plate et cultivée, là, juste en dessous, et... un refuge !Ce qui nous est confirmé peu après par le panneau "5 min".

Nous entrons dans le refuge, il fait chaud. Nous retrouvons un groupe de jeunes filles, avec leurs accompagnateurs, ils nous avaient doublé dans la montée peu après Biniaraix. On s'installe, cette fois, on a deux lits bas pour les enfants, et deux hauts pour nous. On prend une douche et on se masse les pieds, ça fait du bien !

22 km et 1000 mètres de dénivelée positif, c'est pas mal !

Un bon repas bien consistant, bavardage avec un couple de français qui font la même rando que nous, et dodo.

Ce sera moins dur demain, mais le paquet de vers de terre est fini...

Grand bleu ce matin. Après le petit déjeuner, on attaque une nouvelle étape jusqu'à Lluc. Presqu'autant de dénivelée qu'hier, pas mal de descente, mais seulement 14 km.

On commence par une montée en douceur en revenant sur nos pas, pendant environ 1 heure. A un croisement, on attaque la montée vers un col dans une forêt épaisse. Marine est en mode escargot ce matin, donc ça n'avance pas. Et il n'y a plus ni ver de terre ni donut pour motiver les troupes.

On s'arrête pique-niquer à mi-montée, à la lisière de la forêt. La reprise est difficile, il fait chaud.

Une petite heure plus tard, nous voilà au col. On a une belle vue de l'autre côté, jusqu'à la mer. Des nuages sombres arrivent dans notre dos.

On descend jusqu'à un autre col, puis dans une vallée. On est convaincu qu'on va contourner la montagne à notre gauche, mais le chemin oblique brusquement. Dernière petite montée bien raide (sur la montagne à gauche sur la photo). On se retrouve sur une espèce de plateau tout en haut.

D'en haut, on a une belle vue sur l'autre côté de la montagne et on aperçoit une tâche claire au milieu de la forêt : Lluc ! D'ici ça paraît tout près mais la descente est interminable ! D'abord très raide sur un large sentier empierré, puis en serpentant à travers la forêt.

Et voilà enfin le monastère, ses boutiques pour touristes (mais pratiques quand on voudra racheter un chapeau à Pierrick, qui a perdu le sien), et un café où on peut boire un verre et manger une glace !

Randonnée tranquille mais peu intéressante aujourd'hui. Une vue d'ensemble sur le monastère en partant, mais le reste du trajet se fait beaucoup en forêt, et à la fin on longe la route.

On arrive à Pollensa pour le goûter, qu'on prend en attendant un taxi que la serveuse a gentiment appelé pour nous. Ce soir nous dormons les pieds dans l'eau, à la Cala San Vicente. Ca doit être infernal en été mais là ça va, il n'y a pas trop de monde. Les enfants peuvent profiter de la plage et nous mangeons le soir en terrasse avec vue sur la mer, que demander de plus ?

Hier soir, nous avons récupéré notre voiture de location. Ce matin, nous partons donc faire un tour en voiture sur le cap de Formentor. C'est tôt, et pourtant l'unique route qui va jusqu'au phare "du bout du monde" est loin d'être déserte ! Beaucoup de cyclistes et peu d'endroits pour s'arrêter, c'est pas facile de doubler ! Du coup, nous roulons d'une traite jusqu'au phare.

Au retour, une petite crique aux eaux turquoise nous tend les bras. On s'arrête au premier parking rencontré, mais on est encore très au-dessus et la descente est rude pour les pieds chaussés de sandales et non plus de chaussures de montagne ! En bas, on n'est pas seuls non plus, d'autres ont eu la même idée que nous.

On en profite pour pique-niquer, les enfants font trempette. En revenant, on se dit que le chemin qui part en pente douce doit bien rejoindre la route quelque part. En fait, c'est nettement plus long qu'on ne le pensait, mais ça fait une agréable promenade digestive.

Dernier petit arrêt pour admirer le relief déchiqueté... et nous repartons vers Soller. Nous voyons les lacs que nous avons vu avec le brouillard, ou pas du tout. Egalement le départ pour le "torrent de Pareis", balade que j'aurais bien aimé faire, mais un peu raide et vertigineuse, je ne sais pas si le reste de la troupe aurait apprécié. Puis nous voilà dans la descente pour Soller. Arrêt dans un virage en épingle pour boire un verre dans un café qui a une superbe vue sur Port de Soller.

Notre objectif était de visiter Soller et d'y dormir, nous n'avions rien réservé. On la traverse 2 ou 3 fois, il est impossible de s'y garer, c'est jour de fête et les gens y affluent à pied, ayant laissé leur voiture au loin. On renonce et on repart vers Port de Soller. On trouve deux chambres dans l'hôtel qu'on avait il y a quelques jours. Il est un peu tard pour revenir en tram à Soller, dommage...

De Soller nous rejoignons Valldemosa. Le village est mignon, mais ça grouille de touristes et d'autocars. Nous ne visitons pas la maison de Frédéric Chopin et Georges Sand. Nous préférons flâner dans les ruelles et les magasins de babioles, puis nous déjeunons et filons à l'aéroport de Palma, où nous rendons notre voiture.

De là, un taxi nous emmène à notre dernier hôtel. Puis nous partons nous balader dans le centre, en commençant par longer une sorte de canal. Visite des bains arabes, balade dans les ruelles, boutiques, tapas et restau, voilà à quoi ressemble notre dernière demie-journée. Demain, on prend l'avion de bonne heure pour rentrer !