Turquie du 7 au 21 avril 2012
14 avril - route de Gorême à Egirdir
Longue route pour rejoindre la côte, avec un détour pour essayer de trouver un volcan
aperçu sur Google. Repas dans une cafétéria au bord de la route... où j'oublie un pull...
On finit par le trouver mais le manque de soleil nous prive de belles couleurs. Pas vraiment de
chemin qui en fasse le tour. On marche un peu au bord.
Deux belles voitures sont
garées là, elles nous ont doublé tout-à-l'heure, des hommes en costard en sont sortis, ils
discutent et prennent des photos, puis repartent.
Nous reprenons de la hauteur
pour avoir une vue différente. Il doit y avoir un point de vue là-bas, on aperçoit des
voitures.
Quand on arrive, on trouve qu'il y a tout de même beaucoup de voitures,
c'est samedi, Olivier me dit qu'ils se baladent, mais je trouve ça louche, il n'y a que des
hommes, et de plus, j'aperçois une voiture de police, je pense qu'il s'est passé qualque
chose, on préfère ne pas s'approcher de l'attroupement. D'autres voitures arrivent, une avec
des femmes et peu de temps après on entend des pleurs de femme...
On préfère faire
demi-tour, nous croisons encore plein de voitures et aussi une ambulance.
Nous poursuivons notre route jusqu'à Egidir où nous arrivons tard. J'ai appelé un peu
plus tôt pour réserver une chambre dans une pension.
15 avril - Pamukkale et Hiérapolis
Ce matin, il fait beau, je me promets d'aller faire quelques photos de ce superbe lac aux
eaux bleues, entouré de montagnes enneigées. Mais le temps de faire bouger tout le monde et
de prendre le petit déjeuner... il pleut des trombes !
Nous tentons de nous arrêter à Kaklik pour visiter la grotte mais elle est fermée. Nous
arrivons à Pamukkale, nous nous installons à l'hôtel et nous partons déjeuner. Le soleil est
revenu et je piaffe d'impatience durant tout le repas !
Au premier abord, on dirait
un immense complexe touristique avec mare aux canards et piscine (fermée). En entrant dans
le parc, on se déchausse pour marcher sur le calcaire blanc et rejoindre le site de
Hiérapolis. L'eau coule et on a peur de glisser mais non, pas du tout. Rapidement, on se
rend compte que les grands bassins tout au long de la montée ne sont pas naturels. Ils sont
trop grands et trop réguliers, on peut même s'y baigner !
Ce passage sur le calcaire blanc est bien sûr ultra-touristique et il y a foule !
Les bassins originaux sont vides mais ils sont en fait asséchés à tour de rôle pour que
le soleil les blanchisse.
Sur les bassins "naturels", il est bien sûr interdit de
marcher. Il y a une réelle volonté de préservation du site.
Le hammam dde Hiérapolis... On a raiment l'impression qu'il ne va pas tenir longtemps!
La nécropole : des tonnes de tombeaux, simples ou sculptés, tumulus, boîte ou monument, dans
un paysage magnifique. Il n'y a pas à dire, ils choisissaient bien les sites !
On flâne longtemps à Hiérapolis: c'est grand, il fait beau et le site est superbe.
Puis on profite que les touristes partent et on redescend le chemin sur le calcaire blanc
quasiment seuls !
Nous mangeons des gozlêmes (crêpes) dans un petit restaurant quasiment en face de la
sortie du site, c'est délicieux et pas cher du tout.
16 avril - Aphrodisias et route jusqu'à Selçuk
Nous visitons Aphrodisias, c'est également un beau site et les ruines sont intéressantes,
j'aime beaucoup le stade.
nous mangeons dans un petit restaurant tranquille deux kilomètres
plus loin et poursuivons notre route jusqu'à Selçuk.
Une fois notre hôtel trouvé, nous
flânons dans les rues, à la recherche de baklavas, avant d'aller manger.
17 avril - Péninsule de Dilek - Priène
Nous partons pour la péninsule de Dilek, pensant pouvoir y randonner. En réalité, il n'y a pas
vraiment de chhemin de randonnée, nous marchons un peu au bord de la mer, croisons des
sangliers et pique-niquons. Au loin, des îles grecques.
Le seul "vrai" chemin de randonnée traverse la péninsule du nord au sud, mais appparement, il
est interdit de le parcourir sans permis, au-delà des six premiers kilomètres. Nous n'irons
pas jusque là et marchons un peu à l'intérieur du canyon.
Ensuite nous partons vers les ruines de Priène. Encore un emplacement superbe, mais il ne
reste pas grand-chose. Des morceaux de colonnes, des blocs de pierre jonchent le sol.
Seul le théatre ressemble encore à quelque chose.
En revenant des ruines, on
s'arrête boire un jus d'orange frais au village en-dessous. En face, il y a un magasin, et
un atelier de travail de la pierre. Un artisan nous explique comment il travaille et nous
fait une démonstration. Les enfants sont blasés: "En fait il fait comme Olivier". En effet il
a un tour pour donner une forme aux pierres qui ressemble au tour à bois de leur oncle Olivier.
On lui prendrait bien une bricole dans son magasin pour le remercier mais... il n'y a pas
de bricole qui nous plaise à moins de 30 euros. Tant pis, on le remercie et on s'en va.
18 avril - Sirince
Ce matin, c'est la tempête. L'électricité est coupée juste quand nous nous levons et
nous prenons le petit déjeuner aux bougies. Nous renonçons provisoirement à la visite
d'Ephèse, faisons un peu de shopping, puis partons pour Sirince.
C'est un joli village blanc dans la montagne mais malheureusement c'est devenu un haut lieu
touristique, et il y a des magasins pour touristes et des restaurants partout! Ca perd un
peu de son charme...
Enfin, au moins, il ne pleut
plus. Nous visitons une vieille église en haut du village, et apprécions le recyclage des
vieilles chaussures par un habitant.
Nous rentrons à Selçuk, nous nous occupons de donner notre linge à laver, une grosse
bourrasque de vent assortie de pluie nous fait rentrer dans le restaurant le plus proche
pour déjeuner. L'après-midi reste pluvieux et couvert, nous continuons le shopping,
Olivier teste le barbier, l'électricité est revenue, nous restons à l'hôtel à bouquiner
et à jouer, non sans avoir fait le plein de bakklavas...
19 avril - Ephese puis route jusqu'à Afyon
Nous nous levons tôt ce matin pour visiter Ephèse avant la longue route qui nous attend.
Le soleil est revenu, seules les flaques d'eau attestent du mauvais temps d'hier.
Ephèse est certainement le site le mieux conservé que nous avons visité en Turquie.
Les chats pulullent ici... Sans doute sont-ils bien nourris par les touristes ? En tous
cas, il s'approchent de nous, séducteurs, en miaulant et en se frottant à nos jambes...
Le grand théatre est le plus grand de tous ceux que nous avons vu ici. Il pouvait accueillir
25000 personnes. On pense qu'à l'apogée d'Ephèse, elle comptait 200000 personnes !
Nous visitons également les "maisons en terrasses", une partie abritée et en perpétuelle
rénovation, qui montre des habitations. Les enfants sont surpris de voir qu'ils avaient
déjà un certain confort: eau chaude, eau froide, bains, chauffage par le sol... Ils se
demandent comment on a pu régresser après (Pierrick est en plein Moyen-Age à l'école).
Nous prenons ensuite la route... Avant Izmir, nous avons une portion d'autoroute.
L'autre fois aussi, avant d'arrivver à Selçuk, et nous n'y avons rien compris, les
panneaux n'étant pas très explicites... Entrée sur l'autoroute: une sorte de borne mais
on ne peut pas y prendre de ticket, la barrière est ouverte, on y va. Sortie d'autoroute,
même genre de borne mais barrière fermée. Mince, on paye où ? Un gars a aidé Olivier et
lui a fait prendre une sorte de carte magnétique. Ce que j'ai du mal à comprendre, c'est
qu'il faut charger la carte magnétique avant de savoir combien on va devoir payer...
Beaucoup de circulation autour d'Izmir et longtemps après qu'on l'a dépassée, c'est
fatigant pour le conducteur. Déjeuner sur un restau accolé à une station service... style
restaurant de luxe avec super décor, plein de personnel, ça nous surprend ce genre de
restau en bordure de 4 voies...
En passant près de Kula, on se croirait presque dans le massif central... Volcans, coulées de
lave, on se dit qu'on se serait bien arrêté ici pour visiter la région.
Nous traversons de beaux paysages de Kula à Afyon et recommençons à voir des sommets
enneigés.
A Afyon, nous mangeons dans un restaurant où le serveur ne parle pas un mot d'anglais
et a beaucoup de mal à comprendre nos demandes. Bon, on arrive à commander quand même.
Un autre parle anglais mais visiblement le premier ne veut pas laiser sa place. Le
second discuterait volontiers, d'ailleurs lorsque nous partons, il nous explique qu'il sera
là demain et que nous pourrons revenir et parler anglais. Puis il demande si on aime le foot.
Je trouve bien la question saugrenue dans la conversation mais je réponds franchement "non",
il fait une drôle de tête et on comprend qu'il nous demandait en fait si on avait aimé la
nourriture (food), on se rattrape et il a à noveau le sourire. C'est vrai, c'était excellent,
de toutes façons on n'a jamais mal mangé depuis notre départ, c'est plus ou moins copieux
et plus ou moins cher, mais toujours excellent !
20 avril - Vallées phrygiennes puis route jusqu'à Polatli
Nous commençons par Ayazini, où il y avais jadis une ville troglodyte. Nous découvrons un
petit village au milieu de paysages somptueux et de formations rocheuses aussi belles
qu'en Cappadocce.
Un berger qui vient chercher ses moutons nous demande d'où on
vient, et dès qu'on a répondu "France", enchaîne sur "Sarkozy" et nous raconte plein de
choses en turc... On a l'impression qu'il n'aime pas beaucoup Sarkozy...
On fait une boucle pour revenir à la route principale, puis on part en direction cette fois
de Bayramaliler puis Döger.
On s'arrête dans la vallée de Göynüs où on est sensé voir des tombeaux surmontés de têtes
de lion ou de serpent mais on voit pas grand chose... Ah si, on a trouvé une tête de lion !
Sur un rocher, au sol, ça s'est probablement écroulé...
Juste avant Döger, on trouve à nouveau des restes de maisons troglodytes et aussi un tumulus.
A Döger, nous trouvons une lokantasi ouverte. Ca tombe bien, il est presque 13h et
on a faim ! C'est pas du tout touristique ici, on n'a croisé que des paysans et des
bergers jusqu'ici. On rentre, il y a déjà des villageois attablés, bien sûr personne
ne parle anglais. Au fond, devant un grand four, un homme fait cuire du pain. Il nous
lance "Pide !" et on dit OK. C'est une sorte de pâte à pizza sur laquelle on met ce qu'on
veeut, là ça a l'air d'être viande, poivrons, fromage, parfait ! Pour les boissons,
Pierrick demande un fanta, la marque est universelle, et nous demandons des "çai" (du
thé), finalement, c'est pas si difficile de se faire comprendre pour manger !
Nous rejoignons la route principale et poursuivons vers le nord. Nous pensions nous arrêter
voir d'autres ruines phrygiennes plus au nord, mais il est déjà tard et on a encore de la route
à faire.
A Polatli, nous nous baladons un peu avant d'aller manger. Le serveur nous
conseille le "mixed grill", qui est en effet excellent et monstrueux, on peine à finir...
Ensuite on discute football quand il apprend qu'on vient de Toulouse. En effet, il y eu
un match Toulouse-Lyon, il avait parié sur Lyon mais Toulouse a gagné 3 à 1, alors
lui a perdu... De retour à l'hôtel, dernière nuit avant de rejoindre l'aéroport
d'Ankara pour rentrer chez nous...
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