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Les Açores du 10 au 30 juillet 2010
21 juillet - de Lajedo à Aldeia da Cuada
Aujourd'hui, il fait toujours bien gris ce matin, nous espérons qu'on va quand même pouvoir se
balader aujourd'hui, et nous partons pour la PR2. On part à Lajedo, encore dans le brouillard.
En chemin, on aperçoit des orgues basaltiques au-dessus d'étendues d'hortensias. A Lajedo, il
est déjà presque midi, une table de pique-nique nous tend les bras, on en profite pour manger,
en espérant que le temps va se découvrir.
C'est pas le cas... Il pluviote même un peu maintenant. Tant pis, on se lance quand même.
Le chemin monte, descend, serpente en suivant la côte et le relief. Nous franchissons
quelques ruisseaux, chacun sa méthode, Pierrick a la sienne qui consiste à faire comme
s'il n'avait pas vu le ruisseau... Le reste de la famille préfère garder les pieds au sec...
Une caresse à un cheval par ci, quelques murets, des moutons par là, avec une
terre spongieuse et des touffes d'herbes vert foncé... on se croirait en Irlande !
On traverse le petit village de Mosteiro puis on descend, on monte, on descend, on monte, on
n'en finit pas de monter jusqu'à une descente très raide dans la forêt au-dessus de Fajãzinha.
On a bien mérité un goûter, ça tombe bien, il y a une petite épicerie-bar et ça
fait du bien de se poser un peu...
D'en haut on a très bien vu notre objectif, Aldeia de Cuada. Notre village restauré
est de l'autre côté de la Fajã. On descend quasiment jusqu'à l'océan, on traverse une rivière,
et ben maintenant... faut remonter...
Voilà, repos et douche pour tout le monde...
sauf pour moi qui dois aller récupérer la voiture à Lajedo, notre point de départ.
Je m'y fais emmener en taxi, ça se découvre un peu, j'ai même un rayon de soleil. Du coup,
une fois la voiture récupérée, je tente la montée aux lacs au-dessus. A l'aller on a tenté,
mais à part des lapins qui se sauvent à notre approche et du brouillard, on n'a rien vu !
Là j'arrive à voir le Lagoa Funda avant que les nuages ne le cachent !
22 juillet - de Ponta Delgada à Fajã Grande
C'est la PR1 qu'on va faire aujourd'hui. Pour commencer, on prépare le pique-nique et on
descend la voiture à Fajã Grande, on laisse la voiture sur le parking près de la baignade
du port, avec les affaires de bain. Le taxi à qui on avait donné rdv arrive et nous emmène
à Ponta Delgada. C'est un jeune, il parle anglais, et on peut discuter un peu avec lui. Il
nous avance sur notre chemin, jusqu'à l'embranchement avec la route qui mène au phare. Il
aurait pu également nous déposer plus haut, au départ du sentier, car la route monte plus
haut. Nous tentons d'aller au phare, mais arrivé devant, c'est cloturé, la porte est ouverte,
on appelle dans le but de demander si on peut passer quand même, mais personne...
On
fait demi-tour, avec les enfants qui râlent "Ouais, c'était bien la peine, le taxi aurait
pu nous laisser en haut !" Mais ça dure pas trop longtemps et on suit la route qui s'élève
assez abruptement.
Il fait de plus en plus gris dans la direction qu'on prend. On décide de pique-niquer sur le
chemin, au milieu des hortensias, avant que la pluie arrive... Nous avons droit à un peu de
crachin et quelques rayons de soleil, du vent aussi, juste pour nous faire jongler entre le blouson
imperméable, le pull et tout enlever...
On reprend la montée, avec les nuages qui
jouent à nous cacher le paysage.
On arrive enfin à un point de vue, où, en attendant un peu, la pointe se découvre et on
voit enfin l'océan. On se rend compte que du phare (sur la pointe), on aurait pu facilement
longer le mur et avoir la vue opposée à la nôtre.
Côté océan, c'est tout bleu, on a
bon espoir que ça s'arrange maintenant.
On marche encore un petit moment en vue de la mer mais pas trop près. Globalement, on monte encore,
même si c'est beaucoup plus facile maintenant. Et puis soudain, on voit notre but : Faja Grande.
Ah la la, mais où va-t-on passer ? Je me souviens de la vue sur les falaises de l'autre
côté. Olivier s'inquiète, il a le vertige. Le chemin commence à flanc de falaise mais encore
une fois, nous sommes abrités par la végétation, pas de vue sur le vire, et pas du tout la
sensation d'être en danger.
Il fait chaud et beau maintenant et nous croisons de minces filets d'eau ruisselant le
long de la falaise, à la grande joie de Pierrick, qui a le droit d'y tremper sa casquette
avant de la remettre sur la tête, pleine d'eau.
Faja Grande est de plus en plus
proche, et nous quittons la falaise pour marcher sur un petit plateau, où nous arrivons
à Ponta da Fajã.
Nous repassons devant la cascade où les enfants se sont baignés il y a quelques jours puis
arrivons enfin au petit port de Fajã Grande, où nous attend notre voiture. On troque affaires
de rando contre affaires de plage, on va manger une glace bien méritée et on va se baigner.
Ce n'est pas vraiment une plage, mais il y a du monde quand même. L'eau est claire, on voit
encore des gens avec palmes, masque et tuba, et comme on n'en a pas pris, ça nous fait envie...
D'autres chassent, et on croisera plus tard dans le village un jeune homme avec son
harpon et un énorme poisson.
Plus tard, dans la soirée, on profite du beau temps pour aller voir les lacs au-dessus de
Fajã Grande.
Caldera Comprinda à gauche et Caldera Funda à droite.
En redescendant, on a une vue presque dégagée sur le plateau de Fajã Grande. On ne voit pas
le village lui-même, en contrebas au fond, mais on voit le plateau d'Aldeia Cuada sur la
gauche, et les cascades qui se jettent dans le lac où on est allé l'autre fois.
Les falaises au fond sont impressionnantes. On est censé passer là demain.
On
redescend ensuite au village de Fajãzinha pour manger au restaurant de Por do Sol, c'est
joli, une belle maison en pierre avec une terrasse, avec vue sur le coucher de soleil. On est
très bien accueilli... en français par le hjeune homme au poisson qui travaille ici pour l'été.
Il nous confirme qu'on peut chasser ici, et aussi qu'on peut voir des choses en snorkeling.
23 juillet - Lacs
Aujourd'hui nous pensions faire la PR3. Mais entre le brouillard, le vent et la perspective de marcher
un petit moment en crête, puis la descente dans la falaise... nous décidons de nous contenter
d'un tour des lacs. Ca commence comme la PR3 mais ensuite on fait une boucle pour revenir
à la voiture.
Petit arrêt pour admirer encore le plateau, au premier plan près de la
rivière, Fajãzinhas et le restaurant Por do Sol, au-dessus des premières falaises, notre
village à Aldeia da Cuada. Encore derrière, Fajã Grande et les roches noires, où on peut
aller se baigner, et encore plus au fond au pied des grandes falaises, le petit village de
Ponta da Fajã par lequel nous sommes passés hier.
Nous commençons entre les lacs Funda et Comprida, et marchons jusqu'à la Caldeira Seca (à gauche),
surnommée ainsi car il n'y a presque plus d'eau au fond. Nous continuons ensuite vers la
Caldeira Branca, où nous faisons un petit détour pour aller dans un abri qui permet
l'observation des oiseaux. A part quelques mouettes, nous ne voyons pas grand-chose.
On finit la boucle, sans regret pour la descente car le brouillard est toujours là, et nous
décidons d'aller dans le sud de l'île, vers Lajes de Flores, en passant par les lacs.
A Lajes, il fait beau, la balade prévue jusqu'à la Fajã de Lopo Vaz se transforme en baignade
à côté du port de Lajes. Le coin serait idyllique s'il n'y avait pas des travaux
visant à étendre le port... C'est vraiment dommage...
24 juillet
Passage de l'autre côté de l'île, nous voyons les paysages manqués lors de notre arrivée, et
aux points les plus hauts, on a une vue sur Corvo, l'île au nord de Flores.
Nous
prenons la direction de Santa Cruz das Flores pour essayer de trouver une grotte... en
vain. Tant pis, à être là, nous faisons les courses.
Au retour nous tentons une
balade vers des cascades, mais la balade s'arrête net dans la rivière. Puis nous revenons à
celle qui part du moulin, mais là aussi, impossible de la trouver.
Ce n'est pas notre journée, on va laisser tomber les balades et aller se baigner dans les
criques de roches noires de Fajã Grande, on a acheté masque et tuba...
Des accès
sont aménagés dans les roches volcaniques pour atteindre l'eau, ce n'est pas très profond
et loin des vagues donc plus chaud qu'ailleurs. Au bord de l'eau, les enfants s'extasient
devant un bernard l'ermite. A peine dans l'eau avec le masque, j'aperçois un poulpe qui
avance sur les rochers à moins d'un mètre des baigneurs. La faune n'a pas la richesse des
Antilles ou des Galapagos, mais c'est quand même agréable à regarder.
25 juillet - départ pour Sao Miguel
Ce matin grand rangement à Aldeia da Cuada mais au moment de payer... on ne trouve personne
à l'accueil. Certes, c'est dimanche, mais on avait prévenu la veille qu'on partait ce matin
et ça n'avait pas l'air de poser de problème. Nous finissons par trouver la fille des
propriétaires, qui tente de nous faire payer par carte bleue mais ça ne marche pas... Après
appel au papa et plusieurs essais avec différents appareils, ça ne fonctionne toujours pas.
Il semble que ça arrive de temps en temps. Que faire ? Plus le temps de faire l'aller-retour
à Santa Cruz de Flores... Il nous demande de bien vouloir lui faire un virement à notre retour
en France, nous communique ses coordonnées bancaires et nous partons sans payer...
Dernière vue sur Flores et Corvo au loin, puis nous cherchons un endroit pour manger avant
de prendre l'avion. A l'aéroport, outre le prix, il n'y a quasiment rien de disponible malgré
une carte fournie. Pas de problème, on traverse la route pour aller manger au restau d'en face.
Le trajet en avion est superbe, car nous passons au milieu du groupe central d'îles. A gauche
de l'avion, on aperçoit Faial et le volcan toujours dans les nuages, puis Sao Jorge. A
à droite, Pico et son volcan qui surgit au-dessus des nuages.
Nous arrivons à Sao Miguel dans la grisaille, prenons possession de notre voiture, réservée
depuis Flores pour éviter de galérer comme la dernière fois. Puis nous partons vers notre
habitation pour le reste des vacances.
Nous avons réservé deux maisonnettes à la
Quinta da Freira, près de Lagoa, chaque maisonnette étant prévue pour deux.
Lorsque nous arrivons, il n'y a personne, nous appelons le propriétaire, qui arrive un peu plus
tard et nous amène dans la grande maison, en nous expliquant que sa fille, qui gère les
réservations, a pensé qu'on serait plus à l'aise dans la grande maison (visiblement l'ancienne
maison des propriétaires) plutôt que dans deux maisonnettes, et nous la laisse au même
prix. C'est chouette, à part le gaz qu'on va surveiller de près, parce que nous n'avons
pas trop confiance...
Le supermarché n'est pas très loin, on en profite pour aller
faire des courses puis discuter avec notre voisine, une portugaise de Porto, qui parle un
peu français, ainsi que sa fille.
26 juillet
Ce matin, le temps est toujours aussi gris. Nous partons pour le Lago do Fogo, où on voudrait se balader.
On s'arrête à Ribeira Grande, où notre voisine nous a parlé d'une jolie plage, mais elle
ne nous emballe pas, peut-être ce n'est pas la bonne, et puis il fait gris, donc on continue vers
Caldeira Vielha.
C'est une source d'eau chaude dans la forêt. Ici la végétation me
rappelle les Antilles: végétation luxuriante et dense, fougères arboricoles... Le petit bassin où
arrive la source est aménagé et une cascade y tombe aussi, massage gratuit. C'est très
agréable de s'y baigner même si l'eau est plus tiède que chaude.
C'est un endroit très
touristique, le chemin d'accès est très facile, pas plus de 10 minutes, si le bassin est vraiment
paradisiaque, les alentours sont affreux: il y a des détritus un peu partout...
Après cette pause relaxante, nous continuons vers le Lago do Fogo. C'est superbe mais il
pleut, il fait froid, on préfère redescendre de l'autre côté pour le pique-nique.
Nous
longeons ensuite la côte jusqu'à Villa Franca do Campo, on se pose sur une plage avant de
rentrer.
27 juillet
Aujourd'hui, nous allons à Furnas. C'est unvillage et un lac, situés dans une caldeira. Du
point de vue juste avant, la vue est vraiment magnifique !
On descend au bord du lac,
on visite une zone de fumerolles. Guère impressionnant quand on a été en Islande avant, mais
c'est l'attraction touristique locale. Beaucoup de monde, des aires de pique-nique, des buvettes,
mais qu'a-t-on été faire dans cette galère ?
Heureusement, une fois qu'on prend le chemin pour faire le tour du lac, il n'y a plus personne !
Le chemin est en mauvais état, et plusieurs arbres sont en travers, ce
qui donne un petit goût d'aventure !
Forêt de grands arbres, mousse et fougères, puis forêt de bambous, nous poursuivons notre
balade.
La pluie nous rejoint dans la dernière ligne droite avant la voiture, ouf, au sec !
28 juillet
On attendait un jour de beau temps... mais la fin approche, nous décidons donc enfin d'aller
admirer les lacs de Ste Citades, situés dans une immense caldeira. Malheureusement à notre arrivée,
il pleut et c'est très venteux. Nous tentons d'apercevoir les lacs, heureusement le plafond
nuageux, quoique bas, nous le permet.
D'un premier point de vue, nous apercevons les
deux lacs du fond: le vert et l'azur, mais avec le temps on les voit quasiment de la
même couleur.
Nous pique-niquons au bord d'un tout petit lac dans une forêt. Au vu de la végétation, rien
d'étonnant à ce qu'il pluviote. On se croirait presque dans la forêt de Vancouver Island au
Canada.
Plus loin, un autre point de vue plus en hauteur nous permet de
contempler également 2 des lacs au-dessus des vert et azur. Ils sont profonds, de l'un on
ne voit que le cratère.
Les enfants sont ravis, ils pensent échapper à la rando grâce au mauvais temps, mais on en
tente quand même une petite autour de petits lacs un peu avant le cratère de Sete Cidades.
Au départ, on marche à couvert, bon, il ne fait pas beau et on voit pas grand-chose, mais
c'est supportable, mais une fois en vue du 1er lac (quand on le voit...) il y a un vent
violent et du brouillard. Notre balade en crête se révèle balade dans la brume. Nous voyons
ou devinons plusieurs lacs, nous n'admirons pas la vue du volcan de Sete Cidades qui descend
jusqu'à la mer, nous descendons un peu en-dessous du plafond nuageux jusqu'à un noveau lac
puis faisons le retour sur un chemin mousseux et sans apercevoir un seul des lacs en contrebas.
Une fois à la voiture, on file direction la mer, il y fait nettement meilleur, et
on va se baigner à la pointe de Ferraria. Dans les blocs de lave, la mer assez fraîche
mais aussi des sources d'eau chaude qui viennent la tiédir. Assez touristique sans être
la côte d'Azur, et pour cause, il est difficile de trouver où poser sa serviette en dehors
des plateformes en bois installées au-dessus de la lave.
29 juillet
Journée sans grand intérêt touristique, c'est la journée des enfants, on alterne plage
et micro-balade. Sans oublier de nourrir les canards qui viennent quémander jusque dans la cuisine !
30 juillet
Balade en ville le matin et retour chez nous. Les enfants sont impatients d'aller
chercher le chaton qu'on va adopter... Mais ceci est une autre histoire...
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