Cap Vert du 19 au 31 décembre 2009
19 décembre
Arrivée à Praia à 1h50 avec trois bons quarts d'heure de retard, pris au départ à Lisbonne. Le
temps de faire valider nos passeports, retrouver nos bagages, prendre un taxi jusqu'à notre
hôtel, il est 3 heures du matin, soit 5 heures du matin heure fançaise lorsque nous nous couchons...
Réveil peu avant 9h pour aller prendre notre petit déjeuner au 4ème étage de notre hôtel,
avec vue sur le port et la ville de Praia. Ensuite on décide de louer une voiture et
de faire le tour de l'île en passant par la montagne. Aussitôt dit, aussitôt fait, l'hôtel
nous envoie vers une agence située à 30 mètres de là.
Et c'est parti pour une balade dans la montagne près de Sao Jorges das Orgaso. On passe
devant une petite église, il y a un mariage, la mariée est dans un pick-up et le cortège
de voitures suit, il y a même une voiture-sono.
On ne trouve pas le jardin botanique et on a soif. On s'arrête devant une cabane
pour acheter de l'eau et demander où est le jardin. Le patron fait signe à un gars qui partait,
il monte avec nous dans le 4x4 et nous guide. Ca tombe bien, il habite à côté et était chargé.
Là on retrouve le mariage venu faire des photos, donc c'est loin d'être aussi calme que
le mentionne notre guide.
Plus loin, on s'arrête près d'Assomada pour admirer un
immense fromager.
On continue jusqu'à Tarrafal, un joli village au nord de l'île avec
une belle plage. On a faim, il est 16h ! Alors on commence par manger dans un joli restaurant
au frais et avec vue sur la mer, puis on va bien sûr se baigner. Partis hier sous la
neige à Toulouse, sur la plage aujourd'hui, un peu irréel ! On rentre par la côte est,
le soleil se couche tôt ici, vers 18h, alors on fait une partie du trajet de nuit. On est
KO quand on arrive, n'ayant pas très bien dormi la nuit passée... Au lit !
20 décembre
Journée transition aujourd'hui. Nous passons la matinée sur l'île de Santiago. Nous
allons visiter Cidade Velha, un village au bord de la mer surmonté d'une citadelle. Cette
ville, située à l'entrée de la Ribeira Grande, était autrefois la première ville du Cap-Vert,
connue pour son port,plaque tournante de l'esclavage.
Après une très intéressante visite
de la citadelle, nous descendons à pied dans le village. Au départ, on avait pensé poursuivre la
route jusqu'à Porto Mosquito mais la route pour traverser Cidade Velha est impraticable, le
village est en chantier.
On grimpe vers le monastère puis on revient. Il faut maintenant
aller prendre un avion pour Fogo. Le vol est le plus court qu'on ait jamais fait, 20 minutes, on
a une belle vue sur le volcan en arrivant. L'atterissage est aussi le plus chaotique qu'on ait
fait, la piste est très courte. Lorsqu'on en sort, Jorge nous aborde, ce n'est pas un taxi
mais il a un mini-van. On a d'abord besoin de passer à Sao Filipe pour retirer de l'argent, le
distributeur de l'aéroport de Praia était en panne, puis on commence notre trajet jusqu'à
Cha das Caldeiras, un village dans la caldeira, au pied du volcan de Fogo.
Le trajet
dure environ 1h15-1h30, on fait deux-trois arrêts pour prendre des photos, et aussi une femme
avec son bébé qui va là-bas. C'est magnifique. Fogo c'est une île-volcan ronde. le
volcan domine toute l'île, il est situé dans une immense caldeira qui comprend plusieurs
autres cratères. Après quelques péripéties par rapport à notre logement (à voir dans
la rubrique "pratique"), nous arrivons à la Casa Marisa, où nous sommes bien accueillis par
Marisa et Mustapha. Il fait déjà nuit donc on ne fait pas grand-chose de plus, à part
savourer la délicieuse cuisine de Marisa !
21 décembre
Un petit coup d'oeil au volcan de fogo depuis notre logement. Nous y monterons demain,
aujourd'hui on attaque notre première vraie rando. Après un bon petit déjeuner chez
Marisa, un pique-nique et plein d'eau dans le sac, on part en direction du petit volcan
de Fogo. C'est là qu'a eu lieu la dernière éruption en 1995.
La lumière est très belle ce matin et la végétation et les cultures ressortent sur la
pouzzolane noire. La terre est fertile ici et certains habitants n'ont pas voulu quitter
leur maison en 1995. Ils étaient sûrs que la lave n'atteindrait pas le village.
En s'éloignant du village, ça devient plus sec et de la lave d'anciennes éruptions forme
parfois de jolies et étranges sculptures.
Il fait chaud, bien qu'on soit à 1700m d'altitude et la montée est fatigante, mais enfin on
arrive au petit volcan de Fogo. En réalité il y a plusieurs cratères. Le premier est là au pied
du grand volcan, d'ici le sommet du volcan nous semble tout proche.
Le second, à moitié effondré, est celui par lequel la lave s'est écoulée en 1995. Ici ça
sent le souffre.
Il y en a un troisième petit derrière. Marine me demande "Comment ça se fait que partout où
on voyage, on voit des volcans ?"
On continue notre chemin après le petit volcan en direction de l'entrée du parc, par
laquelle nous sommes arrivés hier. on marche dans la pouzzolane, ça s'enfonce et c'est fatigant.
On découvre d'autres cratères et on voit la mer au loin, qui se mélange avec le ciel.
On fait demi-tour et on rejoint la route pour rentrer au village. On traverse une zone "verte".
C'est étonnant de voir cette végétation pousser dans la pouzzolane, mais logique, la terre
dessous est aussi plus fertile et les conditions font que les habitants arrivent à faire
deux récoltes par an.
22 décembre
Ce matin, nos partons à 6h30 avec Cécilio en direction du grand volcan. Auparavant, nous avons
déjeuné à la lueur de la bougie, Marisa nous avait tout préparé; à 6h il fait encore nuit
noire, mais à 6h30 on y voit assez pour marcher sans lampe. On part avec un blouson chaud
car il fait frais mais en marchant on n'a pas froid et on l'enlève rapidement. On commence
par une marche d'approche tranquille puis on commence à s'élever. Le soleil fait son apparition
dans la caldeira, mais le village est encore à l'ombre, et nous aussi.
On continue à monter, sur une pente très raide. Heureusement, on est toujours à l'ombre et
au frais, alors que le village est maintenant bien éclairé. A 9h15, nous retrouvons le
soleil, un vent frais nous empêche de souffrir de la chaleur. On fait une pause, on a faim !
A 11h, on arrive enfin au sommet ! Surprise, il y a un cratère ! D'en bas, on n'imaginait
pas qu'il puisse y avoir un cratère, et encore moins de cette taille.
On se repose un long moment, 1100 mètres de dénvelée, ça fatigue ! On profite de la vue et
du silence. Tout en bas, on aperçoit le village de Mostérios où nous descendrons demain.
Enfin on attaque la descente. D'abord on descend prudement sur le chemin par lequel on est
monté, puis on arrive en haut de la "piste noire"... Il s'agit d'une étendue de pouzzolane
dan laquelle on va descendre en courant. On va perdre 800 mètres de dénivelée en 20 minutes !
Chacun son style...
Du coup, vers 13h30 on est de retour au village. On va boire au frais chez Ramiro, avec
Cécilio. Ca fait du bien ! L'après-midi, repos bien mérité ! Et puis j'ai les genoux en
compote et je préfère me reposer en vue de ce qui nous attend demain... 1700 mètres de
descente !
23 décembre
Ce matin, à 8h, nous attendons Zé. C'est assez curieux, on a dû louper quelque chose. A notre
arrivée ici, Zé est venu nous proposer ses services de guide, puis Cécilio. Avec chacun, au
moment de discuter sérieusement prix, heure de départ, etc... il nous a dit "je viendrai tel
soir chez Marisa et on parlera.". Comme ils avaient l'air sympathiques tous les deux, on
s'était dit qu'on en prendrait un pour le grand volcan, un pour la descente vers Mostérios.
Déjà, l'avant-veille au soir, n'ayant pas vu Cécilio, Marisa a appelé chez lui et c'est
sa femme qui a confirmé qu'il viendrarit nous chercher à 6h30. Hier soir, impossible de joindre
Zé. Marisa nous assure qu'elle va l'appeler mais en tous cas à 8h15 il n'est toujours pas là.
On fait part à Mustapha de notre inquiétude, il finit par le joindre... en pleine ascension
du grand volcan avec d'autres touristes... Pas de problème, Mustapha nous trouve un autre
guide, José, un frère de Cécilio.
Après coup, on se dit que ça ne l'intéressait pas
probablement, la descente à Mostérios, car on avait déjà arrangé le retour avec Jorge et
Zé aurait peut-être préféré faire un "package" transfert de nos bagages/descente/retour à Sao
Filipe lui-même. En effet, le tarif pour descendre à Mostérios est quasiment le même que pour
le volcan; mais pour le volcan, à 13h-14h c'est fini, alors que pour Mostérios, il faut ensuite
revenir à Cha das Caldeiras, minimum 2h30 de véhicule... Il se peut aussi qu'on n'ait
pas été assez affirmatif dans nos paroles... Enfin, ce n'est pas très grave, on part
finalement vers 9h avec José. On longe la caldeira sur une petite route empierrée.
La descente commence sur cette route, jusqu'à "la maison du président", la résidence d'un
ancien président. Là, après une pause à l'ombre fraîche d'un gros arbre planté au milieu de la
route, on poursuit sur un petit chemin. La végétation devient luxuriante, et mes genoux
souffrent de plus en plus. Je n'arrive plus à suivre le rythme pourtant tranquille des
autres, je fais de petits pas pour ménager mes rotules.
On aperçoit de temps en temps le village de Mostérios, si proche et si loin à la fois. Je
m'en veux d'avoir demandé à Jorge que le taxi nous attende à Mostérios et pas au village
au-dessus, auquel nous finissons par arriver. Sur la place du village, on reconnait le
mini-van de Jorge, on fait une pause. Le voilà qui arrive, accompagné de deux touristes à qui
il fait visiter l'île. Charitablement, il nous descend jusqu'à notre taxi à Mosteiros, après
une descente tout de même de 1564m !
Sur la route de Sao Filipe, on fait une halte à Salinas. L'endroit est magnifique. On comptait
y faire une pause baignade, en effet, les rochers forment comme un bassin dans lequel les
cap-verdiens se baignent... quand la mer n'est pas trop houleuse comme aujourd'hui !
On en profite pour faire des photos et profiter du paysage et de la fraîcheur !
A Sao Filipe, on se repose avant de ressortir se balader, admirer le coucher de soleil
sur l'île de Brava, et manger un bon petit repas accompagné d'un verre de vin blanc de Fogo. Il
est bon, mais j'ai préféré le Manecom, un vin rouge corsé et fruité, que j'ai goûté chez
Marisa.
24 décembre
Aujourd'hui je marche comme une petite vieille. Les deux dernières randos m'ont bien cassée !
Olivier se fiche de moi, vu les deux mois en Equateur sans problème, mais là-bas on y est
allé progressivement et depuis notre retour, faut avouer que j'ai pas fait grand-chose
comme sport...
Ca tombe bien, on a une journée de transition, on en profite pour se lever et prendre notre
petit-déjeuner sans se presser... Notre premier avion n'a pas l'air pressé non plus, du coup
on arrive assez en retard à Praia, non sans avoir contemplé une dernière fois le volcan de
Fogo. D'avion, on se rend bien compte que l'île n'est qu'un immense volcan !
On comptait faire un petit tour à la plage entre nos deux
vols mais c'est compliqué: il reste pas beaucoup de temps, on a été obligé de récupérer nos
bagages, ça avait pas l'air possible de les enregistrer pour le 2ème vol, et on nous demande
toujours d'être super en avance pour un vol...
Tant pis, la plage de San Francisco attendra notre retour ! On en profite pour manger, s'installer
au café de l'aéroport d'où on a... le WIFI gratuit ! Je sais pas si c'est offert ou le hasard, mais
c'est bien, on peut faire un p'tit coucou à la famille comme ça !
2ème vol en direction de Sao Vicente, île où on ne devrait pas rester trop longtemps car
demain matin on prend le bateau pour Santo Antao.
Ici on loge dans un hôtel un peu en hauteur, au-dessus du port. On a une belle vue, et une terrasse
sympa, qui le serait encore plus si on n'avait pas un gros bâtiment devant.
En arrivant, on apprend qu'on va passer un jour de plus ici, car en fait, demain 25
décembre, il n'y a pas de bateau pour Santo Antao ! Ca nous avait paru étrange aussi de prendre
le bateau le 25 décembre, mais bon, vu que ça venait de l'agence...
Peu de restaurants ouverts, on va manger dans un restau sympa, on est quasiment les seuls. Ils ont
pourtant un menu de Noël sympa, quoique cher pour ici, d'ailleurs, nous on préfère prendre à la carte, ce
soir ça revient moins cher, et on n'a pas envie de trop manger ! Soir de Noël oblige, et puisqu'on
n'a plus à se lever tôt demain, on regarde la fin du "Seigneur des anneaux", commencé dans l'aéroport
tout-à-l'heure, que les enfants avaient envie de revoir depuis qu'ils l'avaient vu en Equateur... en
espagnol ! Le suspense est intenable: le père Noël passera-t-il demain ?
25 décembre
Hourra ! Le père Noël est passé, on savait qu'il ne pourrait pas nous apporter nos cadeaux mais
il a quand même apporté un couteau suisse à Marine, une lampe à énergie solaire à Pierrick, pour les
faire patienter... Après un copieux petit déjeuner, on appelle un taxi. D'habitude, il y en a
partout, et il suffit d'aller dans une rue passante pour en trouver un, mais aujourd'hui,
peu circulent, c'est l'hôtel qui l'appelle pour nous. Direction plage !
On commence par Calhau, la baie est belle, la mer n'est pas trop agitée, et on trouve de
nombreux coquillages, beaucoup d'oursins ! La plage n'est pas propice à la baignade partout, beaucoup
de roches noires, y compris dans l'eau et ça coupe. Les enfants s'en donnent quand même à coeur-joie !
On va manger dans une petite maison bleue, il fait chaud mais on se régale ! Tant le poisson
que le poulpe et le poulet, tout est excellent pour un prix modique !
On va jusqu'au bout de Calhau, derrière les dernières maisons devant le petit volcan, et là
on peut se baigner dans une crique bordée de rochers. La mer est un peu plus calme qu'ailleurs.
On finit par monter au col entre les deux volcans pour redescendre sur la belle plage de Praia
Grande. Il n'y a pas vraiment de chemin après le col et on est en sandales... La traversée des
champs de lave est délicate, chaussures de marche obligatoires !
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