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Equateur du 3 juillet au 27 août 2009
11 juillet
Aujourd'hui journée snorkelling et plage. On veut encore nous vendre un tour, mais on
résiste et on part à pied. On trouve la poste et on poste nos premières cartes postales.
La poste est assez... atypique et elle est fermée. On voit une "mail box" bleue grande ouverte
avec une bouteille dedans et on hésite à lui confier nos cartes... Sur la porte, une fente
semble être prévue pour y faire passer du courrier. On interroge une passante, oui c'est
bien là, allons-y !
On se dirige vers le port, juste avant d'arriver (15 minutes à pied depuis le centre-ville
et on voulait nous faire prendre un tour pour ça !) on prend à gauche le sentier pour
"Concha Perla". C'est une espèce de lagune d'eau de mer protégée par des rochers tout
autour et don peu profonde et très calme. Le snorkeling est très facile ici, plus qu'en
mer où c'est toujours un peu impresionnant pour Pierrick. Et hop, nous voilà tous avec
palmes, masque, tuba, on évite les crabes pour descendre dans l'eau et on est parti !
Sous l'eau c'est une féérie de petits poissons très colorés ! Et la température de l'eau,
peu profonde, est excellente !
On revient manger à Puerto Villamil. Contrairement à Puerto Ayora sur Santa Cruz ou à
Puerto Baquerizo Moreno à San Cristobal, Puerto Villamil ressemble plus à un village au
milieu des palmiers. C'est très tranquille et très serein comme atmosphère.
Après le
repas, on se fait une après-midi plage devant notre hôtel. Je prends quelques photos des
iguanes. Finalemment, la vie d'iguane ressemble pas mal à la vie d'otarie : à marée basse,
ils sont sur les rochers de lave sur la plage, puis ils traversent la route et passent
de l'autre côté dans les lagunes.

En fin d'après-midi, des français s'installent dans notre hôtel. On bavarde un peu
avec eux, les enfants jouent avec leur fils, tous sont très tristes car on part
demain à 6h du matin et ils auraient bien aimé continuer à jouer.
Le point internet était fermé ce matin, et l'est encore ce soir. Les nouvelles
fraîches, ce sera pour demain !
12 juillet
Auourd'hui retour à Santa Cruz. Départ ce matin à 6h du port d'Isabela, ça fait un rééveil
à 4h45, c'est un peu tôt pour des vacances... En plus à 5h30, le taxi du papa du petit
voisin, qui devait nous emmener, n'était pas là. On se voyait déjà faire le chemin à
pied, pour ma part avec mes 20-25 kgs sur le dos et le ventre. Heureusement, on a
trouvé rapidement un taxi en chemin. En fait il y en a toujours qui vont et viennent le
matin à cette heure là pour emmener les gens au port.
Je ne sais pas si c'est le médicament anti mal de mer, la place en fond de bateau près du moteur
(donc avec moins d'amplitude quand ça tape), la mer plus calme ou le pilote plus doux, mais
moi j'étais en pleine forme toute la traversée. Marine n'était pas malade, mais il lui tardait
d'arriver. C'est Pierrick qui a été malade, probablement parce qu'il n'avait quasiment rien
mangé le matin. Il a du mal à manger quand il est trop tôt. Enfin, il a fait ça bien, il a vomi
en dehors du bateau et en a juste mis sur son blouson, que j'ai rincé de suite à l'eau de
mer.
Du coup, en arrivant, après avoir papoté avec Olivier, enfin plutôt chatté car la ligne
était vraiment mauvaise, on a pris notre second petit déjeuner. On doit être en train de
se transformer en hobbits...
On a pas très envie de courir, donc on prend un bateau-taxi et on va vers une petite
plage. C'est marée basse, des rochers forment un grand lagon, avec max 1 mètre d'eau en hauteur,
c'est la pataugeoire rêvée pour les enfants, il y a beaucoup de familles. On peut aussi
faire du snorkeling, mais le ciel est couvert et du coup, on n'y voit pas très bien.
Après on marche au milieu de roches volcaniques et de champs de cactus jusqu'à Las Grietas. C'est
une faille dans les falaises, où eau de mer et eau douce se mélangent. Il y a foule ! Pour
nager, faire du snorkeling, mais aussi sauter des rochers dans l'eau !
Trop de monde pour nous ! On rentre, entre champs de cactus et salines !
Demain, on embarque à bord de l'Angélique, un voilier, pour une croisière de 7 jours.
Le 20 juillet, on revient à Guayaquil où on essayera de voir Harry Potter. Pas de nouvelles
de nous avant le 21 juillet !
13 juillet
Aujourd'hui réveil tranquille, petit déj, shopping (des paréos nous ont paru utiles)
puis on prend un taxi jusqu'à l'aéroport. Il y a bien des bus, mais j'ai eu la flemme de
me renseigner pour savoir où c'était et les horaires, et puis il pleut ce matin, une bruine
fine qui rafraîchit, alors les bagages sur le toit du bus, je le sentais pas trop non plus !
Arrivés à l'aéroport, nous retrouvons Alvarro, notre guide pour la croisière sur l'Angélique, ainsi
que le reste de notre groupe. A la grande déception des enfants, il n'y a pas d'autres
enfants, et pas d'autres français non plus. Nous partageons une toute petite cabine, normalement
les cabines sont pour 2 personnes, mais nous avons insisté pour être tous les 3 dans la
même, celle-là a la banquette du bas plus large, du coup il n'y a pas beaucoup de place dans
le reste de la cabine, mais nous avons notre propre salle de bains, comme toutes les cabines.
Après le repas, nous partons pour la plage de Bachas, sur la côte est de l'île de Santa
Cruz. C'est une merveilleuse plage de sable blanc. Un peu plus loin, c'est une zone où les
tortues viennent pondre et enterrer leurs oeufs, nous ne devons donc pas y aller, ni
creuser dans le sable (n'est-ce-pas, Pierrick !). Notre guide nous explique des choses
sur la vie des tortues, ce que nous avons déjà vu lors de nos visites aux centres
d'interprétation de San Cristobal et Isabela. Il faut savoir que les tortues pondent et s'en
vont, elles ne s'occupent pas de leurs petits. Peu survivent, nous voyons des coquilles
d'oeufs brisées; les bébés tortues peuvent être mangées dans leurs oeufs par certains
prédateurs (une espèce de crabe, ou bien des animaux introduits sur l'île: des fourmis,
des rats, des cochons), lorsqu'elles percent leur coquille, elles creusent une galerie
jusqu'à la surface, ça prend à peu près 1 mois et elles n'ont ni à manger ni à boire
pendant tout ce temps. Leur carapace est encore toute molle, et elles peuvent être alors
mangées par d'autres prédaturs. Ensuite, elles gagnent la mer, où les attendent encore
bien des dangers. Décidément,e c'est mieux la vie d'otarie !
Nous voyons des pélicans, des frégates, des fous aux pattes bleues, et dans une lagune
derrière la dune, nous voyons enfin des flamands roses !
Il y a également des crabes rouges, qui sont aussi une espèce endémique aux
Galapagos. On en trouve partout.
Ensuite, on profite de la plage pour se baigner et faire du snorkeling. Nous voyons nos
poissons habituels, puis tombons au milieu d'un banc de "yellow-tailed surgeonfish" (faudra
que je cherche à quoi ça correspond en français !)
De retour sur notre bateau, un pélican se prend pour Léonardo Di Caprio ! Espérons qu'on
n'aura pas le même sort que le Titanic !
Nous finissons la journée en compagnie des frégates qui suivent le bateau, ou plus
exactement le cuisinier qui leur jette des déchets à manger. Elles ont l'air d'aimer, je
croyai qu'il ne fallait pas nourir les animaux ?
Dans la nuit, juste après le repas pendant que nous stationnons dans un endroit calme,
on voit des poissons sauter à la surface. Plusieurs pélicans naviguent à côté du bateau et
se prennent pour Di Caprio à tour de rôle. Une ombre grise passe dans l'eau: c'est un
requin ! Paraît qu'ils ne sont pas dangereux ici, n'empêche j'aimerais bien ne pas en
rencontrer un de trop près. Il y a quand même eu des attaques de requins dans l'archipel
mais ça reste rare, et d'après le guide, c'est des gens qui étaient au mauvais endroit au
mauvais moment.
14 juillet
Nous avons navigué toute la nuit vers l'île de Genovesa. Ca a tangué pas mal, les enfants
ont très bien dormi, moi nettement moins entre Pierrick, dont je partageais le lit, et la mer.
Genovesa est une immense caldera dont une partie s'est effondrée. Du coup ça donne un peu
une île en croissant de lune, à l'intérieur de laquelle la mer est plus calme (mais ça
bouge quand même plus qu'à Santa Cruz hier). C'est la baie de Darwin. A l'intérieur de la
caldéra, il y a deux très profonds cratères sous-marins, on n'en connaît pas la profondeur.
Nous débarquons sur la plage, dans la baie de Darwin; à première vue, il y a des otaries et plein d'oiseaux ! C'est
une zone de nidification pour les frégates et les fous à pattes rouges. Nous en
voyons donc beaucoup, avec leurs petits.
Papa et maman frégate couvent leurs oeufs à tour de rôle, puis les bébés pendant 5 semaines,
tant qu'ils ne savent pas voler, et encore un peu après, tant qu'ils ne savent pas trouver
leur nourriture seuls. Sur les photos, papa frégate et un petit, une jeune frégate pas encore
adulte. Les frégates adultes sont noires, la femelle a le poitrail blanc, le mâle a une
espèce de jabot en forme de coeur.
Nous découvrons une nouvelle esppèce de fous: les fous à pattes rouges. Comme les frégates,
ils font leurs nids dans des arbres ou arbustes et prennent soin de leurs petits .
On voit aussi une espèce de mouette, appelée "swallow-tailed gull" , qui se nourrit la nuit.
Après la balade sur la plage, nous pouvons faire du snorkeling. Nous voyons les poissons
que nous avons l'habitude de voir mais aussi une petite raie "stingray" et des poissons
perroquet.
Ceux-là sont impressionnants car beaucoup plus gros que les autres. Il y en a de
plusieurs couleurs: vert/rose, jaune avec des rayures bleues.
Après le repas, nous repartons faire du snorkeling le long des falaises. La mer bouge pas
mal, les enfants sont restés sur le bateau et regardent un film sur l'ordinateur. A peine
dans l'eau, waouh ! Je tombe sur une tortue de mer ! Je suis toujours en admiration devant
ces animaux si gracieux dans l'eau !
Elle s'éloigne, ensuite je verrai d'autres
poissons, mais les mêmes que d'habitude. On est assez haut par rapport aux poissons, et je
n'ose ni plonger, ni me rapprocher des rochers à cause de la mer qui est assez agitée en
surface.
Un peu plus tard, nous débarquons à Prince Philip's step, où on accède en haut des falaises
par un chemin raide. Ici c'est le royaume des fou de Nazca, la 3ème espèce de fous. Nous en
avons déjà vu ce matin, mais là c'est leur zone de nidification. Leur période de reproduction
est en août, aussi nous ne devrions pas voir de petits. Cependant, à la grande surprise du
guide, il y a déjà des oeufs, ils sont en avance cette année !
La particularité de cette espèce de fous est qu'ils font leur nid sur le sol, alors que les
autres les font dans les arbres ou arbustes. Dailleurs il n'y a pas vraiment de nid, mais plutôt
une délimitation de zone, avec des brindilles et des petits cailloux, apportés par le mâle
à la femelle qu'il veut conquérir. Il doit également éloigner les autres mâles en les intimidant.
Le haut des falaises est un immense plateau de lave, avec peu de végétation, des cactus de lave,
et plusieurs dizaines de milliers d'oiseaux ! Ce qui est incroyable, ici comme sur la plage de
ce matin, c'est qu'ils n'ont pas peur de l'homme et le laissent approcher très près ! C'est
vraiment le paradis !
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