Equateur
du 3 juillet au 27 août 2009

15 juillet

Départ matinal (6h20 !) pour aller faire une balade sur l'île de Santiago, sur une coulée de lave. Il n'y a quasiment plus de végétation sur Santiago, seulement des volcans et de la lave. Nous marchons sur de la lave dure (dite hoy hoy) par opposition à de la lave friable qui fait plein de petits morceaux (dite a a parce que cest ce qu'on dirait si on marchait dessuss sans chaussures !). Les trous ronds ont été formés par du gaz remontant à la surface lorsque la lave se solidifiait.


Nous revenons en longeant les falaises et nous apercevons otaries, fous à pattes bleues et pingouin des Galapagos. Ensuite, enfin, nous allons prendre le petit déjeuner !

Après le petit déjeuner, nous débarquons cette fois sur l'île de Bartholomé, une petite île également volcanique très proche de l'île de Santiago. Nous montons jusqu'au sommet, pour avoir enfin le point de vue dont je rêvais... après 370 marches, tout de même !


Nous allons maintenant sur la plage, depuis laquelle nous allons faire du snorkeling. Encore une petite raie, un poisson-ballon ? "balloonfish" en anglais.


Un "Mexican Hogfish": le même à des stades différents de son évolution.


Un "King Angelfish" et des rochers sous la mer.


D'autres poissons perroquet (ou les mêmes à des stades différents de leur évolution).


Et pour finir, des étoiles de mer, je dirais qu'elles faisaient bien 30 cm minimum, mais c'est difficile d'évaluer les tailles sous l'eau. Le meilleur pour la fin, mais sans photo: j'ai vu un requin ! Je rentrais et je l'ai vu passer devant moi (à 6 mètres ? 8 ou 10 ?), imperturbable. Je sais pas pourquoi mais j'ai entendu la musique des dents de la mer dans ma tête, j'ai mis un peu de temps à prendre une photo, et je n'ai qu'une ombre, et ensuite je n'ai pas osé le suivre, j'ai plutôt palmé à fond pour revenir sur la plage !


16 juillet

Ce matin, nous allons visiter le centre d'interprétation Darwin à Santa Cruz. Historiquement, cest le premier qui a été créé en 1956. Ils ont sauvegardé certaines espèces lorsqu'elles étaient en voie d'extinction. Par exemple, une espèce d'iguanes terrestres, ils les ont soignés et élevés en captivité avant de les réintroduire dans leur habitat d'origine. Le pari est gagné maintenant, ils sont en nombre suffisamment nombreux, et le parc a éliminé ou réduit leurs prédateurs, ils peuvent se reproduire en liberté. Ils n'ont plus au centre que 2 mâles et 1 femelle pour les montrer aux visiteurs.


Nous rencontrons Lonesone Georges, appelé ainsi car c'est le dernier de son espèce. Le parc a été jusqu'à promettre 10000$ de récompense (et pas de poursuites) si quelqu'un lui amenait une femelle de la race de Georges (parce que beaucoup de gens auparavant avaient chassé ou emporté des tortues des Galapagos ailleurs) mais ils n'ont rien obtenu. On estime que 250 000 tortues ont été tuées ou déplacées avant la création du parc national des Galapagos.

Georges est entouré de 2 femelles d'une espèce proche (70% d'ADN identique) et on espère avoir un jour des petits de Georges. Pour le moment, il y a eu trois fois des oeufs mais aucun n'a survécu.


Le parc, dans un premier temps, avait mis ensemble des tortues de différentes espèces, et ils ont eu des tortues "hybrides". Pour conserver les races d'origine des tortues, lorsqu'ils ramènent des tortues ou des oeufs dans le centre, ils les placent par espèce. 3 espèces de tortues sont aujourd'hui éteintes. Sur Española, ils avaient découvert 14 tortues d'une race presqu'éteinte, seulement des vieilles tortues, car les jeunes ne pouvaient pas survivre à cause des prédateurs introduits par l'homme. Ils ont ramené ces 14 tortues au centre, il y avait 2 mâles et 12 femelles. Le programme de réintroduction des tortues a été très fructueux: 1500 tortues ont pu être réintroduites sur l'île, en même temps que certaines espèces d'animaux introduits par l'homme étaient supprimées (les chèvres par exemple) ou réduites.


Pourquoi ces tortues sont-elles géantes aux Galapagos, alors qu'elles ont les mêmes ancêtres que les tortues terrestres continentales ? On pense qu'elles sont arrivées par hasard depuis le continent via des débris: seuls des reptiles peuvent survivre à cette traversée (1000 km, 45 jours), sans nourriture, sans eau (sauf eau de mer) et avec le soleil.

En arrivant, elles ont trouvé de la nourriture en abondance, pas de prédateurs naturels, elles n'avaient aucun effort à faire pour trouver de la nourriture, ou pour se protéger des prédateurs, toute leur énergie a donc été consacrée à manger et à grandir.


En sortant du parc, nous quittons nos compagnons de la première partie de la croisière. En effet, ils ont choisi la formule courte (sauf un couple d'autrichiens qui continue avec nous), nous aurons donc d'autres compagnons de voyage pour le reste de la croisière. Sur la première partie, c'était assez jeune, 4 couples (mon âge ou un peu moins), deux israëliens, deux américaines, un espagnol (les cinq plus jeunes) puis nous trois.

Dès que mon attention n'est pas focalisée sur quelque chose, j'ai le mal de terre, tout tourne... Qu'est-ce que ça va être au bout d'une semaine de bateau ! Je risque d'avoir le mal de mer dans l'avion qui nous ramène à Guayaquil ! ;-)

Nous passons devant l'étal des pêcheurs, qui finissent d'installer leurs pises du jour... Nous ne sommes pas seuls: otaries, pélicans, un héron et quelques mouettes et frégates ont l'air très intéressés aussi !


Et pendant que les pêcheurs découpent leur poisson, les gourmands sont à l'affût.


L'après-midi, après avoir accueilli nos nouveaux coéquipiers (la moyenne d'âge a augmenté ! Il y a un couple d'australiens, 3 autrichiens de plus, 6 danois), nous allons visiter la réserve El Chato, où il y a des tortues en liberté. On voit une espèce native de cette île, avec une carapace en forme de dome. Elles sont énormes ! Mais mangent aussi salement que Pierrick !


On vient de découvrir deux nouvelles espèces de tortues au Galapagos: la première est la tortuga héliuma, si légère qu'un enfant peut la soulever.


La seconde est la tortuga pierricka, cette tortue avance très lentement et se plaint tout le temps "quand est-ce qu'on arrive ?", "c'est bientôt fini ?", "quand est-ce qu'on mange ?", etc... Mais c'est aussi une tortue très caline.


17 juillet

Ce matin, nous arrivons à Floréana pour le petit déjeuner. Une fois celui-ci avalé, nous partons en zodiac le long de la côte pour essayer de voir des animaux. Nous voyons des otaries qui jouent à suivre le bateau, ou à aller de l'un à l'autre (nous partons toujours à deux zodiacs pour 16 passagers et le guide. Nous voyons aussi des tortues de mer, c'est-à-dire des tâches plus claires danss l'eau, il me tarde déjà de revenir faire du snorkeling par là !


Nous apercevons aussi des pingouins. Bon, dans l'eau, ils ressemblent à des canards ! Et ceux-là ne plongent pas comme ceux qu'on a vus autour de l'île Bartholomé, pour l'instant, ils se contentent de naviguer en se laissant porter par le courant.


Nous revoyons des fous aux pieds bleus et nous apprenons à distinguer les mâles des femelles. Un des signes distinctifs, c'est les yeux ! Le mâle, à gauche, a les pupilles noires plus petites que celles de la femelle, à droite.


Nous revoyons aussi des otaries, certes ça fait 10 jours qu'on en voit, mais on les trouve toujours aussi craquantes. Vous les adopteriez pas comme peluches, vous ?


Nous débarquons enfin sur Floréana, et arrivons au bureau de poste ! Dans le tonneau derrière les enfants, il ya plein de cartes postales dans des poches en plastique. Le principe: chercher une carte postale adressée à quelqu'un habitant près de chez nous et la lui porter en mains propres ! Nous avons de la chance, il y a une seule carte postale pour la France, et elle est justement adressée à une personne habitant en banlieue de Toulouse, pas loin de chez nous ! Le facteur ne sera par contre pas très rapide vu qu'il nous reste encore 6 semaines 1/2 avant de rentrer en France !

Nous en laissons une (pour nous !) après l'avoir tamponnée du tampon de la Poste : un os trempé dans un bac à sable !


Nous revenons sur la plage, après avoir visité un autre tunnel de lave, à la lampe de poche, ce qui a beaucoup amusé mes explorateurs en herbe. Et en avant pour le snorkeling !


D'abord les otaries, qui viennent jouer avec nous, nous tourner autour...


Et puis à 15 mètres de la plage, il y a une première tortue qui broute son repas...


Je la suis un moment puis je continue après les rochers, là où on avait vu plein de taches claires un peu plus tôt. Là, je nage au milieu de 4 tortues et 2 otaries qui viennent me tourner autour. Le bonheur ! Même si on nage aussi parfois du coup... au milieu des crottes de tortue !


Dans l'après-midi, on repart faire du snorkeling. La mer est agitée et le ciel est gris, pour la visibilité c'est pas génial. Je revois un requin de loin, je ne le suis pas non plus, je revois une tortue, et on voit une raie, beaucoup plus grosses que les petites aperçues juste à présent (à peu près de la taille des tortues, c'est-à-dire un Pierrick sans la tête). Beaucoup de poissons aussi, des étoiles de mer fines et bleues.

Il fait pas chaud et il y a beaucoup de courant. Les enfants sont restés dans le bateau à regarder un film, comme chaque fois que nous partons faire du snorkeling à partir du zodiac et pas d'une plage. Nous sommes accueillis au retour par des petits beignets chauds et un chocolat chaud à la canelle. Miam !

Ensuite, nous débarquons à nouveau et là c'est le drame. Déjà, je me rends compte que j'ai oublié la carte mémoire dans l'ordinateur... Ca veut dire que je ne pourrai prendre de photos que sur la mémoire interne... autrement dit... 7 photos ! Je change la résolution pour en gagner 4 de plus ! Au moment où je pose le pied par terre (dans l'eau), je glisse et plouf, je me retrouve à l'eau ! Mon panasonic autour du coup également !

Inutile de dire qu'il a pas apprécié l'eau salée ! Il ne démarre plus ! Je tente de l'essuyer avec le T-shirt de Pierrick (moi j'ai plus rien de sec !). Un danois photographe, désolé, me propose d'essayer son séchoir à cheveux lorsque nous serons revenus dans le bateau. C'est très gentil de sa part mais je crois qu'il est définitivement mort...

J'essaye de relativiser. Ca aurait pu m'arriver tout au début, là ça fait déjà 10 jours que je fais de belles photos d'animaux. Il me reste 2 appareils photo, le waterproof et mon réflex Nikon. Je m'en contenterai pour la suite des Galapagos, et j'essayerai de faire plus attention: en fait au début je faisais super attention, toujours dans un sac en plastique dans mon sac à dos. Puis j'ai laissé tomber le sac en plastique... puis juste cette fois j'avais pas pris de sac à dos...

Donc pour la suite, il faut me croire sur parole: nous voyons une lagune d'eau douce avec des flamands roses, puis arrivons sur une magnifique plage: sable blanc, rochers noirs, eau verte. C'est une zone de nid pour les tortues marines, des gens du parc viennent s'installer là pendant 2 mois à la période où les tortues viennent pondre pour protéger les oeufs des prédateurs. Ils arrivent ainsi à sauver 80% des oeufs.

Dans les vagues vertes, nous voyons des tortues marines, un requin, des raies, et plein de poissons !

De retour au bateau, j'essaye de dresser la carte de notre itinéraire en croisière:

  • lundi: on a rejoint l'Angélique depuis l'île de Baltra, au nord de l'île de Santa Cruz, puis on est allé sur la plage de Las Bachas, sur Santa Cruz.
  • mardi: île Genovesa
  • mercredi: île Santiago & île Bartholomé
  • jeudi: île Santa Cruz: Puerto Ayora
  • vendredi: île Floreana
  • samedi: île Española
  • dimanche: île Santa Fe & île Plaza
  • lundi: île Seymour ? Ca risque d'être juste car je crois que notre avion est à 10h30 !