Equateur
du 3 juillet au 27 août 2009

18 juillet

Nous arrivons ce matin vers 5h30 à Española, Gardner Bay. Nous débarquons après le petit déjeuner sur une immense plage de sable blanc, sur laquelle on trouve de nombreux groupes d'otaries. L'eau est turquoise. Malheureusement le temps est couvert.


Non, ceci n'est pas un requin, mais une otarie, qui, nageoire en l'air,se laisse porter par la mer.


On en ramènerait bien une à la maison...


Un "mockingbird": il y en a 4 espèces dans les Galapagos, et celui-ci n'existe que sur Española. Je ne vois pas la différence avec les autres, il faudra que je demande au guide !


Une autre espèce d'iguane marin, l'iguane rouge.

Après la plage, on va faire du snorkeling. Rien de nouveau comme poisson, excepté le "cornetfish", mais le temps très couvert ne facilite pas les photos.


L'après-midi, le soleil se montre enfin. Nous débarquons à Punta Suarez et découvrons beaucoup d'otaries et d'iguanes marins rouges. Celui-là est en position "je me réchauffe".


Celui-là est en position "je me ventile".


Celui-là sort de l'eau. L'iguane marin passe son temps à réguler sa température, il se refroidit dans l'eau pour aller manger (des algues) puis se réchauffe ensuite.


Nous voyons ensuite des cormorans et leurs petits. Ils font leur nid au sol, en haut d'une falaise. Ils veillent sur leurs petits jusqu'à ce qu'ils aient 2 semaines. Ils ne sont que de passage aux Galapagos, ils viennent s'accoupler et prendre soin des petits puis ils repartent, ils restent jusqu'à 3 mois dans le ciel et volent jusqu'aux côtes du Pérou.


Ils sont sur une falaise car ils sont trop gros pour s'envoler naturellement, ils ont besoin de se lancer de la falaise pour profiter des courant ascendants.


Certains veillent sur leur oeuf, d'autres combattent.


19 juillet

Cette nuit, nous avons navigué avec le courant, donc ça ne bougeait pas tant que ça... c'est donc la première nuit depuis que nous navigons que je dors pour de vrai sans voir passer toutes les heures (excepté quand nous avons dormi à Puerto Ayora, bien sûr), parce que ça bougeait tellement que j'étais prête à tout moment à sauter sur les gilets de sauvetage, et il y avait beaucoup de bruit aussi, pas les moteurs, on en est loin, mais le bruit de l'eau frappant la coque. Et je ne parle même pas des coups de Pierrick...

Nous sommes arrivés très tôt à Santa Fe. C'est une île assez désertique, couverte de buissons et de cactus opuntia.


Cette espèce d'iguane terrestre est endémique à Santa Fe. Mais nous n'en avons vu que très peu, pas comme leurs cousin marins sur la plage !


Nous voyons des jeunes pélicans. Ca piaille !


Et bien sûr, nous jouons encore avec les otaries ! Enfin, là, c'est une otarie qui joue avec Pierrick, elle le poursuit, renifle ses pieds, essaye d'attrapper l'appareil photo et pose... C'est vraiment un animal attachant !


Nous refaisons du snorkeling mais il fait sombre et nous ne voyons rien de nouveau par rapport aux jours précédents, peut-être cette raie un peu différente des autres que nou avons vues. Le soleil, bien sûr, se montre lorsque nous remontons sur le bateau.


Dès le repas avalé, nous repartons en mode navigation; en effet, nous allons sur une autre île, South Plaza. J'aime bien cette petite île avec ses couleurs rouges (une plante grasse qui paraît-il est jaune quand il pleut) et ses cactus opuntia.


Elle est vraiment toute petite, du coup, il y a eu des croisements entre les iguanes marins mâles et les iguanes terrestres femelles, ce qui ne se produit pas dans les autres îles, car elles sont plus grandes et less territoires des iguanes marins et terrestres sont bien distincts.


Cette île a une autre particularité, un peu plus triste: c'est le cimetière des vieilles otaries mâles, celles qui étaient chefs de clan et qui se sont faits virer par un plus jeune. Et qui sont trop vieux pour espérer récupérer un jour un clan. En effet, les otaries vivent en clans, généralement un mâle et plein de femelles et de petits. Quand les petits mâles sont grands et donc représentent un danger pour lui, le chef du clan les vire. Les jeunes mâles viennent donc aussi sur cette île, non pas pour mourir mais pour prendre des forces en attendant d'aller créer leur propre clan (ou de virer un vieux !) Pas toujours si tranquille que ça, finalement, la vie d'otarie mâle...

A l'arrière plan, le rocher un peu plus foncé c'est un vieux mâle, et devant lui des os d'otarie...


20 juillet

On a encore navigué après le repas du soir hier, du coup on a passé une nuit sans naviguer... qui aurait pu être très bien maii Pierrick a redoublé de coups cette nuit. Vivement la prochaine, que je dorme toute seule dans mon lit !

On s'est levé très tôt pour avoir le temps d'aller faire un tour sur l'île North Seymour avant de rejoindre l'aéroport.

Ce qui est particulièrement intéressant sur cette île, c'est qu'ici c'est la saison des amours pour les frégates, et du coup les mâles gonflent leur espèce de jabot rouge et poussent de grands cris en battant des ailes pour attirer les femelles.


Quand un mâle a réussi à en attirer une, il l'enveloppe d'une aile et continue à lui faire la cour jusqu'à ce qu'elle accepte de construire son nid avec lui. Si elle accepte, c'est gagné, le mâle peut dégonfler son espèce de jabot. Là, la femelle est repartie 2 minutes après, c'était peut-être notre faute aussi, à force de les mitrailler de photos !


C'est drôlement joli et impressionnant en tous cas ! On dirait une grosse fraise ! OK, j'avoue, on n'a pas encore pris notre petit déjeuner et je suis affamée !


On revoit des fous à pattes bleues, avec leurs petits cette fois, de vraies peluches !


Ca c'est un petit un peu plus grand, qui voudrait bien nous faire croire qu'il peut voler, mais il décolle pas franchement...

Un autre s'entraîne pour le cirque: il lance un petit bout de bois en l'air, avec son bec, et le récupère au vol !


Et puis c'est le petit déj, les adieux, le débarquement, le dernier au revoir aux otaries, l'aéroport, les formalités pour embarquer, le joli tampon des Galapagos sur le passeport en souvenir (pas sur le mien, bien sûr, puisque je dois le rendre en septembre...), l'attente de l'avion, en retard, le vol, l'arrivée à Guayaquil à 14h et... à 15h10, on est au ciné en train de regarder Harry Potter en espagnol ! Après être passé à l'hôtel poser nos bagages bien sûr ! On cale Pierrick entre nous, Marine lui raconte ce qu'elle sait du livre au fur et à mesure et moi j'essaye de lui traduire ce que je comprends.

Après on se balade un peu, je regarde les appareils photo au cas où j'en rachèterais un pour remplacer le panasonic tombé à l'eau et le waterproof qui ne fonctionne plus très bien; mais il n'y a pas grand-chose en magasin, faudrait peut-être que j'essaye le super grand magasin pas loin ? En même temps, on part pour la montagne, j'aurai sans doute moins besoin d'un bon zoom ?

Un monsieur nous arrête dans la rue pour me demander quelle langue on parle, car il la trouve jolie !

Demain, on va essayer de prendre le bus pour Machala. J'ai vu une agence tout-à-l'heure, il proposent effectivement d'aller à Puyango avec un taxi privé pour 7 personnes. Comme on n'est que 3 ça revient cher... (Guayaquil - Machala - Puyango - attente le temps qu'on visite - retour à Machala pour dormir). Je décide d'aller à Machala en bus normal, ça devrait pas coûter trop cher, et de voir sur place, soit faire jouer la concurrence là-bas, soit trouver d'autres personnes qui voudraient y aller.

21 juillet

Aujourd'hui est une journée de transition, sans grand intérêt... On se presse pas ce matin, on prend le petit déj sur la terrasse, il fait soleil et chaud déjà.

Ensuite, on prend un taxi pour le terminal des bus. C'est un grand bâtiment moderne proche de l'aéroport. Au rez-de-chaussée, il y a des comptoirs, un pour chaque compagnie, ça fait beaucoup ! Je me laisse pas accrocher par tous les gars qui cherchent à me demander où je vais pour nous faire monter dans leur bus ! Je prends la compagnie CIFA, je prends nos billets, il faut monter au 2ème étage, panneau 86. Là on met nos gros bagages en soute et on s'intalle au hasard dans le bus.

Un couple nous fait bouger car on est à leur place. Zut, j'avais pas remarqué quil y avait des numéros ! Ah ben nous on est aux places 1,2,3, juste devant ! Sauf que... il y a déjà quelqu'un ! On leur montre nos billets et ils bougent aussi... allant déranger d'autres gens déjà assis à leur place, etc... Un vrai jeu de chaises musicales !

On attend dans le bus et je me rends compte que je ne sais pas à quelle heure il part. Au bout de 20-25 minutes, on part. Et c'est là que ça commence à être drôle. On s'arrête 2-3 fois avant de sortir de Guayaquil, des gens montent et vont s'asseoir au fond du bus, et puis quand il n'y a plus de place, ils restent debout. A chaque arrêt des vendeurs ambulants montent et proposent glaces, boissons (certaines en bouteilles, d'autres dans des poches en plastique fermées par un noeud). Bien sûr, Pierrick voudrait tout et a du mal à comprendre que non seulement je ne vais pas lui en prendre, mais que, de plus, j'aimerais qu'il arrête de tout montrer du doigt quand les gens rentrent ! Cela dit ils ne sont pas collants du tout. La scène se répète à chaque arrêt. Et ma foi, vers 13h, on craque pour des empenadas con queso (des sortes de feuilletés au fromage), cest vrai, finalement c'est pratique quand on n'a rien emporté !

Dans le bus, il y a 3 personnes: le chauffeur, le contrôleur (il a l'oeil ! Après chaque arrêt, il va trouver les derniers passagers monté pour les faire payer) et le bagagiste-annonceur d'arrêt-placeur de gens dans le bus. C'est lui qui a rentré nos bagages, il s'occupe de la télé (au début il a mis un film affreux que bien sûr Pierrick a suivi du début à la fin... on est juste devant la télé !) et de la programmation musicale. Il aide les gens à monter/descendre, il les fait se pousser sils se tassent pas assez. La plupart montent pour des petits trajets entre Guayaquil et Machala, ils restent debout tout le long. Il donne une banane à Pierrick, il a dû remarquer quil louchait dessus ! ;-)

Pour Pierrick et moi, le voyage est assez confortable. Au premier rang, on a plein de place pour les jambes. Je le prends sur mes genoux une fois pour laisser sa place à un vieux monsieur, qui est bien content d'avoir une place assise et qui s'endort aussitôt. Un peu plus tard, il se réveille, nous remercie et descend. Pierrick récupère sa place avant de la laisser un peu plus tard à une femme enceinte, qui descend aussi avant notre arrivée à Machala.

Pour Marine, qui a aussi une place devant mais coté entrée des gens, c'est beaucoup moins agréable. Les voyageurs se succèdent à la place à côté d'elle, entre un qui lui met ses paquets sur les genoux, une qui s'asseoit avec ses 2 fils sur les genoux, lesquels n'arrêtent pas de la bousculer... Et aussi autour d'elle.

On arrive à Machala. On descend comme prévu à 50 mètres de l'hôtel que j'ai repréré dans le Lonely Planet, la chambre est beaucoup beaucoup plus chère que ce à quoi je m'attendais mais l'hôtel est impeccable, il ont le wifi, on a envie de se poser, on a chaud, on a faim, et finalement par rapport à la France, en prix c'est l'équivalent d'un Formule 1... Vendu ! Il est très confortable, il y a même une baignoire, je crois qu'on va tous passer au bain ce soir ! Et le top pour les enfants, il y a la télé avec Disney Chanel !

On ressort aussitôt manger/goûter (il est près de 15h) puis faire quelques recherches : recharger le téléphone portable, passer à l'office du tourime pour savoir comment aller à Puyango. On peut prendre un bus de la CIFA jusqu'à La Victoria, et de là, prendre un taxi pour Puyango. Bon la CIFA est à deux rues, je vais voir pour les horaires. La fille au comptoir est pas aimable et ne cherche pas à ce que je la comprenne. J'opte pour le plan B, je vais voir des compagnies qui louent des taxis à la journée. En fait j'en vois qu'une... C'est déjà tellement difficile de se faie comprendre, j'ai pas le courage d'aller voir la concurrence... Un taxi vient donc nous chercher demain 9h à l'hôtel et nous emmène à Puyango, où nous resterons 3-4 heures, et nous ramènera à Machala. Un gars nous raconte qu'il connait la France et qu'il parle un peu français (bon en fait autant que moi l'espagnol, c'est dire !), il a conduit des camions dans toute la France (il vivait à Barcelone) pendant 9 ans ! Il connait Toulouse et dit que c'est une jolie ville.

Sur le retour, je prends les billets pour Loja... 6 heures de bus, ouh la la... Ca promet... Sans compter que de Loja, faudra reprendre un bus pour Vilcabamba... Je crois que j'ai pas pris l'option la plus courte, la dame chez qui j'ai réservé à Vilcabamba m'a dit qu'il fallait 5 heures pour aller à Vilcabamba. Non, je ne me suis pas prodigieusement améliorée en espagnol pour arriver à réserver par téléphone... j'ai juste réservé dans un hôtel tenu par des français ! La gare des bus est à deux pas de l'hôtel, j'irai peut-être voir si je peux changer le trajet.