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Namibie juillet 2013
3-4 juillet - Départ...
Nous quittons Toulouse pour Francfort avec une légère appréhension suite à nos aventures de l'an dernier et à l'annonce d'orages.
Même le pilote a voulu nous jouer un tour en prononçant le mot "Stuttgart", me sortant de ma lecture. "Qu'est-ce qu'il a dit ? On est
dérouté vers Stuttgart ?". Renseignement pris auprès d'une hôtesse, tout va bien, nous arriverons à Francfort comme prévu.
La suite du voyage est nominale. On apprécie le confort de l'A380 sur le trajet Francfort - Johannesbourg, et j'arrive même
à dormir une partie du voyage, ce qui est rarissime pour moi ! On arrive à Johannesbourg relativement en forme, et malgré le
petit déjeuner servi dans l'avion, on en reprend un très copieux dans l'aéroport. Nous embarquons ensuite pour Windhoek. A l'arrivée,
nous sommes surpris par la taille de l'aéroport, tout petit. La queue pour le contrôle des passeports est dense, nous retrouvons nos bagages
et nous voilà dehors, une bonne heure après notre atterrissage. Notre loueur de 4x4 nous attend, et nous emmène à l'agence à Windhoek,
à une quarantaine de kilomètres de là. Nous faisons les formalités administratives pour le véhicule, puis nous faisons le tour du 4x4. On nous
montre tout ce qu'il y a dedans et on nous explique le fonctionnement du 4x4, la façon de monter et démonter les tentes du toit.
Le matériel à notre disposition, que ce soit les outils ou les accessoires de cuisine et de camping, est très complet.
La nuit tombe lorsqu'Olivier se met au volant du 4x4, pour nous emmener pas très loin, à l'hôtel Chaméléon où nous passerons la nuit.
Le seul restau où on nous autorise à aller à pied de nuit est un restau indien à 300 mètres. Même en demandant des plats peu épicés,
ça l'est un peu trop pour nous ! On se rabat sur les naans, et Pierrick ronchonne et espère que ça ne sera pas tous les repas comme ça !
5 juillet - de Windhoek vers le bord du désert du Kalahari
Nous avons retrouvé au Chaméléon des francophones qui ont fait le vol Johannesbourg - Windhoek avec nous. Ils sont 6 et partent dans un minibus
+ remorque avec un chauffeur-guide. Il y a des avantages à cette formule: C'est leur guide qui s'occupe de l'intendance, de la préparation des repas,
de l'organisation. Eux monteront leurs tentes et aiderons à la préparation du repas et à la vaisselle. Notre aventure l'an dernier avec notre
guide indonésien §Havis nous a un peu échaudés, nous sommes contents d'avoir notre autonomie. Après le petit déjeuner, nous
partons en direction du "Super Spar" pour y faire nos courses. Très bien fourni, il y a aussi des salades, pizzas, plats préparés
sur place à emporter. Nous aurons un copieux pique-nique. Nous arrivons à tout caser dans le 4x4, un peu en vrac. En route ! Nous
ne devons pas trop trainer car il y a de la route à faire et j'ai réservé un "game drive" (safari motorisé pour observer les
animaux) à notre étape du soir. Il se déroule 2 heures avant le coucher du soleil, donc à... 15h !
Nous roulons donc sans arrêt photo. Le paysage est un peu montagneux
puis plat. Il fait beau et frais. Nous sommes à environ 1400M d'altitude, nous étions à 1700m à Windhoek. Pas d'animaux
en vue hormis quelques babouins au bord de la route au départ.
Soudain, un bruit bizarre ainsi qu'un flottement dans la
direction. On a crevé ! Par chance, il y a justement une aire de repos sur la droite. On s'arrête. Il faut sortir tout notre
bazar pour attrapper la roue de secours. On optimise le temps: nous mangeons pendant qu'Olivier change la roue, puis il mange
pendant que je range à nouveau nos affaires dans le 4x4.
La roue de secours est fatiguée, on le sent dans la tenue du
volant. Du coup, nous roulons moins vite et préférons prendre l'itinéraire qui emprunte le plus de route goudronnée, au lieu
de la piste dans le désert.
Par chance, nous arrivons à notre étape à 14h56. Pas le temps de s'installer au camping,
on saute dans le véhicule pour le game drive, et on y retrouve... nos francophones du Chaméléon...

Le paysage est très beau: sol sablonneux orange, petits arbres et arbustes, et beaucoup d'animaux qui se sauvent à notre
approche.
Des springboks, petites antilopes sauteuses, qui font des bonds lorsqu'elles sont heureuses, nous dit notre
guide. A postériori, les seules qui ont fait des bonds devant nous sont plutôt celles qui avaient peur et qui s'enfuyaient.
Après recherche, elles ont ce comportement lors de la fuite devant les prédateurs, ouvrant également une poche au dessus de leur queue
qui contient une crête de poils blancs, afin de prévenir les autres du danger.
 Cet oiseau
perché sur un acacia est un rollier à longs brins, c'est l'emblême du Bostwana.
Les acacias ici ont des épines immenses comparé
à chez nous, moyen de défense contre leurs prédateurs ?
 Oryx à
gauche (c'est l'emblême de la Namibie), un calaos à bec jaune à droite.
 Nous
apercevons également des girafes au loin. Le soleil s'approche de l'horizon et les couleurs se font plus chaudes, tandis que
nous rentrons à fond pour atteindre une dune quelconque où nous pourrons assister au coucher de soleil en prenant l'apéro.
Bon, on se serait bien passé de l'apéro pour profiter de faire de belles photos avec de la lumière rasante. Mais ce n'est pas
bien grave... Nous avons vu beaucoup d'animaux, parfois difficiles à prendre en photo, soit qu'ils étaient loin, soit qu'on n'était pas
arrêté. Ca nous a au moins permis d'en connaître les noms: koudous, autruches, différents oiseaux, renards, sorte de loups...
Installation au camping de nuit et brrr... il fait froid ! Le premier dépliage de tente est un peu difficile. Heureusement,
ce soir, on dîne au lodge, histoire de se reposer d'une première journée bien remplie. De retour à nos tentes, j'enfile mes 5 couches
de vêtements chauds, sans oublier bonnet, gants, chaussettes chaudes, et même des chaufferettes que j'activerai dans
la nuit, ayant froid aux pieds...
6 juillet - du bord du désert du Kalahari à Quivertree Forest Rest Camp

Je pensais être réveillée par la lumière du jour, mais la tente est très opaque. Nous réalisons qu'il fait jour
seulement quand Pierrick se lève pour satisfaire un besoin naturel.
Nous prenons notre petit déjeuner tranquillement,
pliage de tente, rangement... Il est pas loin de 9h lorsque nous sommes prêts à partir.
On démarre. Rien, pas de jus.
Après la crevaison d'hier, les ennuis continuent... Par chance, nous avons pinces et câbles, et un voisin n'est pas encore
parti, il accepte gentimment de nous aider.
Pourtant notre 4x4 ne démarre toujours pas. C'est curieux. On réfléchit
à ce qui aurait pu décharger la batterie. On avait compris auprès de notre loueur qu'on pouvait laisser le frigo en marche
la nuit: deux batteries indépendantes connectées lorsque le moteur tourne et en principe déconnectées dès qu'on coupe le moteur.
A moins qu'on ait mal compris... J'arrête le frigo, bingo, ça démarre, ouf !
Le temps de passer à la réception payer,
et récupérer les instructions laissées par notre loueur à propos de notre pneu, nous ne partons que vers 9h30.
Nous nous arrêtons dans la ville suivante, Mariental, où nous avons deux missions à remplir : trouver une carte SIM locale
pour notre téléphone et faire réparer notre pneu.
Mission numéro 1 un peu longue, le téléphone sur lequel on veut
insérer la carte SIM n'étant pas désimlocké. Heureusemment on en a un deuxième. Ca marche !
Nous allons maintenant
au garage indiqué par notre loueur. Le verdict est rapide: le pneu n'est pas réparable. Le garagiste appelle notre loueur
et ils se mettent d'accord pour monter un pneu neuf, ce qui est fait en quelques minutes, le temps de décharger, ranger
notre roue de secours et recharger. Grâce à l'assurance pneus & pare-brise que nous avons souscrit, nous n'avons rien à payer.
J'avais envisagé de nous arrêter au Brukkaros, un volcan visible depuis la route principale, afin d'y faire une balade.
Vu l'heure et notre vitesse moyenne, ça n'est pas très raisonnable. Nous pourrions nous y arrêter pour la nuit et poursuivre
notre route demain, mais c'est très peu fréquenté et nous ne savons pas si demain matin notre batterie ne sera pas à plat...
Nous préférons donc rejoindre un endroit plus touristique, le Quivertree Forest Rest Camp.

Nous y arrivons vers 16h, à l'heure où les propriétaires nourrissent leurs gruépards. Deux partent chasser, tandis que des
suricates sortent de leurs terriers.
Deux autres sont nourris, le craquement des os sous leurs dents est impressionnant.

Nous laissons notre 4x4 sur un emplacement de camping et partons marcher un peu dans la "Quivertree Forest", la forêt
des arbres-carquois. Leur nom vient de l'utilisation que font les bushmens de leurs branches: les branches sont très légères,
ils coupent une branche et la creusent, ferment un côté avec de la peau, voilà un carquois fabriqué.
Nous apercevons
aussi des "damans", sorte de marmottes qui vivent dans les rochers.
Après cette balade au coucher du soleil, nous
installons notre campement et nous préparons le repas. Au menu: grillades de boeuf au barbecue, soupe, chamallows fondus
et thé.
7 juillet - Quivertree Forest, Mesosaurus et route jusqu'à Bethanie
Levés à 6h15, départ vers 8h, on s'améliore ! En partant, nous voyons deux des
guépards qui prennent le frais. Ils ont vraiment l'air de gros chats, pas sûr qu'ils apprécieraient les croquettes de Pepper,
notre chat, cependant !
 Nous
partons marcher dans Giant's playground, un dédale de rochers découpés par l'érosion, parsemé de quelques arbres-carquois.
 Nous
poursuivons la route vers l'est jusqu'au Mesosaurus Rest Camp où nous avons espoir de voir des fossiles. La réception est
ouverte mais il n'y a personne. Nous attendons un peu. Un homme, le fils du guide, nous invite à le rejoindre, il est déjà
en train de faire la visite pour un groupe et nous indique le chemin à prendre pour le rejoindre. Nous le retrouvons au milieu
d'une magnifique forêt d'arbres-carquois et de rochers de dolérite. Il finit les formalités avec le groupe et nous donne des
informatoins sur les arbres-carquois. Notamment, ce sont des arbres binaires: le tronc se divise en deux pour donner deux
branches qui elles-mêmes se divisent en deux etc... Ils peuvent avoir des fleurs jaunes au bout de 25-30 ans. Certaines ont
plusieurs centaines d'années.
 Nous
prenons au passage des photos de ces immenses nids construits par les "sociable weavers", des oiseaux bâtisseurs de nids
communautaires, dans les arbres ou sur les poteaux des lignes électriques.
 Nous
allons maintenant sur le site des fossiles: le mesosaure était une sorte de crocodile miniature qui raclait les fonds marins
pour trouver sa nourriture. En effet, il y a 270 millions d'années, il y avait là une mer peu profonde. On a retrouvé les
même fossiles en Amérique du Sud, de qui démontre la dérive des continents à partir du continent unique.
Notre guide
nous raconte son histoire: ses ancêtres sont arrivés de Hollande en 1715 en Afrique du Sud. Ses parents se sont installés
en Namibie enfants. Lui-même est né à Keetmanshoop, la ville voisine, et a acheté sa ferme en 1972. Il a créé la piste sur
laquelle nous avons circulé. Pendant qu'il travaillait avec son tracteur, son fils de 10 ans jouait à côté et c'est lui qui a
découvert les premiers fossiles. C'est son beau-frère géologue qui lui a donné des informations sur ses fossiles. Le filon
n'est pas exploité, il se contente d'exposer ce qu'il a trouvé, car il ne sait pas extraire les fossiles des roches sans les
abîmer.
Nous pique-niquons devant la réception, puis faisons demi-tour pour attaquer notre remontée vers le nord-ouest. Nous
avions de passer un peu plus de temps ici, mais la route est longue, nous allons couper notre chemin en deux. Nous traversons
de beaux paysages désertiques, puis la Fish River, asséchée. Le Canyon nous tentait bien, mais trop loin, et il faudrait
avoir le temps d'y faire une rando de quelques jours. Nous nous arrêtons à Bethanie. Il y a là un hôtel pas trop cher,
on décide d'y dormir, pour partir un peu plus tôt demain, sans tout le bazar à ranger. C'est sympa, il y a même une
toute petite piscine dans laquelle Pierrick se précipite. Mais à peine a-t-il trempé les orteils dans l'eau qu'il renonce et
part se rhabiller... Recharge des appareils électriques, sauvegarde des photos, repos... avant d'aller boire un verre
autour du feu, dans une cheminée centrale entourée de bancs et coussins. Une petite partie de billard et à table !
8 juillet - de Bethanie jusqu'aux portes du désert du Namib
 Départ
vers 7h. La route goudronnée s'arrête en sortant de Bethanie. Ensuite, c'est splendide. De grands plateaux, des montagnes,
des plaines alternent. Nous nous arrêtons à Helmeringhausen
pour faire les courses, puis un peu plus loin pour prendre le petit déjeuner.
 Dans
ces paysages désertiques nous trouvons toujours un arbre au bord de la route pour le pique-nique... et également cette
fois des restes d'un crâne de rongeur.

Nous arrivons au portail du Namib Rand Hideout. Sur la piste qui y mène, nous croisons de nombreux animaux. D'abord le
bat-eared fox, le renard aux oreilles de chauves-souris.

Puis un autre renard et une sorte de mangouste.

Et toujours springboks, oryx, oiseaux, tandis que la piste devient de plus en plus sablonneuse.

A notre grande surprise (moi-même j'avais oublié...) il n'y a qu'un emplacement de camping: le nôtre. Pas de risque d'être
dérangé par les voisins. Perdu au milieu de la Savane, un grand accacia pour l'ombre, un bloc de sanitaires, au pied des dunes
de sable orange. Un véritable coin de Paradis !
Nous posons le 4x4, prenons de l'eau et de quoi grignoter, et
partons marcher dans la savane d'abord, dans les dunes ensuite. Les paysages et les couleurs sont superbes.
Pierrick râle "je suis fatigué" "j'ai chaud" "j'ai soif" "quand est-ce qu'on s'arrête ?" mais oublie tous ses malheurs en
se roulant dans le sable orange avec sa soeur.
A notre retour, nous rencontrons Ricardo qui s'occupe du camping et
de la maison à louer. Il allume du feu pour chauffer notre eau pour la douche et nous prête des livres sur les animaux.
Il est un peu déçu qu'on ne prenne pas d'excursion avec lui, et aussi qu'on ne passe qu'une nuit ici contre deux à Sessriem.
Il garde le sourire et reste très chaleureux.
Nous nous sentons seuls au monde en allumant notre feu et en
préparant notre dîner. C'est magique !
Le soleil se couche, les montagnes au loin rougissent, les étoiles
apparaissent une à une.
On se dit qu'on serait bien resté un peu plus longtemps dans ce petit paradis...
9 juillet - Namib Rand Hideout, route vers Sessriem

Même émerveillement au matin en préparant le petit déjeuner et en admirant le soleil qui se lève.
Une fois tout rangé,
nous prenons la route 4x4 qui fait un tour dans la réserve. Nous avons pris soin de dégonfler les pneus pour pouvoir rouler
dans le sable.
Nous n'avons pas pris assez d'élan pour franchir la première grosse dune, mais à la troisième fois, ça passe ! Olivier
et Pierrick s'éclatent lorsque le 4x4 est secoué dans tous les sens, Marine et moi apprécions moins.
Au final nous ne verrons pas
beaucoup d'animaux, on n'est pas parti très tôt non plus, seulement des oryx et des springboks en pagaille. Les paysages sont
superbes, nos appareils photo ne chôment pas.
Une autre grande dune à franchir avant le retour: Olivier se débrouille comme un pro !
Nous regonflons nos pneus vec l'aide de Ricardo, puis prenons la piste vers Sessriem.
Nous traversons une immense plaine désertique, sur laquelle nous
trouvons tout de même un arbre qui nous permet
d'avoir de l'ombre pendant notre pique-nique.
Arrivée à Sessriem dans l'après-midi et diverses formalités à remplir :
les courses, le plein (c'est très long de remplir les deux réservoirs), la réception du camping. Sympa, le camping, même si
bien sûr c'est la foule comparé à notre dernier lieu de camping : un large espace délimité par un muret de pierres, sous
un immense accacia. Point d'eau, prises électriques, le confort quoi !
Deux choix s'offrent à nous: aller voir le
coucher de soleil sur les grandes dunes ou se reposer au camping, profiter de la piscine et jouer. La majorité choisit la
deuxième option. La piscine a beau être en plein soleil, l'eau est vraiment froide. Pierrick et moi y rentrons, mais nous
n'y restons pas longtemps.
Je me prépare à faire une lessive lorsqu'une dame nous propose de la faire pour nous. Ma
foi, j'en profite, après tout on avait dit repos pour le reste de la journée, non ?Une douche et quelques parties de cartes plus tard, le soleil se
couche. Repas sous l'oeil attentif d'une chouette et dodo. Demain, on se lève tôt !
10 juillet - Sossusvlei
Réveil à 5h15. Les portes du parc ouvrent à 5h45 et nous avons
64km à parcourir pour voir le lever de soleil à Sossusvlei. On avait tout rangé et préparé la veille, il n'y a qu'à replier les
tesntes avant de partir.
Les 64km se font sur de la route goudronnée en bon état. Nous apercevons des troupeaux d'oryx,
d'autruches et de springboks. Mais aujourd'hui, ce ne sont pas eux les stars: ce sont les dunes !
Nous ratons l'arrêt pour la
dune 40, celle qui est en photo sur la couverture de mon guide Namibie. Nous pensons à trouver plus loin, mais la dune 45 est déjà
noire de monde. Et après, plus de dune proche de la route jusqu'à Sossusvlei. Du reste ce n'est pas tant le lever de soleil
qui nous intéresse mais les jeux d'ombre et de lumière lorsque le soleil est bas.
Nous arrivons à la fin de la route goudronnée.
Il reste 5km à faire dans le sable avant d'atteindre Sossusvlei. Dégonflage de pneus. Un autre 4x4 arrive et se lance directement dans
la piste, nous le retrouverons ensablé un petit kilomètre plus loin.

Nous petit-déjeunons pendant que le soleil se lève, tout en commençant à mitrailler avec nos appareils photo.
Nous
arrivons à Sossusvlei. Sur le coup, je suis un peu déçue. Où sont les arbres calcinés de la photographie qui m'a donné envie
d'aller en Namibie ?

Nous montons sur la grande dune d'où nous avons un chouette point de vue sur... d'autres dunes à l'infini d'un côté, Dead Vlei
et Hidden Vlei de l'autre.
Bien entendu, le plus drôle est la descente de la dune !

Nous revenons au point de départ de la balade de Dead Vlei. C'est une cuvette, barrée par une petite dune de dable rouge.
On ne la voit qu'au dernier moment, lorsqu'on franchit cette dune.
Il y a beaucoup de monde, nous préférons
commencer par marcher sur la dune-barrage à droite. Il y a là un autre salar et nous y sommes seuls. Nous en faisons le
tour, mitraillant à gogo les arbres calcinés, le blanc du salar et le rouge des dunes.

Nous rejoignons ensuite le vrai "Dead Vlei". Il commence à faire bien chaud. Dans une petite cuvette un peu en-dessous,
à droite, il y a quelques accacias. Nous nous posons à l'ombre, pendant qu'Olivier, plus courageux, part faire le tour du grand salar.
Nous revenons au 4x4, complètement asséchés. Nous reprenons la piste et trouvons un peu plus loin un accacia pour le 4x4 et
un pour nous, parfait pour le pique-nique !
L'avantage du 4x4, c'est qu'on a notre frigo avec nous : à l'ombre étonnament
fraîche de l'accacia, nous mangeons une salade bien froide. On a aussi du thé, préparé la veille au soir, encore brûlant. Je suis
épatée par la qualité de la Thermos. Certes, il a fait moins froid cette nuit que les autres. Si j'en trouve de cette marque, j'en
achèterai une pour chez nous !
On finit par une petite sieste.
Retour lent avec arrêts photo vers l'entrée du
parc. On s'arrête cette fois à la dune 40. Ce n'est pas une super heure pour faire des photos. Il faudrait rester jusqu'au coucher
du soleil pour voir les dunes s'embraser mais les autres membres de la famille ne sont pas d'accord.

Quelques autruches et ce qui nous intrigue ce sont des "fairy circle", des espèces de cercles exempts de végétation au
milieu de la savane. Ces cercles ne sont pas l'oeuvre de fées, comme le suggère leur nom, mais de termites des sables qui en
mangeant la végétation, créent une zone plus humide, où l'eau peut être stockée de façon souterraine.
Nous faisons une petite balade dans le Sessriem Canyon. Il y fait
bon au fond, en comparaison avec la chaleur "d'en haut".
Dernier arrêt à la dune Elim, proche de l'entrée du parc, où
nous retrouvons les francophones du Chaméléon qui viennent d'arriver à Sessriem.
Retour au camping, récupération de
notre lessive, et soirée classique : préparation du repas, du feu, repas, dodo... Belle journée fatigante et riche en beaux paysages...
11 juillet - Naukluft
Ce matin, entre 5h et 6h, on entend les véhicules partir à leur tour
pour une journée à Sossusvlei. On reste dormir et on
ne se presse pas. En se levant, on découvre un springbok en train de brouter les restes sur l'emplacement voisin. De l'autre
côté, nos voisins partent pendant qu'on prend notre petit déjeuner. On prend notre temps ce matin...
Un gros oiseau
noir et blanc (genre gros corbeau) s'est perché au sommet de notre accacia et croasse. "C'est le chef !" dit Pierrick, "Il va
appeler tous ses copains pour venir manger."
On déplace la table pour nous mettre au soleil, une nuée d'oiseaux s'abat
sur l'emplacement précédent. Ils s'attaquent d'abord aux miettes puis à la poubelle, d'où ils extraient miettes de pain et
pelures de pommes.
Les enfants se préparent à faire la vaisselle. Pierrick renverse la casserole pleine d'eau où le riz
avait accroché la veille. Le riz se décroche d'un bloc et tombe par terre. Le temps de râler et demander àPierrick de ramasser,
des dizaines d'oiseaux se précipitent. En quelques minutes, le riz est terminé ! Efficace ces aide-vaisselle !
Nous partons, faisons le plein de nourriture pour 2 jours, et
nous nous dirigeons vers le Naukluft. La route s'élève peu à peu et nous appréhendons la fraîcheur de la nuit après 2 nuits
à Sessriem avec des températures plus clémentes. Des montagnes s'élèvent sur notre gauche.
Soudain, un mouvement au bord
de la route. Je crie "Stop ! Kudu grandes oreilles !". En réalité, il y en a six, mais le temps de revenir en arrière et de
sortir l'appareil photo, nous voyons deux kudus bondir gracieusement par-dessus la clôture pour rejoindre les quatre autres,
puis six derrières de kudus (prononcez koudous) qui s'éloignent.
Un peu plus tard, nous arrivons à l'entrée du Naukluft et prenons
une petite route.
"Là-bas, il y a des animaux" dit Olivier. Ils sont loin mais... ce sont des zèbres ! On le voit en
prenant des photos au zoom maximum et en les grossissant encore sur l'appareil...
On reprend notre route un peu
frustré par ces deux nouvelles espèces rencontrées, mais de loin ou fugitivement...

Peu après, de nouveaux kudus, beaucoup plus proches, chouette !
Nous nous enregistrons pour le camping, et payons
le droit d'entrée au parc. La dame nous remet une carte des randos à la journée et nous repartons pour le départ de l'Olive
Trail. En chemin, encore des kudus !
Pique-nique
Il est déjà 13h lorsque nous partons. C'est un peu juste pour
faire l'Olive Trail, la durée annoncée est de 4 heures et le soleil se couche peu après 17h.
Au bout de 10 minutes,
Pierrick râle "J'ai mal aux pieds". On ne le prend pas vraiment au sérieux... Au bout de 25 minutes, il est en larmes. Je
soupçonne des ampoules. En effet, il est parti de Toulouse avec mes chaussures légères de rando, car au dernier moment il
ne trouvait pas les siennes. Il avait déjà dit avoir mal aux pieds hier lors de la balade à Dead Vlei, mais comme après il
gambadait dans le camping...
Ce sont bien des ampoules. Naturellement, nous sommes partis vites et n'avons pas
emmené la trousse à pharmacie. Olivier se dévoue pour aller la chercher. Il met du temps à revenir, il s'est trompé de chemin
en revenant, heureusement sa montre GPS l'a aidé à s'y retrouver.
Une fois les pansements anti-ampoules
mis, nous repartons. Pierrick a toujours mal. Je lui propose un échange de chaussures, vu qu'on fait la même pointure. Je
lui donne mes chaussures de rando montantes, qui appuieront moins sur les ampoules, et je récupère mes chaussures basses.
Ainsi nous arrivons à poursuivre la balade. Nous montons le long
d'une rivière asséchée jusqu'à un plateau. Petite pause pour goûter puis continuer sur le plateau. Un springbok s'enfuit devant nous.
On a fait un tiers du chemin, et il est 15h30. Ca nous paraît un peu juste pour finir la balade, nous rebroussons chemin. Juste
avant la descente des sortes de biches miniatures s'enfuient devant nous.
Nous regagnons le camping, achetons de l'eau in
extrémis pour la balade de demain.
Pas d'électricité mais un camping très sympa en fond de vallée. Nous sommes seuls, avec
un couple qu'on ne voit pas, installé à l'autre bout du camping.
Comme d'hab, préparation du repas du lendemain + du soir,
en profitant de la large table en pierre sur notre emplacement. Il ne fait pas plus froid qu'à Sessriem, bien que nous ayons gagné
en altitude. Des pâtes et du riz en prévision de la rando de demain !
Avant d'aller nous coucher, dans la nuit noire, nous voyons
deux yeux qui nous observent. On pense à un hibou, on s'approche, on l'éclaire et en fait on dirait un gros chat. Il ne bouge
pas, on ne sait pas trop ce que c'est. Pas téméraires, nous nous éloignons.
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