Namibie juillet 2013
21 juillet - de Palmwag à Kamanjab
Le groupe d'espagnols à côté de nous s'est couché tard et levé tôt, de façon très bruyante. Le vent s'est levé et il a fait
particulièrement chaud cette nuit. Bref, pas une très bonne nuit. Nous n'avons plus de pain pour le petit déjeuner.
Nous pensons dans un premier temps partir le ventre vide et s'arrêter dans le petit magasin vu peu avant Palmwag, mais nous
réalisons que c'est dimanche: est-ce que ce sera ouvert ? Après tout, le lodge sert des petits déjeuners, nous
demandons si on peut y prendre le nôtre. Pas de problème, nous mangeons donc un excellent et copieux petit déjeuner !
Heureusement car le magasin était effectivement fermé... Nous reprenons la route, en direction de Kamanjab.
C'est une belle route jusqu'au col de Grootberg, à nouveau des
springboks et des zèbres, et également des cailloux . De l'autre côté du col, la couleur du paysage change, c'est plus jaune/vert.
Peu avant le col, nous avons vu un panneau "Attention Elephant". Ouvrons l'oeil !
 En redescendant
après le col, nous voyons des crottes d'éléphant fraîches. Et oui, nous sommes des connaisseurs avertis sur les crottes de
différents animaux maintenant !
Il y a aussi des empreintes d'éléphant sur la route elle-même. Et... oui ! Là-bas
dans la montagne, deux éléphants ! Bon ils sont loin mais ce sont quand même nos premiers éléphants ! Nous reprenons la
route, fiers de nous. Le paysage change, le relief s'applatit, les arbres sont plus verts. De temps en temps, on aperçoit des
amas de rochers, et aussi de grandes termitières. Olivier dit "Tiens, on n'a pas encore vu de phacochère". Cinq minutes après,
un phacochère traverse la route sous notre nez, même pas eu le temps de l'immortaliser ! Nous arrivons à Kamanjab. Les
magasins sont fermés sauf un, ouf ! Nous trouvons de la viande pour ce soir, mais pas de pain, ni de "rusks", ces petits gâteaux
secx que nous trempons dans notre café/thé depuis quelques jours. Les sandwiches ne nous tentent pas trop. Nous
poursuivons jusqu'au Hoppi Koppi, qui fait camping et restaurant. Va pour le restaurant le temps de décider ce qu'on va faire.
On pourrait camper ici, mais on est dans la ville et il n'y a pas grand-chose à faire par nous-mêmes ici. Il y a de la pub
pour un autre camping dans la nature à 7km d'ici. On peut y marcher.

C'est parti pour le "Alpec bushmen camp" ! C'est une immense propriété qui
compte 18 espèces d'animaux, nous dit fièrement le propriétaire. Le camping est au milieu de la propriété, isolé dans la nature.
Un groupe d'espagnols vient d'arriver, Peter, le propriétaire, nous met à l'écart, nous sommes seuls dans le coin réservé aux
voyageurs individuels, avec notre propre bloc sanitaire.
On peut marcher dans la propriété. Pas de problème, a dit
Peter, il y a des léopards, mais ils ne s'attaqueront pas à nous... Gloups ! On va marcher quand même ? Bon, c'est parti, mais en
restant groupés. En fait, avec les enfants qui se refont "Iron Man" en stéréo, ils connaissent par coeur les répliques du film,
nous devons faire fuir tous les animaux à la ronde ! Nous n'en verrons pas un seul, à part quelques oiseaux... et un crocodile ! Non il
n'est pas en liberté, mais dans un enclos à l'entrée du camping. Retour
au camping, boisson fraîche, on discute avec Peter et une amie, et ils nous proposent de venir voir le coucher du soleil.
Le groupe d'espagnols y est déjà parti, nous suivons. Peter nous y
amène dans son 4x4, à la grande joie de Pierrick. La lumière est belle, la lune se lève pendant que le soleil se couche. C'est
superbe ! Un kudu se sauve à notre approche.
Retour à pieds, sauf pour Pierrick qui se fait ramener par Peter. Nous dinons en surveillant
le point d'eau à côté. Mais entre le bruit que nous faisons, puis celui fait par les espagnols, je ne pense pas que nous verrons quoi que ce soit
ce soir. Finalement, une fois tout le monde couché, je verrai une sorte de gros lapin, des kudus, puis au matin les espèces de grosses pintades
à plumes noires à points blancs et à tête bleue.
22 juillet - de Kamanjab à Etosha, Okaukuejo camp
Ce matin, nous prenons notre temps. La douche est chaude, mais un vent frais
s'engouffre par la fenêtre.
Nous roulons jusqu'à Outjo, n'ayant pas trouvé de distributeur à Kamanjab. Nous croisons de
nombreux phacochères, il y en a même qui posent pour nous. A Outjo, nous devons faire les courses, le plein, retirer de
l'argent, ça nous prend toute la matinée. Nous mangeons au restaurant avant de reprendre la route, pensant gagner
du temps. C'est bon mais il y a du monde et le service n'est pas rapide. On y reste 2 heures.
Nous arrivons assez tard à Etosha. Nous nous signalons à la
réception du camp d'Okaukuejo pour récupérer notre emplacement de camping, puis partons faire un petit tour avant la tombée de
la nuit.
Devant nous, une voiture s'est immobilisée. Qu'ont-ils repéré ? Il s'agit d'une hyène qui est paresseusement allongée.
Elle s'étire, puis traverse la route sous notre nez et s'éloigne.
 Un peu plus loin,
nous voyons un troupeau de points noirs. En grossissant avec l'appareil photo, nous reconnaissons une sorte de gnou. Trop loin... Nous
poursuivons pour avoir la vue sur l'Etosha Pan, un immense désert salé, qui se remplit d'eau à la saison des pluies.
Au
retour, le troupeau de gnous a bougé et traverse la route devant nous. Nous les identifions comme des "blue wildbest".
 Il est temps de
rentrer, nous nous installons rapidement au camping et partons pour le point d'eau.
Des éléphants y sont déjà et nous les admirons
pendant que le soleil se couche. Il y en a trois, puis un autre arrive et chasse les trois premiers. Des chacals se baladent, y
compris dans le camping, et n'hésitent pas à s'approcher très près pour chiper la nourriture des gens...
23 juillet - Etosha, d'Okaukuejo camp à Halali camp
Rien au point d'eau ce matin. On se lève tôt comme d'habitude, le départ se fait vers 8h. Nous n'avons pas eu le courage de partir à 6h30,
dès l'ouverture des portes, comme d'autres. Nous voyons d'abord un curieux oiseau, le plus gros oiseau volant de Namibie. Puis des
springboks, des zèbres, un chacal qui se repose de sa nuit, encore des zèbres en troupeaux cette fois, des impalas à tête noire, des gnous
encore, des oryx, des kudus, des "red hartebeest". Ils sont en grand nombre aux points d'eau, tous mélangés, les troupeaux arrivent
et partent, espèce par espèce, avec quelques phacochères qui se baladent au milieu de tout ce beau monde. A chaque point d'eau
nous découvrons une espèce différente en plus, autruches par ci, un éléphant solitaire par là, quelques girafes, une steenbok
qui s'enfuit à notre approche, d'autres éléphants qui se cachent derrière des arbres... Nous alternons des moments où
nous ne savons plus où donner des yeux tellement il y a d'animaux, et d'autres où il n'y a rien, rien, rien...
Nous arrivons au camping d'Halali, déposons les enfants qui en ont marre de la voiture, d'autant qu'on n'a rien vu sur toute la fin
de notre trajet, et qui ne partagent pas notre folie photographique. Petit circuit sur le "Rhino Drive" où nous verrons
un chat sauvage et un monstrueux mille-pattes.
De retour au camping, nous nous dirigeons vers le point d'eau. Le
soleil se couche, les couleurs sont magiques, mais il n'y a pas d'animal... On s'apprête à partir, mais un rhinocéros arrive
d'un pas lourd et nonchalant. Il nous observe puis vient boire. Il prend son temps, une vraie star sous le crépitement des
obturateurs des appareils photo. Il nous tourne le dos, se frotte longuement contre un tronc, reste immobile un long moment.
Les enfants s'impatientent: "On rentre ?" Encore cinq minutes, propose Olivier.
 Quel flair ! Au bout
de cinq minutes, un éléphant arrive, suivi de deux autres, plus petits. Et puis il en arrive d'autres, finalement une
quinzaine d'éléphants se rassemblent autour du point d'eau, boivent et jouent. Il y a même deux "bébés", cachés par les plus
gros, et n'avançant que "dans leurs pattes". C'est adorable.
Nous restons une bonne heure de plus à les observer puis finissons
par revenir au camping, nos estomacs se rappelant à nous de façon exigeante.
24 juillet - Etosha, d'Halali camp à Namutoni camp
 Ce matin est
un peu décevant. Les points d'eau sont déserts en comparaison avec hier. Pas de troupeaux, quelques oiseaux et animaux isolés.
Après le déjeuner nous rencontrons quelques éléphants qui ont
l'air de dormir sur place, de part et d'autre de la piste. Quelle chance de les approcher de si près !
 Plus
loin, zèbres et girafes se partagent un point d'eau, je n'arrive pas à me décider si je préfère les rayures des zèbres
ou les taches des girafes...
Au dernier point d'eau, 18 girafes occupent le terrain, empêchant même les impalas
d'approcher. Mais pas les phacochères ! Nous les observons s'agenouiller pour boire, pas pratique ces longues jambes
finalement !
 Nous
arrivons au camping de Namutomi. Déçus de na pas encore avoir vu ni lion, ni léopard, nous réservons pour demain un "game drive"
guidé. L'heure matinale du départ (5h30) rebute les enfants, qui préfèrent faire la grasse matinée.
Nous les laissons au camping
au milieu des mangoustes qui viennent mendier des miettes de leur goûter, ça change des oiseaux ! Nous repartons pour
d'autres points d'eau qui resteront désespérément vides, hormis des oiseaux. De retour au camping, nous essayons le point
d'eau marécageux au milieu d'une plaine très dégagée. Les moustiquent rôdent et attaquent, rien en vue, nous préférons revenir au
camping et préparer le repas de bonne heure, puisque nous nous levons tôt demain.
25 juillet - d'Etosha, Halali camp, au Waterberg
Réveil 5h pour être au départ du drive à 5h30. Il ne fait pas chaud, malgré
les épaisseurs de nos vêtements et le poncho-couverture que nous prête le guide. Nous sommes seuls avec lui, il conduit lentement en
éclairant les arbres au bord de la route avec une lumière rouge.
A un point d'eau, nous voyons une hyène, également des
animaux "classiques": oryx, springboks, grosses pintades. Pas de léopard, malgré des traces et des restes d'un repas sous un arbre. On va
à d'autres points d'eau où on ne voit absolument rien. "Very quiet this morning" dit John, notre guide. Une girafe, deux derrières d'élans
qui fuient à notre approche. Il fait toujours froid malgré le soleil qui se lève. Nous sommes à deux doigts de dire à John de laisser
tomber et de nous ramener au camping.
 Mais il
n'abandonne pas. Il a repéré des traces de lions au sol et essaye de les suivre. Soudain, il voit une lionne. Il nous la montre,
positionne le véhicule pour que nous puissions mieux la voir.
En réalité, il y a trois lionnes qui se suivent. Nous les
observons marcher. Elles dégagent une impression de puissance tranquille. Deux s'arrêtent, regardent en arrière, font demi-tour à la
rencontre d'une quatrième qui arrive. Nous restons un long moment à les observer et à les mitrailler. Elles sont à 50 à 100m de nous,
un peu à contre-jour, mais la lumière du matin est belle et nos zooms efficaces. Nous prenons finalement le chemin du retour,
voyons encore un éléphant et deux rhinocéros, maman et petit, de très loin. Petit déjeuner en racontant nos rencontres aux enfants.
Nous sortons Etosha et prenons la route vers le Waterberg. Après les plaines
à n'en plus finir, nous retrouvons des montagnes au loin en arrivant à Tsumeb, des singes, et même des champs cultivés, les
premiers que nous voyons depuis notre arrivée en Namibie.
Nous nous arrêtons près de Grootfontein, pour voir la météorite
de Hoba, plus grosse météorite découverte au monde. Nous en profitons pour pique-niquer. Nous reprenons la route vers le sud ouest.
La piste passe à travers de nombreuses propriétés d'éleveurs et nous nous arrêtons fréquemment pour ouvrir puis refermer une barrière.
La terre est redevenue rouge, comme l'atteste la couleur des grandes termitières au bord de la piste. Nous arrivons au Waterberg et
filons faire une baladedans la montagne, d'où nous avons une vue superbe sur la plaine en-dessous. Il n'y a malheureusement aucune photo
de cette dernière journée car j'ai malencontreusement effacé la carte mémoire correspondante... Heureusement que les lionnes étaient sur
celle d'avant ! D'autres petites balades sont possibles près du camping, mais il fait déjà sombre. Retour au camping pour une douche
et un gros rangement de nos sacs car c'est notre dernière nuit en camping. Repas au restaurant du camping et dodo.
26 juillet - de Waterberg à Windhoek
Dernier petit déjeuner en camping, dernier repliage de tente, et c'est parti pour Windhoek. Nous nous arrêtons au Art Craft Center pour faire
quelques achats de souvenirs et déjeuner. Passage au Chaméléon, notre hôtel pour la nuit, pour déposer enfants et
bagages, puis nous allons rendre notre 4x4 à notre loueur. Achat de pantalons pour remplacer les pantalons troués des enfants. Repos
à l'hôtel, on ne sort pas finalement manger au restaurant le soir, car Marine n'est pas bien et n'a pas très faim. Pour nous trois, on
se fait livrer une pizza et on finit les restes...
27 juillet - retour en France
Le retour se fait sans encombre, les vols sont confortables, notre chez-nous nous paraît bien vert à côté de ces derniers jours...
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